stabilité économique=démagogie

Salut!

En suivant un peu les débats aussi bien en France qu'en Belgique, je me rends compte que les grands partis politiques "classiques" ne sont plus différenciables selon leur philosophie.
Sarkozy ne parle que de plans sociaux et en Belgique les libéraux-chrétiens parlent aussi d'alléger les charges sur les petits et moyens salaires.
Dans ces conditions que reste-t-il aux socialistes?

Le fait est que nos populations vivent confortablement. C'est pas le paradis mais faut bien avouer que beaucoup de gens savent vivre correctement avec leur salaire. La lutte n'est plus à la survie elle est au luxe. On ne veut pas gagner plus pour pouvoir nourrir sa famille, on veut gagner plus pour partir plus loin en vacances ou pour s'acheter un nouveau modèle d'auto/de télévision.

Dans ces conditions, les grandes luttes sociales du 20ème siècles, déjà en grande partie gagnées, ne sont plus très porteuses. Les congés payés, nous les avons, les jours de vacances, les congés de maladie, la couverture sociale, tout ca est dèjà acquis. Dans ces conditions, quel slogan reste-t-il aux hommes politiques?
Et bien c'est simple: plus de sous! Plus de travail et plus de sous. Point.
Finalement le fait que les grands partis ne se différencient plus entre eux est simplement révélateur d'un certain confort acquis par la majorité de la population.
Et c'est comme ca qu'on voit des partis sortant d'une période de 5 ans de pouvoir expliquer aux gens que dans la prochaine législature ils vont décupler les emplois alors qu'ils n'ont pas été capables de le faire progresser de quelques pourcents en 5 ans.

Vous en pensez quoi?

Stephane

Que si nous avons l'essentiel et même le superflux au moins en partie, ce n'est pas le cas de tous ici bas : si nos partis sont en mal d'inspiration, ils pourraient peut-être la chercher ailleurs et étendre les grandes luttes sociales à d'autres pays. À commencer par l'Europe où le sentiment d'égémonie sera moindre.

Cela dit, si en surface les discours sont les mêmes, sur le fond, je crains qu'il n'y ait des différences notables.

PeM

pem a écrit:

Cela dit, si en surface les discours sont les mêmes, sur le fond, je crains qu'il n'y ait des différences notables.

PeM

C'est le contraire que tu devrais craindre: une uniformité des théories et des valeurs.

Stephane

Il me semble qu'en France, la gauche avec sa coloration Marxiste n'arrive plus a avoir un discourt cohérant devant la mondialisation, donc pas de véritable opposition...ce qui donne au débat politique un aspect morne et plat

Blondie..politologue

Le probléme de la gauche, c'est qu'elle est restée sur ses principes du 19ème siécle et n'a pas toujours compris la mondialisation... Le PCF autrefois premier parti de France ne compterait plus que 6-12 députés aujourd'hui...

Ce que je crains, ce n'est pas la différence de traitement, c'est la différence entre le discours et les faits.

Si les discours sont de plus en plus proches, j'ai le sentiment que c'est pour rameuter la populace, pour faire du nombre de voies.
Par contre dérrière, on a des idéologies qui sont bien différentes. Le soucis du discours uniforme, c'est qu'on ne voit plus cette idéologie et qu'on peut être pris au piège.

Bien sûr que je suis pour la diversité des opinions, c'est ce qui fait avancer le débat et les acquis. C'est ce que je regète amèrement dans cette élection : qu'on soit plutôt porté à droite n'empêche que le centre devrait être indépendant pour pouvoir se séparer ou s'allier de la droite. Manifestement, le centre est mort depuis leur raliement à droite. Si je comprends le raisonnement des députés qui ne pensent qu'à leur siège et leurs privilèges, j'ai plus de mal à comprendre celui des électeurs. D'autant plus que le raz de marée était clairement annoncé, donc un coup de pouce aux autres partis n'aurait guère entamé la majorité de droite mais aurait permis une plus large représentation de la diversité et un poids plus important aux avis contraires.

PeM