FORSV : Forum de Sciences et de Vie
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
FORSV : Forum de Sciences et de Vie

Forum scientifique
 
AccueilAccueil  GalerieGalerie  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le Deal du moment :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : ...
Voir le deal

 

 Pragmatisme suisse...

Aller en bas 
3 participants
AuteurMessage
Huyustus




Nombre de messages : 1749
Localisation : Paris
Date d'inscription : 08/03/2008

Pragmatisme suisse... Empty
MessageSujet: Pragmatisme suisse...   Pragmatisme suisse... Icon_minitimeDim 10 Aoû 2008 - 1:52

En France, on ne pourrait même pas imaginer un leader politique envisageant de penser à voir si ... une chose pareille...
En Belgique, je ne sais pas ?

En Suisse, ça semble assez naturel.

http://www.letemps.ch/template/regions.asp?page=7&article=237242

letemps.ch a écrit:


Le Grand Conseil osera-t-il se demander combien il faut de prostituées aux Vaudois?

Dans le canton de Vaud, 250 à 300 prostituées sur 600 sont clandestines.

VAUD. A la rentrée, le Grand Conseil se prononcera sur un projet d'étude scientifique de la prostitution et sur l'octroi d'un permis de travail temporaire pour les prostituées, destiné à répondre légalement à la demande en la matière.

Camille Châtelain
Vendredi 8 août 2008


Le nombre de prostituées en Suisse dépasse les 10000 personnes, et plus de la moitié exerce dans l'illégalité. Dans le canton de Vaud, 250 à 300 prostituées sur 600 sont clandestines. Cette clandestinité masque les mauvaises conditions de travail (violence, prostitution forcée, traite des femmes), le risque de propagation de maladies sexuellement transmissibles, ainsi que les agissements criminels.

Pour y remédier, la députée verte Sandrine Bavaud s'inspire d'un projet pilote tessinois et soumettra à la fin du mois un postulat au Grand Conseil vaudois. Pour réadapter la loi au contexte actuel de la prostitution, il s'agirait de mener une étude scientifique sur le terrain pour avoir une idée précise du phénomène. Pour ce faire, l'octroi d'un permis de travail provisoire permettrait aux prostituées illégales de se manifester et de se régulariser.

Projet pilote tessinois

Le postulat se base sur les conclusions du criminologue tessinois Michel Venturelli. Ce dernier a été mandaté par le CASI (Clubs associés de la Suisse italienne), association d'établissements de prostitution, pour améliorer les conditions de travail des tenanciers et des prostituées. Les prostituées sont enregistrées auprès des autorités compétentes et les sept clubs (sur une trentaine) actuellement membres leur assurent sécurité et santé. Cette forme légalisée de prostitution est largement concurrencée par le marché noir.

Pour améliorer la situation, Michel Venturelli propose une étude scientifique du phénomène de la prostitution sur une période de douze mois, afin de déterminer combien de travailleuses du sexe en règle avec la loi seraient nécessaires pour répondre de manière appropriée à la demande du marché tessinois. Cette approche pragmatique assurerait une réduction de l'offre illégale et de la criminalité.

Marché du sexe légalisé

En d'autres termes, il s'agit d'inciter les tenanciers et les prostituées à légaliser leur situation, assure Michel Venturelli. «S'il n'y a plus de place pour les prostituées illégales, on coupe les vivres aux maquereaux», résolvant en partie le problème du crime organisé.

C'est là que le permis de travail temporaire joue un rôle essentiel. La majorité des prostituées clandestines ne dénoncent pas les abus, de peur d'être expulsées. L'octroi d'un permis renouvelable tous les trois mois serait l'assurance, temporaire du moins, de non-expulsion, le temps de l'étude. «Je ne vois pas d'autres moyens car, sans permis, les prostituées ne collaboreront pas», souligne le criminologue. Il permettra d'instaurer un contrat de confiance entre les prostituées et l'équipe scientifique. Le but final de l'étude étant, d'une part, de protéger les prostituées contre le crime organisé, et, d'autre part, de saturer le marché du sexe avec une offre suffisante, légale et contrôlée.

Etude scientifique suisse?

Ce projet pilote, déjà demandé par le Grand Conseil tessinois, et en attente de traitement par le Grand Conseil vaudois, dépasse le cadre cantonal. «C'est un débat politique important, explique Sandrine Bavaud. Même si les cantons ont une marge de manœuvre, il faudrait que ce soit national.» La Confédération serait alors chargée d'organiser l'étude scientifique, ce qui donnerait plus d'efficacité à l'action du canton. Et cela pourrait même s'étendre à tout le pays, laisse entendre la députée vaudoise.










Cantons: légiférer pour éviter l'illégalité
En Suisse romande, l'obligation de s'annoncer est de plus en plus fréquente.
Alexandra Ulmer
Autorisées, en Suisse, à pratiquer à partir de l'âge de 16 ans, les prostituées sont de plus en plus obligées de s'annoncer aux autorités, même si les cantons légifèrent de manière différente. Plus de la moitié des prostituées exerçant sur sol helvète sont illégales. Et les femmes sont donc davantage sujettes aux viols, vols et harcèlements qu'elles ne peuvent dénoncer. Lois et règlements se côtoient dans le but d'améliorer les conditions des travailleuses du sexe, souvent victimes de ce secteur des plus violents.

Cinq cantons romands régularisent le métier avec des lois, alors que les règlements règnent à Genève et outre-Sarine. Vaud et Neuchâtel ont adopté les premiers une loi obligeant les travailleuses du sexe à s'annoncer aux autorités. Le Jura a suivi en mai dernier. Le canton de Fribourg, considéré parfois comme un «paradis de la prostitution», cherche à faire oublier cette appellation en préparant actuellement une loi, premier cadre légal pour la prostitution dans le canton.

A Genève, un nouveau projet de loi sur la prostitution pourrait prendre la place des règlements. «La loi, c'est beaucoup de paroles», déclare Marie-Jo Glardon, coordinatrice d'Aspasie, une association genevoise qui défend les prostituées. Elle ajoute que les règlements sont «plus pragmatiques». Bien qu'ouverte à une base légale à Genève, l'association insiste: les moyens sont plus importants que les lois.

Malgré ces tendances à légiférer, certaines permissions légales ont disparu. Valais et Vaud ont supprimé le permis L, l'autorisation pour artistes de cabarets. L'objectif de cette démarche est identique aux autres: la protection des femmes en situation de précarité.

Dans le Jura, un exploitant de salon ne peut pas le garder s'il a été condamné pour un délit lié à la prostitution; les Vaudois, eux, obligent les travailleuses de salons à être indépendantes des proxénètes. Toutes ces réglementations ont pour but de réguler une activité souvent sujette à l'illégalité.

© Le Temps, 2008 . Droits de reproduction et de diffusion réservés.
Revenir en haut Aller en bas
lgda




Nombre de messages : 4856
Date d'inscription : 08/02/2007

Pragmatisme suisse... Empty
MessageSujet: Re: Pragmatisme suisse...   Pragmatisme suisse... Icon_minitimeDim 10 Aoû 2008 - 9:19

En fait, ça fait longtemps que ça se discute mais pas dans le canton de Vaud qui est assez frileux de ce coté...

Sinon, il y a longtemps que les commissions parlementaires (commissions chargées d'analyser un problème et de proposer une ou plusieurs solutions aux pouvoirs politiques) ont proposé d'abandonner l'hypocrisie petite-bourgeoise pour passer à des solutions pragmatiques plus efficaces.

C'est peut-être "hard" comme constatation mais la prostitution a aussi un rôle social important.
Et inutile de rêver, il y a des jeunes hommes et des jeunes femmes qui choisissent ce métier en toute connaissance de cause (mais ils sont très minoritaires)
Le seul drame est qu'il faut éviter la prostitution forcée et les trafics d'humains que ça implique.
Revenir en haut Aller en bas
Loceka

Loceka


Nombre de messages : 302
Date d'inscription : 10/02/2007

Pragmatisme suisse... Empty
MessageSujet: Re: Pragmatisme suisse...   Pragmatisme suisse... Icon_minitimeDim 10 Aoû 2008 - 11:30

Il y'a un autre domaine dans lequel il faudrait arrêter l'hypocrisie : les drogues.

Mais en tout cas la légalisation de la prostitution serait une bonne chose à mon avis. Ainsi que la légalisation de tout ce qui ne peut être qu'empiré par sa prohibition.

Mais bon, il y'a peu d'espoir que ça arrive un jour dans nos démocratie vu que le régime lui-même est basé sur l'hypocrisie (le pouvoir au peuple ? Rolling Eyes La belle blague !).
Revenir en haut Aller en bas
Huyustus




Nombre de messages : 1749
Localisation : Paris
Date d'inscription : 08/03/2008

Pragmatisme suisse... Empty
MessageSujet: Re: Pragmatisme suisse...   Pragmatisme suisse... Icon_minitimeDim 10 Aoû 2008 - 17:44

Oui mais en France, on a la convergence d'une partie de la droite catholique traditionaliste, alliée de fait à une partie de la gauche féministe radicale, qui combinent leurs idéologies pour empêcher absolument un débat apaisé et pragmatique sur ce sujet comme celui qui semble avoir lieu en Suisse.
Revenir en haut Aller en bas
lgda




Nombre de messages : 4856
Date d'inscription : 08/02/2007

Pragmatisme suisse... Empty
MessageSujet: Re: Pragmatisme suisse...   Pragmatisme suisse... Icon_minitimeDim 10 Aoû 2008 - 19:51

C'est peut-être pragmatique mais c'est loin d'être aussi calme et apaisé que tu le crois !!

Mais au moins, ça progresse un peu...
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Pragmatisme suisse... Empty
MessageSujet: Re: Pragmatisme suisse...   Pragmatisme suisse... Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Pragmatisme suisse...
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» boulot suisse
» La Suisse en guerre!!
» La Suisse vue de haut ?
» Accent suisse...
» La Suisse se rétracte

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
FORSV : Forum de Sciences et de Vie :: Vie :: Société-
Sauter vers: