Michel certains laboratoires ont séquencé des gênes de séquences ADN. Ils ont déposé des brevets sur ces gênes. Pas la séquence, mais sur le gêne. En fait n'importe quel labo correctement équipé peut réaliser quand il veut le même travail, s'il en a envie. Autrement, il peut se le procurer dans la littérature scientifique.
Le risque du brevet des gênes non modifiés, c'est que n'importe quel laboratoire, sous le prétexte qu'il a breveté un gêne, pourrait venir te réclamer des royalties sur ta séquence ADN. OK, à la base, ces labos essayaient de protéger leur travail.
En fait, ça pose quelques questions. Si j'ai fait une photo d'une fleur, est-ce que cette fleur m'appartient ? La réponse est non bien évidemment. La seule chose qui peut m'appartenir c'est la propriété intellectuelle de ma photo et la propriété physique de cette même photo.
Si de décide de tirer ma photo en 10 000 exemplaires numérotés et dédicacés, c'est mon droit. Mais, il y a eu des gens pour porter plaintes suite à des retirages du fait que le trop grand nombre d'exemplaires en circulations galvaudaient l'œuvre et sa valeur ....
Cela, c'est pour la propriété physique. Pour la propriété morale, c'est plus compliqué, puisque je ne peux empêcher quelqu'un de prendre la même photo, avec le même cadre et le même éclairage. J'aurais juste le droit de lui interdire de vendre sa photo en disant que c'est la mienne.
Les brevets qui ont été invalidés étaient trop "larges" et n'offraient pas de protection quand aux dérives. Mais, on n'a pas trouvé de moyen idéal pour protéger le travail des labos tout en garantissant la libre circulation d'infos qui peuvent être vitales pour certains malades.
Et oui, l'un des risques est qu'un labo qui ferait un séquencage ne le divulgue pas tant qu'il ne s'en est pas servi pour réaliser les médicaments adéquats. Et cela peut prendre plusieurs années. S'il fait fausse route, ce temps sera irrémédiablement perdu pour la découverte d'un médicament.