Qu'auriez-vous fait ?

Sondage :

Vous avez pris l'avion lundi pour Madras, pour raison professionnelles, pour un voyage de deux semaines, dans un hôtel international.
Madras est sur la côte est de l'Inde, à environ 1500 km de Bombay.

Mercredi, vous voyez ces attentats.

Que faites-vous ?

Juillet 95: tu te retrouve dans le rer a 5 stations de saint michel au moment des attentats, ben tu es secoue pdt qq jours, relativise le plantage de tes oraux de concours passe la veille, et tu avances

Je ne vais pas donner raison aux terroristes en me cachant.
Mais c'est peut-être plus facile pour moi que pour vous, je risque moins.
Et puis j'ai fait la Corée dans les éclaireurs comme jeune lieutenant.

buck a écrit:

Juillet 95: tu te retrouve dans le rer a 5 stations de saint michel au moment des attentats, ben tu es secoue pdt qq jours, relativise le plantage de tes oraux de concours passe la veille, et tu avances

Dans ces cas là, on trouve des gens qui étaient dans le wagon qui a sauté dire "j'ai eu de la chance de m'en sortir".
Mais non, c'est faux. Ils n'ont pas eu de chance ; ils ont juste eu un peu moins de malchance que ceux qui ont été blessés ou tués.
On n'a pas "de la chance" d'échapper à un attentat. On a une très grande malchance de s'être trouvé là.

Psychologiquement, c'est pas pareil, non ?

En clair j'irais probablement pas dans mon hotel, quite à pieuter direct au boulot.

Maintenant le "droit de retrait" est clair et net dans un cas comme ça.


Pour être franc je pense en premier à ma gueule et je retourne sur paris... sauf si je peux faire quelque chose en étant simplement "contact sur place".

Option 3, je me la joue James Bond et je nettoie les hotels un par un en ayant les nerfs du temps que ça me fait perdre parce que je ne me rappelle plus dans quelle chambre de quel hotel se trouve la charmante que je dois retrouver.

Quel droit de retrait ? Je pige pas.

Si tu avais un collègue japonais qui déguerpissait de là où tu bosses au motif qu'il vient d'y avoir un attentat à Helsinki, tu trouverais ça normal ?

Je trouve ça ridicule : tu as plus de chance de te tuer dans un accident de taxi à Madras que d'une rafale de kalachnikov terroriste.

Désolé... j'avais bien zappé le "madras" par rapport à "bombay"

Effectivement, dans ce cas là je reste bosser.
Y-a pas plus de raison de se sauver que de refuser de prendre l'avion parce qu'un autre s'est crashé la veille.

je vote pas, j'en sais rien.
y a des pays où je n'irai jamais. l'inde peut devenir l'un de ces pays...

Je crois que je rentrerais quand même. Mais je dis ca parce que j'ai des enfants. Quand j'avais pas d'enfants ma vie avait moins de prix.

Stephane

Steph a écrit:

Je crois que je rentrerais quand même. Mais je dis ca parce que j'ai des enfants. Quand j'avais pas d'enfants ma vie avait moins de prix.

Stephane

Ah ? Mais imagine que l'action terroriste qui suit soit de faire sauter ton avion ?

Huyustus a écrit:

Steph a écrit:

Je crois que je rentrerais quand même. Mais je dis ca parce que j'ai des enfants. Quand j'avais pas d'enfants ma vie avait moins de prix.

Stephane

Ah ? Mais imagine que l'action terroriste qui suit soit de faire sauter ton avion ?

Je trouve plus logique d'imaginer que l'attaque soit au sol.
Je te laisse deviner pourquoi.

Stephane

Pourtant, un mec avec un missile sol-air portatif, c'est pas plus improbable que la bande qui a dévasté Bombay...

Pourtant, un mec avec un missile sol-air portatif, c'est pas plus improbable que la bande qui a dévasté Bombay...
Carrément... et pourtant ça n'a jamais eu lieu.
Franchement, Bombay tu peux en faire un film bolywoodien qui vaut les super prod américaines.
J'ai encore du mal à y croire.

Dans les jours à venir, quand on aura plus de détails, je suis sur que ça va sembler de plus en plus incroyable.

Huyustus a écrit:

Dans ces cas là, on trouve des gens qui étaient dans le wagon qui a sauté dire "j'ai eu de la chance de m'en sortir".

Discute avec un psy et tu apprendra que la majorité des rescapés ne raisonne pas ainsi. Ils sont souvent rongés par une espèce de culpabilité: "pourquoi suis-je vivant ?", "Pourquoi en ais-je réchappé et pas le gamin d'à coté de moi ou la blonde d'en face ?"

narduccio a écrit:

Huyustus a écrit:

Dans ces cas là, on trouve des gens qui étaient dans le wagon qui a sauté dire "j'ai eu de la chance de m'en sortir".

Discute avec un psy et tu apprendra que la majorité des rescapés ne raisonne pas ainsi. Ils sont souvent rongés par une espèce de culpabilité: "pourquoi suis-je vivant ?", "Pourquoi en ais-je réchappé et pas le gamin d'à coté de moi ou la blonde d'en face ?"

Oui, tout à fait. C'est bien pour ça que j'écris ce que j'ai écrit. Il ne faut pas qu'un rescapé pense qu'il a eu de la chance, c'est destructeur, et comme tu l'indiques, ça peut le ronger de culpabilité sans objet.

Dit autrement : si un jour je suis le seul rescapé d'un avion qui s'écrase, j'espère que j'arriverai à me dire que c'est faux de dire que j'ai eu de la chance. La vérité, c'est que j'ai eu une malchance terrible d'être dans cet avion là...

Manque une option : je reste parce que je sais que statistiquement, il y a moins de risques qu'il y a une semaine ....

narduccio a écrit:

Manque une option : je reste parce que je sais que statistiquement, il y a moins de risques qu'il y a une semaine ....

Ah non !

Si je gagne au loto cette semaine, ça ne diminue en rien mes chances de gagner la semaine prochaine (les deux étant nulles, puisque je ne joue pas, remarque)...

Huyustus a écrit:

narduccio a écrit:

Manque une option : je reste parce que je sais que statistiquement, il y a moins de risques qu'il y a une semaine ....

Ah non !

Si je gagne au loto cette semaine, ça ne diminue en rien mes chances de gagner la semaine prochaine (les deux étant nulles, puisque je ne joue pas, remarque)...

Oui, mais c'est pas le loto. Il y a une certaine probabilité qu'il y ai un attentat aujourd'hui dans telle ville. Cette probabilité dépend entre autre du nombre de potentiels terroristes et de l'attention des forces de l'ordre. Le lendemain d'un attentat, le nombre de terroristes à diminué et l'attention des forces de l'ordre augmenté : donc, c'est plus sûr. Pas totalement sûr, je te l'accorde, mais c'est plus sûr que la veille.

Oui,

Sauf si une vague d'attentats a été planifiée, et que demain la seconde attaque aura lieu.

De toute façon, on parle de probabilités si faibles qu'on quitte l'ondulatoire pour rejoindre le quantique ; ce qui va me permettre de replacer mes chères fluctuations du vide, qui font que là où règne le calme peut tout d'un coup éclater un attentat...

Avec le quantique c'est pratique, tu peux être à 2 endroits en même temps. Comme ca si tu te fais tuer à Bombay tu peux continuer à vivre à Paris
Note, les terroristes aussi

Stephane

Mais n'oublie pas que le fait d'avoir une interaction m'oblige à choisir entre les deux localisations.
Donc si j'ai une interaction avec un terroriste, me voilà à Bombay, et je suis mort...

La loi de la physique quantique est dure, mais c'est la loi !

Il ne te reste plus qu'à être hors-la-loi-quantique!

Stephane

Bonjour,

Je ne devrais pas dire bonjour,bande de mécréants

Puisque les statistiques sont incapables de prévoir ce genre de catastrophes,
Une patte de lapin,une médaille de votre Saint Patron,élever son âme vers la lumiére,un signe de croix..Etc....Enfin tout ce que vous avez l'habitude de faire devant l'imprévisible, mais qui rassure
De toute façon ça change rien
Blondie fataliste

Huyustus a écrit:

buck a écrit:

Juillet 95: tu te retrouve dans le rer a 5 stations de saint michel au moment des attentats, ben tu es secoue pdt qq jours, relativise le plantage de tes oraux de concours passe la veille, et tu avances

Dans ces cas là, on trouve des gens qui étaient dans le wagon qui a sauté dire "j'ai eu de la chance de m'en sortir".
Mais non, c'est faux. Ils n'ont pas eu de chance ; ils ont juste eu un peu moins de malchance que ceux qui ont été blessés ou tués.
On n'a pas "de la chance" d'échapper à un attentat. On a une très grande malchance de s'être trouvé là.

Psychologiquement, c'est pas pareil, non ?

Bof, ca depend de ton etat psychologique. J'ai encore parfois des sueurs de cette journee la.