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 Utilisation du Sida pour soigner une leucémie

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Anthracite
Le Vieux
Nieur
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Nieur




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MessageSujet: Utilisation du Sida pour soigner une leucémie   Utilisation du Sida pour soigner une leucémie Icon_minitimeVen 21 Oct 2011 - 23:23

http://www.lepoint.fr/science/une-leucemie-vaincue-par-le-sida-16-09-2011-1373967_25.php

Citation :
Des chercheurs de l'Université de Pennsylannie ont utilisé la thérapie génique pour créer des "cellules tueuses" de leucémie. Ils ont testé ce traitement expérimental pour la première fois sur William Ludwig, un officier de police de 65 ans à la retraite originaire de Bidgeton, dans le New Jersey. Pensant "n'avoir rien à perdre", celui-ci n'a pas hésité une seconde à participer à une révolution. Carl June, à la tête de l'équipe de recherche, décrit le processus : "Nous avons prélevé près d'un milliard de ses lymphocites T (globules blancs qui participent à la défense immunitaire du corps contre le cancer du sang) puis les avons mis en contact avec un virus du sida inactivé, qui les a transformés pour combattre efficacement le cancer, et nous les avons réintroduits dans le sang du patient."

D'abord il ne s'est rien passé. Mais après dix jours "William Ludwig est devenu un biréacteur", explique Carl June. Des frissons puis des tremblements. Une température en forte hausse et une tension artérielle en chute libre. Une situation si "inquiétante" pour les médecins que la famille de l'ex-policier a été réunie à son chevet. Les chercheurs se sont rendu compte après que ces symptômes grippaux extrêmement forts, dus à la production de cytokines par les lymphocytes T, n'étaient que le signe d'une âpre bataille contre le cancer. Quelques semaines ont passé et les effets du traitement ont disparu et, avec eux, la leucémie. Plus aucune trace du cancer dans son sang ou sa moelle osseuse et les ganglions lymphatiques se sont envolés. Les chercheurs ont estimé que près d'un kilo de cellules cancéreuses avaient été tuées par le traitement.

Une avancée génétique exceptionnelle

Un an après, il est toujours impossible aux médecins d'affirmer que William Ludwig est guéri. "Il est trop tôt pour crier victoire face à la leucémie", tempère Carl June. Pour le patient, aucun doute, sa rémission est complète. "Je peux rejouer au golf alors qu'il y a un an je sortais à peine de mon lit", raconte-t-il. Deux autres patients ont suivi William Ludwig. L'un se trouve en rémission complète et l'autre a été soigné avec des stéroïdes dans un autre hôpital lors des symptômes grippaux. Ce traitement a interrompu l'effet des lymphocytes T modifiés. Bien que le virus du sida ait déjà été utilisé pour soigner d'autres maladies, c'est la première fois qu'il aide à guérir un cancer.

Ces résultats sont, pour beaucoup de médecins, qui se sont exprimés dans différentes revues scientifiques, un tournant dans le développement des thérapies géniques efficaces contre le cancer. Selon le professeur Walter J. Urba, oncologue américain, "cela fait longtemps que l'on essayait de créer des cellules capables de reconnaître le cancer, de l'attaquer et de se multiplier, mais à chaque fois, la capacité des cellules à se battre avec les tumeurs était temporaire". Il reste cependant prudent sur la généralisation de ce traitement : "Pour être valables, les résultats devront être répétés sur plus de patients et par différentes équipes de recherche."

YARR !
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Le Vieux

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MessageSujet: Re: Utilisation du Sida pour soigner une leucémie   Utilisation du Sida pour soigner une leucémie Icon_minitimeSam 22 Oct 2011 - 11:09

Salut

Bigre mais après tout pourquoi pas ?

Tiens cela me rappelle une bande dessinée la tribu terrible.

Le Chef vient trouver l'homme médecine pour un rhume, ce dernier lui dit de mettre les pieds dans de l'eau froide et la tête dans un courant d'air, le Chef lui dit "mais je vais attraper une pneumonie" et l'homme médecine de lui répondre "oui, mais au moins cela se soigne _"

Le Vieux

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Le Vieux

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MessageSujet: Re: Utilisation du Sida pour soigner une leucémie   Utilisation du Sida pour soigner une leucémie Icon_minitimeSam 22 Oct 2011 - 18:56

Salut

Citation :
avec un virus du sida inactivé,

Comment inactive t'on un virus tel que le sida, on change son programme ?

Le Vieux
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Anthracite

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MessageSujet: Re: Utilisation du Sida pour soigner une leucémie   Utilisation du Sida pour soigner une leucémie Icon_minitimeSam 22 Oct 2011 - 19:33

Le Vieux a écrit:
Salut

Comment inactive t'on un virus tel que le sida, on change son programme ?

Le Vieux
En le syndiquant ? Rolling Eyes
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Steph




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MessageSujet: Re: Utilisation du Sida pour soigner une leucémie   Utilisation du Sida pour soigner une leucémie Icon_minitimeDim 23 Oct 2011 - 12:59

Il y a plein de moyens, on peut par exemple lui permettre de se répliquer une fois dans la cellule mais de ne pas fabriquer de nouveaux virions infectieux (par exemple retirer une protéine de structure du génome*). Le danger c'est que le virus ne redevienne sauvage mais sans avoir lu je ne peux rien dire de plus.

* faisons une homologie avec une auto: disons qu'un ingénieur recoit une voiture avec une mode d'emploi pour en construire une semblable, mais dans le mode d'emploi il manque la partie pour construire le moteur. Le mec pourra conduire la voiture autant qu'il veut mais ne pourra pas en produire de nouvelle fonctionnelles. Autrement dit, le fonctionnement de la voiture (ou du virus) est assuré tout en évitant une multiplication.
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blondie

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MessageSujet: Re: Utilisation du Sida pour soigner une leucémie   Utilisation du Sida pour soigner une leucémie Icon_minitimeDim 23 Oct 2011 - 16:38

Bonjour

J'espère que BioHazard donnera son avis et nous fera une brillante synthèse pour les uns
et vulgarisation pour les autres (pour moi, en fait Very Happy )

Blondie flower
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Anthracite

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MessageSujet: Re: Utilisation du Sida pour soigner une leucémie   Utilisation du Sida pour soigner une leucémie Icon_minitimeDim 23 Oct 2011 - 19:37

blondie a écrit:
Bonjour

J'espère que BioHazard donnera son avis et nous fera une brillante synthèse pour les uns
et vulgarisation pour les autres (pour moi, en fait Very Happy )

Blondie flower
En espérant que nos digressions ne l'ont pas découragé. No


Dernière édition par Anthracite le Dim 23 Oct 2011 - 22:11, édité 1 fois
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lgda




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MessageSujet: Re: Utilisation du Sida pour soigner une leucémie   Utilisation du Sida pour soigner une leucémie Icon_minitimeDim 23 Oct 2011 - 19:48

Ce qui me surprend c'est de lire "On a désactivé un virus du sida et il a transformé les globules blancs en tueurs de cancer"

A mon avis, il doit manquer quelques pages au mode d'emploi.

Bio, que la lumière soit !
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Steph




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MessageSujet: Re: Utilisation du Sida pour soigner une leucémie   Utilisation du Sida pour soigner une leucémie Icon_minitimeDim 23 Oct 2011 - 22:07

Il semble que le papier en question soit celui-ci:
http://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa1103849

Il dépasse mes compétences en immunologie et je vais donc attendre Biohazard avec impatience avec vous.

Tout ce que je peux dire c'est qu'en modifiant un virus et en le relâchant dans un organisme (comme ici avec HIV) on n'est jamais sûr qu'il ne puisse pas revenir à la forme sauvage.
Ceci dit entre la certitude de mourir de leucémie et le risque d'attraper le sida, moi je n'hésiterais pas beaucoup non plus.
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BioHazard

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MessageSujet: Re: Utilisation du Sida pour soigner une leucémie   Utilisation du Sida pour soigner une leucémie Icon_minitimeLun 24 Oct 2011 - 10:48

Salut à toutes et à tous !
C'est en effet une avancée majeure dans le domaine de la lutte contre le cancer mais hélas, nous tenons une nouvelle fois un exemple de vulgarisation scientifique à outrance. On nous parle dans le petit article du VIH comme du médicament que l'on attendait plus, mais le vecteur utilisé dans le protocole de l'université de Pennsylvanie n'est qu'un lointain dérivé du VIH sauvage, et d'un sens heureusement ! Le problème dans tout ça, c'est de savoir par où commencer car le nombre de points à expliquer est assez important.

Alors je propose d'abord de faire un petit tour par la physiopathologie de la leucémie lymphoïde chronique dont souffrait le patient traité dans cet essai clinique. La LLC est une forme assez fréquente de leucémies, elle est souvent latente, à progression lente, avec des épisodes plus ou moins intenses de prolifération de certains lymphocytes anormaux et la présence de nombreuses adénopathies (des ganglions lymphoïdes qui enflent en quelque sorte) disséminées dans tout le corps. Même si cette forme de leucémie est chronique, et donc de progression lente, elle n'en reste pas moins mortelle et pendant sa phase active, invalidante.C'est surtout une leucémie très pernicieuse car son traitement peine énormément à cibler les cellules déviantes qui ont tendance à se planquer bien au chaud dans la moelle osseuse hématogène. Les cellules leucémiques de la LLC présentent un génotype tout à fait particulier avec la disparition totale d'un bras de chromosome, le 17p pour être précis. Or, malheureusement, le bras p du chromosome 17 porte le gène de la protéine p53, ou proto-oncogène, qui, quand il assure son rôle naturel empêche "l'immortalisation des cellules" et les déviations cancéreuses (je simplifie ici au maximum sachant que la boucle de contrôle transcriptionnelle associée à p53 est vraiment complexe). Donc, les cellules leucémiques de la LLC ont tendance à proliférer gentiment, sans aucun contrôle, bénéficiant juste des ressources de l'individu. L'organisme du malade se trouve donc affaibli par la prolifération incontrôlée de cellules particulièrement dépensières d'un point de vue énergétique, et le système immunitaire de l'individu se trouve aussi très perturbé. Il existe des traitements chimiothérapeutiques permettant de contrôler les phases les plus actives de la LLC (en général on utilise des immunothérapies du genre rituximab ou alemtuzumab associés à la fludarabine) mais ces traitements ne permettent pas de cibler efficacement les cellules progénitrices des cellules leucémiques, bien au chaud dans la moelle osseuse.

L'affaiblissement et le dérèglement du système immunitaire au cours de la LLC ne lui permettent pas de jouer son rôle anti-tumoral alors que dans des conditions normales d'immuno-compétence, l'organisme arriverait à se débarrasser assez facilement et spontanément des cellules leucémiques et de leurs progéniteurs. En effet, les cellules de la LLC surexpriment à la surface de leur membrane un récepteur protéique généralement associé aux lymphocytes B, le CD19. Hélas, affaibli, le système immunitaire des patients atteints est incapable de jouer son rôle et de réagir à cette surexpression, il faut donc le stimuler, le "booster" j'oserais même dire. L'enjeu d'une thérapie cellulaire dans ce cas est de créer un clone de lymphocytes capables de reconnaître spécifiquement le CD19 comme antigène tumoral et de déclencher contre les cellules qui le surexpriment une réponse immunitaire à médiation cellulaire, la cytotoxicité, spécialité des lymphocytes T (en particulier les CD8).
Alors que faire pour apprendre aux lymphocytes T à s'attaquer aux cellules porteuses du CD19 ? Le seul moyen est d'induire l'expression d'un récepteur chimère à la surface de ces lymphocytes, mais un récepteur chimère spécifique anti-CD19. Les récepteurs chimères des lymphocytes T existent naturellement, permettant à des clones spécifiques de lymphocytes T de se diriger contre des agents infectieux. En d'autres termes, les lymphocytes T apprennent au cours d'une infection à reconnaître l'antigène de l'agent infectieux, ils incorporent cet antigène comme un signal et créent, par une recombinaison génétique, un récepteur chimère spécifique capable de se lier spécifiquement et à très haute affinité à l'antigène.

Dans le cadre de la LLC, l'apprentissage des lymphocytes T à reconnaître le CD19 comme antigène n'est pas possible de façon classique car le CD19 est une protéine du soi, et donc non étrangère. Il faut donc agir directement au niveau de l'ADN de ces cellules pour induire l'expression du récepteur chimère voulu. Il faut donc prélever chez le patient des lymphocytes T non malades (on appelle ce prélèvement leukaphérèse), et, après culture et expansion de ces lymphocytes, les transfecter avec le gène codant pour le récepteur chimère. Plus facile à dire qu'à faire ! C'est ici qu'intervient notre vecteur dérivé du VIH qui est bien plus qu'un simple virus inactivé (au passage, il existe plusieurs façons d'inactiver un virus, l'une des plus simples consistant à chauffer son milieu de culture). Dans le cas présent, c'est un véritable virus artificiel qui est utilisé, qui n'a de véritablement commun avec le VIH que le gène gag codant pour la protéine d'amarrage gp120 dont je vous ai déjà parlé. Le vecteur utilisé est non intégratif et non réplicatif, c'est-à-dire que son génome rétro-transcrit en ADN ne s'intègre pas dans le génome de la cellule hôte mais subsiste pendant quelques mois dans le noyau de la cellule hôte sous une forme circulaire qui lui permettra juste d'être traduit en ARN messager pour la synthèse du récepteur chimère.

Une fois transfectées et amplifiées, les cellules T transformées (c'est l'adjectif utilisé en thérapie cellulaire) sont réinjectées au patient à raison de 150000 cellules par kilo où elles vont curieusement s'amplifier naturellement pendant quelques jours, leur taux d'accroissement est alors d'un facteur 1000 ! Puis le patient va ressentir crescendo une fièvre, des frissons, des nausées et une chute de la pression artérielle. Autant de symptômes grippaux montrant que le traitement fonctionne et que les lymphocytes T porteurs du récepteur chimère attaquent leurs cibles. C'est un massacre général, tout ce qui porte un marqueur CD19 est irrévocablement attaqué et détruit. Il suffit de 28 jours pour que la trace la plus infime de cellules leucémique disparaisse et les ponctions médullaires (prélèvements de moelle) révèlent également que les progéniteurs ont disparu. Alors bien sur, il existent des dommages collatéraux à ce traitement mais ils semblent transitoires et ils étaient d'ailleurs attendus : le patient devient lymphopénique à cause d'une chute vertigineuse des lymphocytes B (normal, ils expriment naturellement le CD19 et sont donc des cibles de choix pour leurs petits copains les T), et hypogammaglobulinémiques (c'est-à-dire une chute des immunoglobulines G dans le sérum, normal sachant que ce sont les lymphocytes B qui les produisent). Mais au total, on ne parle plus de rémission mais bien de guérison !
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Nieur




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MessageSujet: Re: Utilisation du Sida pour soigner une leucémie   Utilisation du Sida pour soigner une leucémie Icon_minitimeLun 24 Oct 2011 - 13:27

C'est prometteur !
Mais pourquoi l'agression des Lymphocytes T contre l'antigène CD19 cesse au bout d'un moment ?

(Bien conscient qu'une question prend 1 ligne à écrire et que tes réponses en prennent 50, je te remercie énormément pour ton oeuvre sur ce forum mon cher BH. Tant la vulgarisation que la pertinence de tes réponses sont un délice à la lecture des profanes que nous sommes !)
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BioHazard

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MessageSujet: Re: Utilisation du Sida pour soigner une leucémie   Utilisation du Sida pour soigner une leucémie Icon_minitimeLun 24 Oct 2011 - 15:17

Merci pour ces compliments qui me vont droit au coeur, car il est si difficile de simplifier des phénomènes qui sont d'habitude si complexes à aborder et à développer, surtout quand on passe de la théorie à la pratique. En fait, la transfection de matériel génétique dans des cellules cultivées in vitro est une technique assez bien connue, du moins d'un point de vue purement théorique. Le plus grand challenge est de pouvoir associer efficacité thérapeutique et sécurité des patients. La manipulation génétique de cellules humaines à visée thérapeutique est loin d'être sans risques et la probabilité d'initier un cancer alors que l'on veut en traiter un autre est non négligeable. Pendant longtemps, on a voulu remplacer un gène déficient ou insuffisant par une version normale ou améliorée, ce qui sous-entend, à défaut de pouvoir remplacer à proprement parler le gène ciblé (ce qui reviendrait à exciser le gène de façon précise et à y insérer un autre gène au même endroit, de façon exacte), de l'insérer dans l'ADN de la cellule hôte. Et cette opération comporte des risques énormes car notre connaissance du génome humain, malgré sa cartographie complète est encore trop lacunaire. Nous ne pouvons insérer un gène médicament au hasard dans le génome au risque premier d'altérer un autre gène qui se trouverait coupé en deux ou carrément délété. On ne peut également se dire que l'on va placer le gène médicament dans une zone réputée comme étant non codante car on sait depuis pas mal de temps que ces zones non codantes sont régulatrices de l'expression de certains gènes ou de fonctions cellulaires. Intercaler un gène médicament entre deux gènes ? Encore un autre risque à prendre : celui du décalage du cadre de lecture dont la taille ou la "fréquence" (il n'est pas forcément continu) sont variables. Bref, l'idée d'insérer un gène médicament directement dans le génome de la cellule malade est une gageure que peut sont prêts ou suffisamment compétents pour tenter ce saut dans l'inconnu.

Les vecteurs lentiviraux (le VIH appartient à la famille des lentivirus) non réplicatifs ni intégratifs tels que celui utilisé dans le traitement de la LLC peuvent constituer un bonne alternative, mais seulement dans le cas où on aurait besoin d'un traitement transitoire. Le VIH, dans sa version "sauvage" a la désagréable habitude de s'intégrer au génome de la cellule hôte une fois son ARN rétro-transcrit en ADN (dit proviral) car il dispose d'une batterie de cuisine enzymatique particulièrement efficace dont deux des constituants sont essentiels. Le premier est la reverse transcriptase qui permet la rétro-transcription de l'ARN en ADN dans un premier temps et dans un deuxième temps de constituer le brin complémentaire, constituant donc une molécule d'ADN proviral bicaténaire (à deux brins), celle capable de s'insérer dans l'ADN de la cellule hôte. Le second composant enzymatique de la machinerie virale est l'intégrase, véritable machine à tout faire qui prend en charge l'ADN proviral dans le cytoplasme de la cellule hôte, l'aide à passer la membrane nucléaire en y créant un puits (c'est la propriété dite nucléoporine), cherche le lieu d'insertion idéal pour l'ADN proviral dans l'ADN de la cellule hôte (elle lit littéralement l'ADN de l'hôte), puis coupe l'ADN de l'hôte une fois le site de restriction identifié et y colle l'ADN proviral (en ressoudant les brins les d'ADN les uns aux autres). Non contente d'avoir inséré l'ADN proviral dans l'ADN de l'hôte, l'intégrase va enfin commander la transcription de l'ADN proviral en ARN viral pour la synthèse de nouvelles protéines virales et la réplication du virus.

Un vecteur lentiviral dérivé du VIH doit donc absolument éviter de comporter dans son génome le gène codant pour l'intégrase mais doit conserver l'action reverse transcriptase car l'ARN viral seul ne peut être assez efficace pour entraîner la synthèse d'un récepteur chimère viable. L'action enzymatique de transcription nucléaire et la formation d'un ARN messager viable sont essentielles à l'efficacité de la transgénèse. L'ARN du vecteur lentiviral artificiel créé pour la transfection des lymphocytes du patient comporte de longues séquences répétées à ses extrémités (on les appelle LTR) qui, une fois transcrites en ADN vont permettre le repliement de l'ADN proviral sur lui-même, sa circularisation, créant donc une molécule circulaire sans début ni fin. Ces molécules d'ADN circulaires sont inattaquables par la machinerie enzymatique cellulaire de l'hôte car les DNAses naturelles ne peuvent attaquer que les molécules d'ADN linéaires. Autre fait curieux, la machinerie cellulaire importe naturellement les molécules d'ADN circulaires dans le noyau, aurpès de l'ADN de l'hôte mais sans l'y intégrer, ces molécules subsistant à l'état de petits chromosomes circulaires (comme les plasmides chez les bactéries qui elles, n'ont pas de noyau). Enfin, troisième curiosité, la machinerie enzymatique nucléaire est, elle, capable de lire et transcrire l'ADN proviral sous forme circulaire pour l'expression des protéines pour lesquelles il code. Toutes ces propriétés pourraient paraître idéales mais le tableau ne peut forcément être idyllique, car une fois transloquées dans le noyau cellulaires, les molécules d'ADN proviral cycliques ont une durée de vie comptée qui n'excède rarement que 6 mois sans que, curieusement, l'on puisse savoir pourquoi. L'une des raisons invoquées à cette labilité est que l'ADN est une molécule est constante rénovation, elle n'est pas immuable mais doit constamment subir des réparations, des rénovations, mais la machinerie nucléaire qui en est responsable ne peut encore intervenir sur des molécules circulaires. La disparition progressive des molécules cycliques d'ADN, serait donc un phénomène naturel de "turn-over" moléculaire, une instabilité de l'ADN qui pourtant nous apparaît particulièrement stable au vu de l'identification de plus en plus fréquente de molécules d'ADN fossiles.
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Steph




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MessageSujet: Re: Utilisation du Sida pour soigner une leucémie   Utilisation du Sida pour soigner une leucémie Icon_minitimeLun 24 Oct 2011 - 19:00

Je te remercie à mon tour pour tes remarquables explications!
Maintenant j'ai relu le papier et j'ai tout compris!
Effectivement parler du virus HIV est une simplification outrancière, mais bon c'est pas facile non plus à expliquer en 2 mots.
Quel travail remarquable, c'est vraiment impressionnant! Mais en-dehors de ces quelques auteurs, il ne faut pas oublier les milliers de chercheurs qui travaillent depuis 30 ans sur le HIV pour mieux le comprendre et permettre de le manipuler aussi finement.


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Nieur




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MessageSujet: Re: Utilisation du Sida pour soigner une leucémie   Utilisation du Sida pour soigner une leucémie Icon_minitimeLun 24 Oct 2011 - 19:18

BioHazard a écrit:
Le second composant enzymatique de la machinerie virale est l'intégrase, véritable machine à tout faire qui prend en charge l'ADN proviral dans le cytoplasme de la cellule hôte, l'aide à passer la membrane nucléaire en y créant un puits (c'est la propriété dite nucléoporine), cherche le lieu d'insertion idéal pour l'ADN proviral dans l'ADN de la cellule hôte (elle lit littéralement l'ADN de l'hôte), puis coupe l'ADN de l'hôte une fois le site de restriction identifié et y colle l'ADN proviral (en ressoudant les brins les d'ADN les uns aux autres).
WOUAT !!! Une enzympe capable seule de faire tout ça ????????
En biochimie on m'avait expliqué (ou du moins c'est ce que j'avais déduit) qu'une enzyme se contentait d'une fonction qu'elle faisait très très bien, mais faire tant de choses pour une seule enzyme, c'est...... WOUAW !
Elle fait quel poids cette enzyme ?

Concernant la thérapie génique, plutôt que de chercher à exciser le gène malade, et le remplacer par un bon (avec les risques de s'insérer au mauvais endroit) ; ne peut on pas juste insérer un brin d'ADN circulaire codant pour notre protéine directement dans le noyau ?

BioHazard a écrit:
une fois transloquées dans le noyau cellulaires, les molécules d'ADN proviral cycliques ont une durée de vie comptée qui n'excède rarement que 6 mois sans que, curieusement, l'on puisse savoir pourquoi
C'est ça qui fait que les lymphocytes modifiés "anti leucémie" vont se désactiver peu à peu et empêcher d'attaquer les lymphocytes B après la guérison ?

Nieur, émerveillé par la complexité d'une telle ingéniérie.
Comme disait Voltaire :
Citation :
L'univers m'embarrasse, et je ne puis songer
Que cette horloge existe et n'ait point d'horloger
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Steph




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MessageSujet: Re: Utilisation du Sida pour soigner une leucémie   Utilisation du Sida pour soigner une leucémie Icon_minitimeLun 24 Oct 2011 - 23:59

Nieur a écrit:

Concernant la thérapie génique, plutôt que de chercher à exciser le gène malade, et le remplacer par un bon (avec les risques de s'insérer au mauvais endroit) ; ne peut on pas juste insérer un brin d'ADN circulaire codant pour notre protéine directement dans le noyau ?

Ben c'est ce qu'ils ont fait ici! MAIS il faut bien se dire que les cellules à transformer sont facilement accessibles: on peut les ponctionner et ensuite les réinjecter.
Transformer toutes les cellules du foie (p.ex) c'est une autre histoire, comment faire?

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lgda




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MessageSujet: Re: Utilisation du Sida pour soigner une leucémie   Utilisation du Sida pour soigner une leucémie Icon_minitimeMar 25 Oct 2011 - 8:37

Steph a écrit:
Ben c'est ce qu'ils ont fait ici! MAIS il faut bien se dire que les cellules à transformer sont facilement accessibles: on peut les ponctionner et ensuite les réinjecter.
Transformer toutes les cellules du foie (p.ex) c'est une autre histoire, comment faire?

Abracadabra ?
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lgda




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MessageSujet: Re: Utilisation du Sida pour soigner une leucémie   Utilisation du Sida pour soigner une leucémie Icon_minitimeMar 25 Oct 2011 - 8:53

lgda a écrit:
Bio, que la lumière soit !
Et la lumière fut...

Merci pour ces explications d'une grande clarté !
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Steph




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MessageSujet: Re: Utilisation du Sida pour soigner une leucémie   Utilisation du Sida pour soigner une leucémie Icon_minitimeMar 25 Oct 2011 - 10:18

[quote="Nieur] WOUAT !!! Une enzympe capable seule de faire tout ça ????????
[/quote]

Je pense que la ligation (ressouder les brins) doit être faite par les enzymes cellulaires, mais il n'en reste pas moins que c'est impressionnant, mais il faut bien se dire qu'un virus doit faire le maximum avec vraiment très peu de moyens. L'utilisation du génome est également extrêmement ingénieuse, avec la possibilité de produire un tas de protéines différentes à partir de la même séquence ADN (ce qui invalide la théorie 1 gène=1 protéine, théorie qui est abandonnée depuis longtemps).
Quand on pense qu'on a assez de doigts pour compter les gènes du virus HIV!!! Pour un virus tellement complexe, qui après 30 ans de recherche intensive n'a toujours livré tous ses secrets, c'est proprement incroyable.
Il semblerait que l'ingéniosité des virus n'ait pas de limite!
Moi ce que je trouve difficile à appréhender c'est d'expliquer comment le virus a évolué pour en arriver là. Car parmis toutes ces propriétés, si une seule vient à manquer, le virus ne peut pas se reproduire. Or, il est invraissemblable qu'elles soient toutes apparues d'un coups. Quid?

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Le Vieux

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MessageSujet: Re: Utilisation du Sida pour soigner une leucémie   Utilisation du Sida pour soigner une leucémie Icon_minitimeMar 25 Oct 2011 - 10:28

Salut

Citation :
Or, il est invraisemblable qu'elles soient toutes apparues d'un coups. Quid?

Le fait de l'horloger peut être Wink

Ceci dit, sur des centaines de milliards d'essais et d'échecs de l'évolution, il s'en est trouvé quelques "réussites" sans aucun doute

Le Vieux

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Steph




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MessageSujet: Re: Utilisation du Sida pour soigner une leucémie   Utilisation du Sida pour soigner une leucémie Icon_minitimeMar 25 Oct 2011 - 11:47

Le Vieux a écrit:
Salut

Citation :
Or, il est invraisemblable qu'elles soient toutes apparues d'un coups. Quid?

Le fait de l'horloger peut être Wink

Le Vieux


Ben franchement il m'arrive plus d'une fois de douter, quand on voit la complexité de certains systèmes et le principe de la poule et de l'oeuf, il est difficile de trouver une autre explication. Mais en l'absence de preuves directes, j'agnostise.

Stephane
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blondie

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MessageSujet: Re: Utilisation du Sida pour soigner une leucémie   Utilisation du Sida pour soigner une leucémie Icon_minitimeMar 25 Oct 2011 - 15:36

Steph a écrit:
Ben franchement il m'arrive plus d'une fois de douter, quand on voit la complexité de certains systèmes et le principe de la poule et de l'oeuf, il est difficile de trouver une autre explication. Mais en l'absence de preuves directes, j'agnostise.

La bonne théorie du complot avec le savant fou dans un de ses variantes ??? Very Happy

Blondie flower
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blondie

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MessageSujet: Re: Utilisation du Sida pour soigner une leucémie   Utilisation du Sida pour soigner une leucémie Icon_minitimeMar 25 Oct 2011 - 15:42

J'm'excuse,

Je pensais au HIV...

Et non a l'intervention éventuelle de l'Horloger...

Blondie pas assez attentive flower
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BioHazard

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MessageSujet: Re: Utilisation du Sida pour soigner une leucémie   Utilisation du Sida pour soigner une leucémie Icon_minitimeMar 25 Oct 2011 - 15:56

Et pourtant mon cher Steph, elle lie... (oui je sais, c'est facile de reprendre l'expression galiléenne). L'intégrase possède bien une activité ligase permettant de coller bout à bout l'ADN proviral aux extrémités de l'ADN cellulaire qu'elle a précédemment coupé (activité endonucléase). Et c'est bien là que cette enzyme est absolument extraordinaire, elle est multipotente et autonome, n'ayant besoin d'aucun constituant cellulaire pour faire son petit bonhomme de chemin à part son substrat ! C'est d'autant plus surprenant que l'intégrase est une protéine de poids moléculaire relativement modeste (32 kDa) qui ne possède que trois domaines distincts dont un motif volumineux dit à doigts de zinc. Ses capacités multiples pour un "encombrement" restreint laissent présager que cette enzyme est issue d'une longue et lente évolution lui permettant de s'hyperspécialiser et d'acquérir une efficacité hors du commun. Ceci laisse peu de place à une éventuelle théorie du complot car la plupart des propriétés moléculaires de l'intégrase étaient parfaitement inconnues à l'époque où les premiers cas d'infection par le VIH ont pu être identifiés (a posteriori, sur des échantillons sanguins prélevés dans les années 50 puis congelés). Et j'ajouterai également que l'intégrase est une protéine dans la séquence d'acide aminés et le gène dont elle est issue (pol) sont remarquablement conservés depuis l'ancêtre simien du VIH, le SIV. Par contre, la chaîne évolutive devient obscure avant le SIV, nous ne savons absolument pas quel virus est à l'origine du SIV et nous n'avons aucune hypothèse quant à son apparition. D'un point de vue temporel, nous pouvons à peine préciser l'époque de son apparition, très tardive à l'échelle de l'évolution des primates, il n'y a que quelques milliers d'années. Toutes les hypothèses sont bonnes à prendre : changement climatique brutal entraînant des migrations de populations animales massives en dehors des zones de peuplement naturelles, catastrophes naturelles (éruptions volcaniques, ...) provoquant des mouvements de populations et des bouleversements de niches écologiques, modifications de la chaîne alimentaire et apparition de super-prédateurs, agrégations de populations normalement séparées dont la proximité peut provoquer des croisements et recombinaisons de souches virales infectieuses... On s'y perdrait en conjectures mais non, pour une fois, l'Homme ne semble rien avoir à faire dans cette histoire à part en être la principale victime.
En effet nous avons encore beaucoup à apprendre des virus et de leurs astuces et je crains que nous ne soyons qu'au début de nos surprises... et de nos peines.
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Nieur




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MessageSujet: Re: Utilisation du Sida pour soigner une leucémie   Utilisation du Sida pour soigner une leucémie Icon_minitimeMar 25 Oct 2011 - 18:29

Steph a écrit:

Moi ce que je trouve difficile à appréhender c'est d'expliquer comment le virus a évolué pour en arriver là. Car parmis toutes ces propriétés, si une seule vient à manquer, le virus ne peut pas se reproduire. Or, il est invraissemblable qu'elles soient toutes apparues d'un coups. Quid?
Si on prend le problème dans l'autre sens, et qu'on est parti d'un virus complexe qui s'est simplifié, c'est peut-être plus simple pour l'esprit Smile
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Steph




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MessageSujet: Re: Utilisation du Sida pour soigner une leucémie   Utilisation du Sida pour soigner une leucémie Icon_minitimeMer 26 Oct 2011 - 1:32

Nieur a écrit:
Steph a écrit:

Moi ce que je trouve difficile à appréhender c'est d'expliquer comment le virus a évolué pour en arriver là. Car parmis toutes ces propriétés, si une seule vient à manquer, le virus ne peut pas se reproduire. Or, il est invraissemblable qu'elles soient toutes apparues d'un coups. Quid?
Si on prend le problème dans l'autre sens, et qu'on est parti d'un virus complexe qui s'est simplifié, c'est peut-être plus simple pour l'esprit Smile

Oui, mais ca va à l'encontre de la théorie évolutionniste.
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MessageSujet: Re: Utilisation du Sida pour soigner une leucémie   Utilisation du Sida pour soigner une leucémie Icon_minitime

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Utilisation du Sida pour soigner une leucémie
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