Eh oui, la Suisse s'écrase et fait profil bas !
Les montagnes sont mesurées en incluant la cape neigeuse à leur sommet et non pas selon la base rocheuse.
Avec le réchauffement, certaines montagnes perdent de l'altitude, jusqu'à 30 mètres pour le cas le plus extrême, depuis l'année de référence 1960, choisie parce que la précision des mesures a suffisamment progressé pour permettre des comparaisons valables.
Au-delà de la question géographique, il y a aussi un énorme enjeu financier, de nombreux touristes alpinistes choisissant leur lieu de vacances en fonction de l'altitude des sommets à vaincre, un 4'000 facile étant jugé plus "prestigieux" qu'un 3'000 techniquement plus difficile à gravir.
Pour l'anecdote, une mesure plus précise avait fait perdre une petite dizaine de mètres à un sommet suisse, le faisant passer de justesse sous la barre des 4'000.
La commune où était situé le sommet a alors officiellement déposé une demande d'autorisation (une sorte de permis de tuer construire) pour ajouter suffisamment de rochers sur le sommet en question pour lui refaire passer la barre des 4'000.
L'autorisation avait été refusée.