Enfin qqch d'intéressant sur COVID-19 !!

Salut !

Le Monde a publié en ligne un tableau intéressant qui classe quelques maladies par degré de létalité (probabilité de décès) et degré de contagiosité (probabilité de refiler le truc au voisin)

Ca montre de manière pragmatique le danger réel du coronavirus qui se situa quelque part entre la grippe saisonnière et le zika.
Lien : https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/02/20/2019-ncov-un-virus-peu-contagieux-et-dont-la-letalite-est-plutot-faible_6030246_4355770.html

Ce tableau du Monde ne nie pas la dangerosité du virus mais la recadre par rapport à d'autres maladies connues et plus ou moins maitrisées.
Ce recadrage est intéressant mais il faut garder à l'esprit que le COVID-19 est contenu dans une grosse boite parce qu'on ignore encore beaucoup de choses à son sujet.

Placer le risque au niveau de la grippe saisonnière est aussi futile que croire que le COVID-19 est aussi dangereux que le zika.

lgda a écrit:

parce qu'on ignore encore beaucoup de choses à  son sujet.

C'est surtout pour cette raison que cela fait paniquer, bien plus que sa dangerosité avérée, on ignore comment se soigner, ainsi pour l'état grippal, perso, je prend un peut de paracétamol et 24 heures au lit, c'est en général passé, mais pour ce virus, rien n'était moins sur que cela marcherait avec des remèdes connus, , on ignorait et les symptômes et la manière de les traiter. Ne jamais oublier que l'être humain  à peur d'une chose, c'est celle de l'inconnu.

Le Vieux

Le Vieux a écrit:

Ne jamais oublier que l'être humain  à peur d'une chose, c'est celle de l'inconnu.

Le Vieux

"The only thing we have to fear is...fear itself" (La seule dont nous devrions avoir peur est la peur elle-même)

Franklin Delano Roosevelt

Mais la suite du discours est édifiante !
So, first of all, let me assert my firm belief that the only thing we have to fear is...fear itself — nameless, unreasoning, unjustified terror which paralyzes needed efforts to convert retreat into advance. In every dark hour of our national life a leadership of frankness and of vigor has met with that understanding and support of the people themselves which is essential to victory. And I am convinced that you will again give that support to leadership in these critical days.

Donc, tout d'abord, permettez-moi d'affirmer ma ferme conviction que la seule chose que nous devrions avoir peur est... la peur elle-même - une terreur sans nom, déraisonnable, injustifiée, qui paralyse les efforts nécessaires pour convertir la retraite en avance. À chaque heure sombre de notre vie nationale, une direction franche et vigoureuse a rencontré la compréhension et le soutien du peuple lui-même, qui sont essentiels à la victoire. Et je suis convaincu que vous apporterez à nouveau ce soutien aux dirigeants en ces jours critiques.

lgda a écrit:

Le Vieux a écrit:

Ne jamais oublier que l'être humain  à peur d'une chose, c'est celle de l'inconnu.

Le Vieux

"The only thing we have to fear is...fear itself" (La seule dont nous devrions avoir peur est la peur elle-même)

Franklin Delano Roosevelt

Mais la suite du discours est édifiante !
So, first of all, let me assert my firm belief that the only thing we have to fear is...fear itself — nameless, unreasoning, unjustified terror which paralyzes needed efforts to convert retreat into advance. In every dark hour of our national life a leadership of frankness and of vigor has met with that understanding and support of the people themselves which is essential to victory. And I am convinced that you will again give that support to leadership in these critical days.

Donc, tout d'abord, permettez-moi d'affirmer ma ferme conviction que la seule chose que nous devrions avoir peur est... la peur elle-même - une terreur sans nom, déraisonnable, injustifiée, qui paralyse les efforts nécessaires pour convertir la retraite en avance. À chaque heure sombre de notre vie nationale, une direction franche et vigoureuse a rencontré la compréhension et le soutien du peuple lui-même, qui sont essentiels à la victoire. Et je suis convaincu que vous apporterez à nouveau ce soutien aux dirigeants en ces jours critiques.

Tiens, à partir de mon expérience professionnelle, je pourrais dire la même chose. SI on veut maîtriser un risque, il faut le connaitre, prendre sa juste mesure et ensuite prendre les décisions qui correspondent. Il ne sert à rien d'en faire trop, mais il est dangereux de ne pas faire assez.

Hier, j'ai vu une vidéo très intéressante de Nicolas Dupont-Aignan qui cherche à semer un peu plus de peur en déclarant que les pouvoirs publics devraient faire en sorte qu'on puisse distribuer plus de masques... Sauf que l'idiot a mis le masque à l'envers....

Merci LGDA, très bien ce tableau et je suis d'accord avec ton analyse.
A noter qu'ébola est terriblement mortel (j'avais lu plus de 2000 morts sur plus de 3000 infectés mais bon ce sont les conditions sanitaires qui règnent au Congo aussi), mais heureusement on a mis en place un programme accéléré de développement d'un vaccin qui semble bien fonctionner.

Pour le covid-19, je pense (toujours) qu'il n'y a pas de raisons de paniquer mais également aucune raison de prendre cela à la légère et de ne prendre aucune précaution.
Lu hier:

15% d'ínfection aigue (fièvre, détresse respiratoire) dans les groupes à risque, dont 5% en urgence absolue (choc anaphylactique, septicémie), dont à près la moitié (2,5%) meurent.
Donc sans infrastructure suffisante, le taux de mortalité peut facilement doubler.

PS: c'est marrant parce qu'ils écrivent "80 000 cas confirmés au 26 février 2020, pour 2 708 décès" et en même temps ils citent un taux de mortalité d'environ 2%!

A noter que notre modèle économique, les USA, ont enregistré 12 morts sur >200 infections.
Ce qui montre bien (1) l'état de délabrement du système médical américain (2) a quel point la qualité du système médical est importante dans la gestion de l'épidémie.

Steph a écrit:

A noter que notre modèle économique, les USA, ont enregistré 12 morts sur >200 infections.
Ce qui montre bien (1) l'état de délabrement du système médical américain (2) a quel point la qualité du système médical est importante dans la gestion de l'épidémie.

Les USA cumulent l'un des meilleurs système médical au monde, pour ceux qui en ont les moyens, avec un système médical digne d'un pays du tiers-monde, pour le reste de la population. Un certain nombre d'analystes politiques estiment que Sanders peut devenir le futur président des USA en cas d'épidémie avec une mortalité massive. Car le risque n'est pas exclu que cela soit le cas si la maladie vient à se développer parmi les classes défavorisées des USA.

Jusqu'ici, c'était anecdotique, à mon lieu de travail, la centrale nucléaire de Fessenheim il y avait des personnes à l'isolement. Mais, c'était des cas isolés et souvent assez exotiques. Une personne qui était allée en voyage d'agrément au Cambodge, mais qui avait transité par Dubaï. Un autre qui s'était arrêté sur une aire d'autoroute en Italie, en plein dans ce qui sera quelques heures après une zone d'exclusion ...

Et puis, voilà. À Mulhouse, il y a eu un rassemblement évangélique : Coronavirus : "500 à 800" infections après le rassemblement évangélique de Mulhouse selon un médecin Il y a eu des gens qui vivent ou travaillent à Fessenheim qui ont participé à se rassemblement. DU coup, la crèche du village est fermée, et l'épouse d'un des membres de mon équipe y travaillait. Puis, on apprend qu'un électricien de la centrale fait partie des cas possibles. Pour l'instant, on ne parle que de suspicion... Mais, un des opérateurs de mon équipe a sérré la main de cet électricien et qu'il a discuté avec lui à moins d'un mètre. Donc, il a été mis à l'isolement.

Sauf que l'on a travaillé 2 nuits ensemble. Donc, on a aussi eu des contacts avec cet opérateur... Du coup, ma légère fièvre et mon rhume ... Grippe saisonnière ou coronavirus ?

narduccio a écrit:

Sauf que l'on a travaillé 2 nuits ensemble. Donc, on a aussi eu des contacts avec cet opérateur... Du coup, ma légère fièvre et mon rhume ... Grippe saisonnière ou coronavirus ?

Je venais aux nouvelles, en pensant en particulier à toi Nardu vu que l'Alsace est bien touchée... Ça va mieux ?

Pour ce que j'en sais, je n'ai pas encore choppé le Sars-Cov2. Alors, j'ai une chance énorme. EDF s'est mise au plan épidémique. Seuls restent au boulot ceux qui ont un travail en lien avec les contraintes de fonctionnement, de sûreté, de sécurité. Là, je devais avoir 5 jours de travail de bureau à faire des tâches administratives => je suis confiné à la maison. Je reprends mon quart vendredi le 27/03. Donc, sauf si quelqu'un tombe malade ou doit s'absenter pour des raisons impérieuses (gardes d'enfants), je ne serais pas sollicité pour des renforts. Car nous sommes passés en équipes minis. Mon chef tente, avec sms et envoi de mails, de savoir les contraintes de chacun pour la semaine du 27/03 au 03/04. Car une semaine de quart dure 7 jours. Pour cette semaine-là, nous ferons le week-end de matin, lundi-mardi d'après-midi et mercredi-jeudi de nuit.

Donc, sur les 20 membres de l'équipe, dont 2 en formations, 14 sont requis avec présence obligatoire. Les 2 membres en formation vont être priés de se former chez eux... Même si c'est compliqué pour un technicien d'exploitation qui doit se former à exploiter une centrale ... Pour le reste, le chef essaye de faire ce qu'il peut entre ceux qui veulent rester à la maison pour garder leurs enfants et ceux qui préfèreraient être au travail qu'à la maison

Petite précision, nous sommes réquisitionnable. Cela veut dire qu'en situation exceptionnelle, on a le devoir de nous rendre au travail. En cas de refus, le Directeur d'Unité peut requérir la force publique. Donc, théoriquement, je pourrait voir des gendarmes venir chez moi pour m'emmener bosser. Bon, comme je pense être honorablement connu dans mon quartier, on va éviter d'en arriver à cette extrémité.

Point supplémentaire, nous avons environ 60% des membres de l'équipe qui ne sont pas originaire de l'Alsace. Certains avaient prévus d'aller passer quelques jours "chez eux". Pour ce que j'en sais, ils respectent tous le confinement et ils ont reportés ces visites à plus tard. Moi, je devais recevoir la visite de ma fille, avec son compagnon et mon petit-fils. On a convenu qu'il valait mieux qu'elle reste à Salon-de-Provence en attendant des jours meilleurs.

narduccio a écrit:

On a convenu qu'il valait mieux qu'elle reste à Salon-de-Provence en attendant des jours meilleurs.

Ma soeur est mariée avec un Pakistanais réfugié en Irlande. Il vient enfin d'obtenir des papiers. Il en a profité pour voir de la famille au Royaume-Uni, et ils avaient prévu de venir rencontrer la famille en France pendant les vacances de Pâques... Je pense qu'ils vont devoir attendre quelques mois.

Dans le journal, j'ai vu qu'il y a de nombreux français coincés à l'étranger. Parfois dans des conditions assez difficiles. Ils ne peuvent pas rentrer en France, et ils sont devenus indésirables là où ils sont logés, car français, donc potentiellement malades. J'espère que cela en fera réfléchir certains de voir comment on peut être traité quand on est "l'autre".

Il y a aussi le cas des citadins qui ont filé à la campagne en croyant se mettre à l'abri loin de la ville si pervertie.
Ils n'ont visiblement pas compris qu'en agissant ainsi :

1. ils sont les propagateurs les plus efficaces du virus car ils peuvent le faire voyager sur des centaines de km
   
2. ils vont surcharger une infrastructure pas prévue pour les accueillir, par exemple, tout connement pour la nourriture
   
3. n'étant "pas du coin", ils vont tôt ou tard s'en faire chasser et vont à nouveau jouer les propagateurs involontaires dans l'autre sens...
   

Comme lu sur un autre forum : le truc le plus important que les gens n'ont pas compris, c'est que le virus n'a pas de pattes ni d'ailes, il est aussi statique qu'un caillou, sans animal pour le transporter, il ne bouge pas !!!

Salut

Lgda a écrit:

il est aussi statique qu'un caillou, sans animal pour le transporter, il ne bouge pas !!!]

D'après ce que j'en sais, seul l'humain sert de support et donc de vecteur et non pas les animaux. Il y a eu des interventions dans les médis pour le dire, car il paraîtrait que l'on abandonne assez bien d'animaux pour le moment, débordant ainsi les s.p.a.

Le Vieux

Le Vieux a écrit:

D'après ce que j'en sais, seul l'humain sert de support et donc de vecteur et non pas les animaux.

(petite) erreur.
Ce coronavirus est d'origine animale (chauve-souris ou pangolin) et aurait transité par une espèce intermédiaire (oiseau? cochon? dahu?) avant d'infecter un humain.

Le Vieux a écrit:

Il y a eu des interventions dans les médis pour le dire, car il paraîtrait que l'on abandonne assez bien d'animaux pour le moment, débordant ainsi les s.p.a.

https://www.theatlantic.com/science/archive/2020/03/biography-new-coronavirus/608338/

Ed Yong a écrit:

Pourquoi le coronavirus a si bien réussi

Nous connaissons le SRAS-CoV-2 depuis seulement trois mois, mais les scientifiques peuvent faire des suppositions éclairées sur son origine et pourquoi il se comporte de manière si extrême.

L'une des rares bonnes choses de cette crise est que, par nature, les coronavirus individuels sont facilement détruits. Chaque particule de virus se compose d'un petit ensemble de gènes, enfermé dans une sphère de molécules lipidiques grasses, et parce que les coquilles lipidiques sont facilement déchirées par le savon, 20 secondes de lavage minutieux des mains peuvent l'éliminer. Les coquilles lipidiques sont également vulnérables aux éléments; une étude récente montre que le nouveau coronavirus, le SRAS-CoV-2, ne survit pas plus d'une journée sur le carton et environ deux à trois jours sur l'acier et le plastique. Ces virus ne survivent pas dans le milieu extérieur. Ils ont besoin de corps.

Mais beaucoup de choses sur les coronavirus ne sont pas encore claires. Susan Weiss, de l'Université de Pennsylvanie, les étudie depuis environ 40 ans. Elle dit qu'au début, seules quelques dizaines de scientifiques partageaient son intérêt - et ces chiffres n'ont que légèrement augmenté après l'épidémie de SRAS de 2002. "Jusque-là, les gens nous considéraient comme un champ d'étude de seconde zone sans grande importance pour la santé humaine. ," elle dit. Mais avec l'émergence du SRAS-CoV-2 - la cause de la maladie COVID-19 - personne n'est susceptible de répéter cette erreur.

Pour être clair, le SRAS-CoV-2 n'est pas la grippe. Il provoque une maladie avec différents symptômes , se propage et se tue plus facilement et appartient à une famille de virus complètement différente. Cette famille, les coronavirus, comprend seulement six autres membres qui infectent les humains. Quatre d'entre eux - OC43, HKU1, NL63 et 229E - agacent doucement les humains depuis plus d'un siècle, provoquant un tiers des rhumes courants. Les deux autres - le MERS et le SRAS (ou «SRAS-classique», comme certains virologues ont commencé à l'appeler) - causent tous deux une maladie beaucoup plus grave. Pourquoi ce septième coronavirus a-t-il provoqué la pandémie? Du coup, ce que nous savons des coronavirus devient un sujet de préoccupation internationale.

La structure du virus fournit quelques indices sur son succès. En forme, c'est essentiellement une balle hérissée. Ces pointes reconnaissent et adhèrent à une protéine appelée ACE2, qui se trouve à la surface de nos cellules: il s'agit de la première étape d'une infection. Les contours exacts des pointes du SARS-CoV-2 lui permettent de coller beaucoup plus fortement à l'ACE2 que le SARS-classique, et "il est probable que cela soit vraiment crucial pour la transmission de personne à personne", explique Angela Rasmussen de l'Université Columbia. De manière générale, plus la liaison est étroite, moins il faut de virus pour déclencher une infection.

Il y a une autre caractéristique importante. Les pointes de coronavirus se composent de deux moitiés connectées, et la pointe s'active lorsque ces moitiés sont séparées; ce n'est qu'alors que le virus peut pénétrer dans une cellule hôte. Dans le SRAS-classique, cette séparation se produit avec une certaine difficulté. Mais dans le SRAS-CoV-2, le pont qui relie les deux moitiés peut être facilement coupé par une enzyme appelée furine, qui est fabriquée par des cellules humaines et, ce qui est crucial, se trouve dans de nombreux tissus. «C'est probablement important pour certaines des choses vraiment inhabituelles que nous voyons dans ce virus», explique Kristian Andersen du Scripps Research Translational Institute.

Par exemple, la plupart des virus respiratoires ont tendance à infecter les voies respiratoires supérieures ou inférieures. En général, une infection des voies respiratoires supérieures se propage plus facilement, mais a tendance à être plus bénigne, tandis qu'une infection des voies respiratoires inférieures est plus difficile à transmettre, mais est plus grave. Le SRAS-CoV-2 semble infecter les voies aériennes supérieures et inférieures , peut-être parce qu'il peut exploiter la furine omniprésente. Ce double coup dur pourrait également expliquer en théorie pourquoi le virus peut se propager entre les gens avant que les symptômes n'apparaissent, un trait qui le rend si difficile à contrôler. Peut-être se transmet-il alors qu'il est encore confiné aux voies respiratoires supérieures, avant de se frayer un chemin plus profond et de provoquer de graves symptômes. Tout cela est plausible mais totalement hypothétique; le virus n'a été découvert qu'en janvier, et la majeure partie de sa biologie est encore un mystère.

Le nouveau virus semble certainement être efficace pour infecter les humains, malgré ses origines animales. Le parent sauvage le plus proche du SARS-CoV-2 se trouve chez les chauves - souris , ce qui suggère qu'il est originaire d'une chauve-souris, puis a sauté aux humains soit directement, soit par l'intermédiaire d'une autre espèce. (Un autre coronavirus trouvé dans les pangolins sauvages ressemble également au SARS-CoV-2, mais seulement dans la petite partie de la pointe qui reconnaît ACE2; les deux virus sont par ailleurs différents et les pangolins ne sont probablement pas le réservoir d'origine du nouveau virus.) Lorsque le SRAS-classique a fait ce saut pour la première fois, une brève période de mutation a été nécessaire pour qu'il reconnaisse bien l'ACE2. Mais SARS-CoV-2 pourrait le faire dès le premier jour. «Il avait déjà trouvé sa meilleure façon d'être un virus [humain]», explique Matthew Frieman de l'Université de Maryland School of Medicine.

Cet ajustement inquiétant encouragera sans aucun doute les théoriciens du complot: quelles sont les chances qu'un virus aléatoire de chauve-souris ait exactement la bonne combinaison de traits pour infecter efficacement les cellules humaines dès le départ, puis sauter dans une personne sans méfiance? «Très bas», dit Andersen, «mais il existe des millions ou des milliards de ces virus. Ces virus sont si répandus que des choses qui sont très peu susceptibles de se produire se produisent parfois. »

Depuis le début de la pandémie, le virus n'a pas changé de façon manifestement importante. Il mute de la même manière que tous les virus. Mais parmi les plus de 100 mutations qui ont été documentées, aucune n'est devenue dominante, ce qui suggère qu'aucune n'est particulièrement importante. «Le virus est remarquablement stable compte tenu de la quantité de transmission que nous avons constatée», explique Lisa Gralinski de l'Université de Caroline du Nord. «Cela a du sens, car il n'y a pas de pression évolutive sur le virus pour mieux transmettre. Il fait un excellent travail de diffusion dans le monde en ce moment. »

Il y a une exception possible . Quelques virus du SRAS-CoV-2 qui ont été isolés de patients singapouriens COVID-19 sont dépourvus d'un tronçon de gènes qui ont également disparu du SRAS-classique au cours des derniers stades de son épidémie. Ce changement rend le virus d'origine moins virulent, mais il est beaucoup trop tôt pour savoir s'il en va de même pour le nouveau. En effet, la raison pour laquelle certains coronavirus sont mortels et d'autres non, n'est pas claire. «On ne comprend vraiment pas du tout pourquoi le SRAS ou le SARS-CoV-2 sont si graves, mais l'OC43 vous donne juste le nez qui coule», explique Frieman.

Les chercheurs peuvent cependant offrir un compte rendu préliminaire de ce que le nouveau coronavirus fait aux personnes qu'il infecte. Une fois dans le corps, il attaque probablement les cellules portant l'ACE2 qui tapissent nos voies respiratoires. Les cellules mourantes disparaissent, remplissent les voies respiratoires de déchets et transportent le virus plus profondément dans le corps, vers les poumons. À mesure que l'infection progresse, les poumons se bouchent avec des cellules mortes et du liquide, ce qui rend la respiration plus difficile. (Le virus pourrait également infecter les cellules porteuses d'ACE2 dans d'autres organes, y compris l'intestin et les vaisseaux sanguins.)

Le système immunitaire riposte et attaque le virus; c'est ce qui cause l'inflammation et la fièvre. Mais dans les cas extrêmes, le système immunitaire devient furax, causant plus de dégâts que le virus réel. Par exemple, les vaisseaux sanguins peuvent s'ouvrir pour permettre aux cellules défensives d'atteindre le site d'une infection; c'est très bien, mais si les vaisseaux deviennent trop perméables, les poumons se remplissent encore plus de liquide. Ces réactions excessives dommageables sont appelées tempêtes de cytokines. Elles étaient historiquement responsables de nombreux décès au cours de la pandémie de grippe de 1918, des éclosions de grippe aviaire H5N1 et de l'épidémie de SRAS de 2003. Et elles sont probablement à l'origine des cas les plus graves de COVID-19. «Ces virus ont besoin de temps pour s'adapter à un hôte humain», explique Akiko Iwasaki de la Yale School of Medicine. «Quand ils nous essaient pour la première fois, ils ne savent pas ce qu'ils font et ils ont tendance à susciter ces réponses.»

Lors d'une tempête de cytokines, le système immunitaire n'est pas seulement fou furieux, mais est généralement hors jeu, attaquant à tout va sans toucher les bonnes cibles. Lorsque cela se produit, les gens deviennent plus sensibles aux bactéries infectieuses. Les tempêtes peuvent également affecter d'autres organes que les poumons, surtout si les gens souffrent déjà de maladies chroniques. Cela pourrait expliquer pourquoi certains patients COVID-19 se retrouvent avec des complications telles que des problèmes cardiaques et des infections secondaires.

Mais pourquoi certaines personnes atteintes de COVID-19 tombent-elles incroyablement malades , tandis que d'autres s'en tirent avec des symptômes légers ou inexistants? L'âge est un facteur. Les personnes âgées sont à risque d'infections plus graves, peut-être parce que leur système immunitaire ne peut pas monter une défense initiale efficace, tandis que les enfants sont moins affectés parce que leur système immunitaire est moins susceptible de se provoquer une tempête de cytokines. Mais d'autres facteurs - les gènes d'une personne, les caprices de son système immunitaire, la quantité de virus à laquelle elle est exposée, les autres microbes dans son corps - pourraient également jouer un rôle. En général, «c'est un mystère pourquoi certaines personnes ont une maladie bénigne, même au sein du même groupe d'âge», dit Iwasaki.

Les coronavirus, tout comme la grippe, ont tendance à être des virus d'hiver. Dans l'air froid et sec , les fines couches de liquide qui recouvrent nos poumons et nos voies respiratoires deviennent encore plus minces, et les poils battants qui reposent dans ces couches ont du mal à expulser les virus et autres particules étrangères. L'air sec semble également atténuer certains aspects de la réponse immunitaire à ces virus piégés. Dans la chaleur et l'humidité de l'été, les deux tendances s'inversent et les virus respiratoires ont du mal à prendre pied.

Malheureusement, cela pourrait ne pas avoir d'importance pour la pandémie de COVID-19. Pour le moment, le virus traverse un monde de personnes immunologiquement naïves, et cette vulnérabilité risque d'inonder toutes les variations saisonnières. Après tout, le nouveau virus se transmet facilement dans des pays comme Singapour (qui est sous les tropiques) et l'Australie (qui est encore en été). Et une récente étude de modélisation a conclu que «le SRAS-CoV-2 peut proliférer à tout moment de l'année». "Je n'ai pas une immense confiance dans le fait que la météo aura l'effet que les gens espèrent", a déclaré Gralinski. "Cela peut atténuer un peu les choses, mais il y a tellement de transmission de personne à personne que cela peut prendre plus (de temps) que cela." À moins que les gens ne puissent ralentir la propagation du virus en respectant les recommandations de distanciation physique, l'été seul ne nous sauvera pas.

«La partie effrayante est que nous ne savons même pas combien de personnes contractent des coronavirus normaux chaque année», explique Frieman. «Nous n'avons pas de réseaux de surveillance des coronavirus comme [nous en avons pour] la grippe. Nous ne savons pas pourquoi ils s'en vont en hiver, ni où ils vont. Nous ne savons pas comment ces virus mutent d'année en année. » Jusqu'à présent, la recherche a été lente. Ironiquement, une conférence triennale au cours de laquelle les experts mondiaux des coronavirus se seraient réunis dans un petit village néerlandais en mai a été reportée en raison de la pandémie de coronavirus.

«Si nous n'apprenons pas de cette pandémie que nous devons mieux comprendre ces virus, alors nous sommes très, très mauvais dans ce domaine», dit Frieman.

Traduit via Google Translate, retouché par mes soins.

D'après certains articles récents dans la presse scientifique, le virus Sars-COv-2 serait né de la recombinaison dans un hôte animal pas encore identifié entre 2 souches de coronavirus de chauve-souris. C'est cette recombinaison qui lui permettrait d'infecter les humains.

Occasionnellement, ce sont ces articles qui servent à légitimer les soupçons des complotistes sur la création humaine du virus. Ils n'écoutent pas les spécialistes qui disent que les hommes ne savent pas encore recombiner le vivant aussi bien que ne le peu la nature. S'il y a une recombinaison entre 2 formes virales, c'est bien qu'il y a eu un scientifique pour le faire ...

narduccio a écrit:

D'après certains articles récents dans la presse scientifique, le virus Sars-COv-2 serait né de la recombinaison dans un hôte animal pas encore identifié entre 2 souches de coronavirus de chauve-souris.

Ah oui ? Moi j'ai lu que ce serait entre la souche de la chauve-souris et celui du pangolin (et l'hôte serait probablement une chauve-souris infectée par un pangolin ou un pangolin infecté par une chauve-souris).
Bref, on nous cache tout on nous dit rien ! ou peut-être que les scientifiques ne savent pas tout...

Merci pour l'article ji_louis. J'ajouterais sur les facteurs (encore un article lu aujourd'hui) que le groupe sanguin semble avoir une influence. Il vaut mieux être O que A. Ce sont des données statistiques (visiblement, il n'y a pas assez de données pour les groupes B et AB), mais explicable par le fait que les gens du groupe O ont plus d'anticorps (ils ont à la fois les anti-A et les anti-B).

Des chinois ont dit que c'était un mix de la souche du pangolin et de la chauve-souris... Sauf qu'ils ont fait marche arrière, car certains autres laboratoires ont montré qu'on avait peut-être mis le pangolin en avant un peu vire suite à des résultats d'analyses où ils ne trouvent pas ce qu'auraient trouvé les chinois. On serait donc en train de rechercher l'hôte intermédiaire entre les chauve-souris et l'homme. Bref, comme tu dis : ON NE SAIT PAS TOUT. A commencer par les scientifiques, mais en appliquant la méthode scientifique, ils se basent sur des résultats confirmés. Mais leur temps est différent du temps médiatique...

Je pense que les théories sur l'origine du virus sont basées sur certaines séquences peptides, c'est ce qu'on appelle l'homologie. C'est un peu, si vous voulez, comme quand on disait que l'homme et le chimpanzé partagaient 99% des séquences ADN, avant même de connaitre le génome complet. On se basait sur la séquence de l'hémoglobine.
Cela indique les liens de parenté et on peut essayer d'en tirer des conclusions mais il faut rester prudents sur les conclusions, ce que sont rarement les médias.

Après avoir entendu ce génie stable de Trump à la télé, un couple d'américains a pris de la chloroquine pour se protéger du corona.
L'homme est mort, la femme aux soins intensifs.
Bravo Donald!

Steph a écrit:

Bravo Donald!

Il appelle les gens à aller travailler pour sauver l'économie américaine. Il compare avec les accidents de la route ou la grippe mondiale. Du coup, l'OMS déclare que le prochain grand foyer de la pandémie seront les USA ... quoique.

Comme certains États ont pris des mesures radicales, les foyers de la pandémie risquent d'être les États américains qui ne prennent pas de mesures de confinement. VOnt-il aller jusqu'à instaurer des frontières intérieures ...

Ben ils en sont à plus de 80 000, d'ici dimanche ça risque bien de monter à plus de 100 000.

Steph a écrit:

Ben ils en sont à plus de 80 000, d'ici dimanche ça risque bien de monter à plus de 100 000.

Tu sais bien que les américains quand ils font quelque chose, ils le font en grand ....