Le temps peut-il fluctuer ?

Salut

Cela peut paraître bizarre comme question, mais je me suis fais la réflexion, en priant, ainsi, tous les jours, je récite plusieurs séries de prières, toujours les mêmes, dont chaque groupe dure plus ou moins 6'30 à 7 minutes, or je remarque que parfois, je mets 8 minutes voir plus et parfois moins de 6'30 minutes par groupe, c'est très fluctuant, bien sur il s'agit plus que probablement, des ralentissements et accélérations de ma façon de prier, ceci dit, il m'est donc venu la réflexion que si le temps s'arrêtait, accélérerait ou ralentirait, personne, en l'absence d'un référentiel absolu, ne s'en apercevrait, même pas les horloges, puisque tout bougerait en même temps, ou alors c'est moi même qui se mettrait en marge du temps et là non plus, il me serait difficile de calculer le temps, car je sais bien que l'esprit est aussi très fluctuant dans ses démarches, d'ailleurs, en vieillissant, le temps semble passer plus vite, ce qui peut s'expliquer psychologiquement, jeune on attend l'avenir avec plus d('impatience, ce qui n'est plus vraiment le cas en prenant de l'age ou l'on attend moins de l'avenir et même au contraire, on le craint.


Le Vieux

Salut Le Vieux,

Si les fluctuations du temps local physique (par opposition au temps ressenti/psychologique) sont insensibles, ce n'est pas le cas de celles à grande distance, ainsi, se pose la question de la célérité de la lumière dans l'espace et dans le temps.

En théorie, la lumière a une vitesse fixe qui dépend de la nature du milieu qu'elle traverse (le vide, l'eau, la fibre optique, etc). Néanmoins, les observations astronomiques à grande distance montrent étonnamment que les galaxies éloignées s'éloignent de nous d'autant plus vite qu'elles sont déjà éloignées (plus que proportionnellement à leur distance à nous actuelle). Cela a 2 conséquences :
- La remise en cause de la lumière comme mesure du temps astronomique, à laquelle il est préféré le "temps atomique" de la désintégration d'un noyau, qui est plus stable, calculable, prévisible.
- L'invention de la théorie de la matière noire pour expliquer ce phénomène, matière noire dont on n'arrive pas à trouver d'effet à échelle plus réduite (celle de notre système solaire par exemple), ni à démontrer autrement son existence.

Pourtant, cette observation pourrait s'expliquer par une variation de la célérité de la lumière dans l'espace et dans le temps, c'est à dire par une moindre célérité de la lumière dans l'espace, variation qui (selon moi) pourrait être due à une hétérogénéité de l'espace (une sorte de différence de densité du milieu traversé par la lumière par rapport à la densité théorique du vide spatial/intergalactique).

Autre explication possible, une perte d'énergie des rayons lumineux lors des "voyages très longue distance" (milliards d'années-lumière) du fait soit de l'hétérogénéité (dans toute les directions observables par nous) du milieu spatial traversé, soit du fait d'un phénomène physique encore inconnu (explication toute aussi nébuleuse que la "matière noire"). Cette perte d'énergie se traduirait par une diminution de la fréquence, le fameux décalage vers le rouge observé de la lumière des étoiles (et galaxies) lointaines.

La théorie de la relativité générale d'Einstein (1915) avait déjà remis en cause l'écoulement "linéaire" du temps, cette remise en cause pourrait être plus profonde.

Merci J-Louis de ta réponse, tu alimentes et m’amènes à d’autres réflexions.

Je vais sans doute enfoncer des portes ouvertes.

Le temps en lui même est impalpable, mais c’est quoi le temps ?  Bien sur on la calculé, mais de de façon arbitraire, si l’on pense tant soit peu, le temps est un point virtuel qui se déplace sur une ligne que l’on intitule « temps », posons nous la question, combien dure un instant présent ? La réponse est bien sur « rien », un temps n’est qu’un intervalle sur cette ligne du temps entre deux positions du point virtuel.

Les réflexions et questions que je me pose  sont :
- les temps est certainement une conséquence et non une cause,
- la déplacement du point virtuel du temps, peut-il accélérer ou ralentir
- la ligne du temps peut-elle s’étirer ou se raccourcir ?
- le big-bang a t’il vraiment eu lieu  ?

Il est bien entendu que pour ceux qui se trouvent sur cette ligne du temps, ne peuvent en aucun cas  constater une éventuelle fluctuation du temps, de même que nous sur terre, ne ressentons pas son déplacement, nous pouvons seulement le constater parce que nous avons des référentiels, tel que le soleil ou la lune par exemple, mais nous ne disposons pas de référentiel absolu du temps pas plus du centre de masse de l’univers. On pourrait dire même que 1milliard d’années pourrait s’être écoulée entre ta réponse et la mienne, que nous n’en saurions rien. D’accord c’est de la SF, mais pourquoi non ?

Là ou je veux en venir, c’est au big-bang, certes selon le temps actuel, celui ci ce serait produit il y a 13 ou 14 milliards d’années et nous ignorons comment l’univers pouvait être les 380 milles années de sa « naissance », mais cela c’est selon notre temps, car rien ne nous dit que le temps que nous connaissons  se déroulait déjà à la même vitesse. On dit que l’univers était effroyablement chaud, de fait je ne le conteste pas, mais c’est établi sur une période relativement courte, si nous établissons les calculs sur une période beaucoup plus longue, disons plusieurs milliards d’années, la température obtenue ne sera pas la même, en fait je considère ici, un peu l’énergie déployée par un flash photo, de plusieurs centaines des watts, ce qui dépasse largement la capacité des piles qui se trouve dans ce même flash, mais comme cette énergie est déployé sur une période très courte par exemple de l’ordre du 10.000 eme de seconde, ce n’est plus la même valeur globale. Alors je me dis, que si nous pouvions être un observateur du big-bang à ses débuts supposés, mais dans son temps à lui, son année à lui correspondrait par exemple à une seconde à nous. D’où je me dis que les 380.000 ans de sa naissance, sa réalité serait non plus de 380.000 mais infiniment plus

Le Vieux.

J-Louis a écrit:

Autre explication possible, une perte d'énergie des rayons lumineux lors des "voyages très longue distance" (milliards d'années-lumière) du fait soit de l'hétérogénéité (dans toute les directions observables par nous) du milieu spatial traversé, soit du fait d'un phénomène physique encore inconnu (explication toute aussi nébuleuse que la "matière noire"). Cette perte d'énergie se traduirait par une diminution de la fréquence, le fameux décalage vers le rouge observé de la lumière des étoiles (et galaxies) lointaines.

De fait, je me suis déjà fait la même réflexion, d'autant que la lumière est souvent perturbée par son passage à proximité des objets massif important.

Je me disais que si un jour l'on constate, par exemple, une désintégration erratique d'une particule alors qu'elle devrait être constante, il faudra se poser la question du pourquoi et la réponse sera soit "cette désintégration de particule n'est pas dans son temps soit c'est nous qui sommes dans un temps instable"

Salut

Il se pourrait bien que l'étoile Bételgeuse pourrait se transformer en super nova dans un avenir qui pourrait être proche du moins en temps humain, je me demande puisque le temps dépends aussi de la gravité, ainsi sur les astres hyper massifs le temps p/r au nôtre se déroulerait plus lentement, si la transformation de cette étoile en supernova pourrait affecter notre temps ne fut-ce qu'un cours instant, le temps que les ondes gravitationnelles, si du moins elles existent, nous traversent, on pourrait constater éventuellement que deux horloges situées aux antipodes l'une p/r à l'autre et synchronisées au départ entre elles, pourraient marquer lors de cet événement des temps différents selon qu'elles auraient été exposées différemment aux ondes gravitationnelles.

D'accord, c'est beaucoup de suppositions, mais la science en est déjà pleines non ?

Le Vieux.