Symptômes en cours

Peux tu me réexpliquer cette phrase ?
Volontier.
Tu a toi même cité à plusieurs reprises les particuliers faisant procès aux praticiens (médecin, cliniques, hôpitaux).
En tant l'extérieur à ce domaine je ne vois ça qu'a travers certains articles à la une.
Par contre j'ai le sentiment que les procès sont de plus en plus fréquents, qu'on dérape à l'Américaine.

Je me demandais si c'était juste une impression ou si c'était justifié (J'ai bien l'impression qu'on est dans le second cas) et de quelle manière ça modifie votre boulot au quotidien.


J'espère avoir été un peu plus clair dans mes interrogations.

Excellente question.

La première question si j'ai bien compris : la judiciarisation de la médecine. Oui elle est indéniable. La fameuse et grande loi du 4 mars 2002 sur les droits du malade à été à surement été à l'origine d'une prise en compte du patient de ses droits. Droit à l'information avec accès aux dossier médical toujours possible sauf rare exception, droit à l'information claire loyale et appropriée (ce sont les 3 adjectifs de la loi), droit à l'indemnisation en parralèle aux procédures civiles, via les CRCI (comité régional de conciliation et d'indemnisation, sous certaines conditions bien sur), droit à la réparation d'un aléa thérapeutique, d'une infection nosocomiales. En parrallèle le develloepement de l'accès à l'information via internet. Je vous rassure, si les patients venant en consultation avec un papier imprimé d'internet est très fréquent maintenant, leur compréhension du problème n'a pas changé. En effet, très rarement l'information est exacte déjà, puis quand elle l'est, bien elle est rarement comprise. Les dépots de plaintes sont ainsi de plus en plus fréquentes. Je feuilletai la revue responsabilité éditée par l'assurance n°1 des médecins et professions de santé. Des milliers de plaintes Justifiées ? Des fois oui, mais bien souvent non. Exemple d'une personne qui porte plainte contre son généraliste car il n'est pas satisfait du cardiologue conseillé par son généraliste. Il met donc en cause la responsabilité du généraliste pour...mauvais conseil...(je vous rassure, la personne à été déboutée, mais çà entraine tout de même toute une paperasse adminisatrative et du temps perdu pour rien).


Deuxième partie, que faire pour s'en protéger ? Bien accepter déjà l'évolution des mentalités. A savoir accorder plus de temps aux explications, aider le patient dans les prises de décisions mais lui laisser le choix, respecter certain choix qui ne semblent pas les plus pertinents, etc. Après, comme celà ne suffit pas bien souvent à faire diminuer le nombre de plaintes, on se protège par différentes manières. Tout noter. Si vous saviez, dans un dossier médical, la masse d'informations inutile qui doivent etre notées..en cas de saisine du dossier avec plainte et expertise..Conséquence directe des plaintes : les primes d'assurance augmentent et deviennent un véritable investissement. (dans les 10 000 à 25000 euros par an pour un chirurgien ou anesthésite ou échographiste.)

Je pense que nous médecins avons une part de responsabilité et qu'on peut encore améliorer les choses. En effet, si une chose est bien incontestable, c'est que la majorité des plaintes découlent des conséquences d'un malentendu, et donc surement d'un manque d'information. Un malade faisant une complication rare d'un traitement inévitable pour lui ne portera pas plainte s'il avait été prévenu, alors que le moindre pet chez un malade non prévenu engendrera une plaintes. Celà dit, si les patients continues à vouloir porter plainte à tout bout de champ, on ira surement vers un modèle anglosaxon. Premièrement le médecin n'aiderai plus le patient à prendre la meilleur décision pour lui, mais le laissera seul choisir sans l'aider. En cas de problème, le patient sera donc seul responsable. Deuxièmement, un accroissement des primes d'assurances avec en retour le médecin qui sera de plus en plus intouchable. Il est déjà très rarement condamnée (90% des plaintes des patients ne vont pas loins cas elles sont souvent ridicules), mais le sera peut etre encore moins à l'avenir ?! C'est ce que l'avenir nous dira ! En tout cas, sachez qu'en tant que petit externe, j'ai déjà une assurance professionelle avec asistance juridique..

Ouaip... on s'en doutait.

Ca n'en est pas lourd à force ?
Il me semble qu'a cause de ça on a failli se trouver en déficit d'anesthésiste, non ?


EDIT : A propos, le diagnostic du médecin est temporairement remis en cause.
On s'orienterais à priori sur... un joli pull porté pour la première fois Mardi sans l'avoir passé a la machine avant.

Origine de la suspicion : Les boutons persistant après le délai usuel, les zones touchées par les p'tits boutons et la concordance de date.

Pffff... les explications les plus bêtes...


EDIT 2 : Et non, on ne lui fera pas de procès en cas de diag' erroné. Personne n'a prétendu que c'était une science exacte.

Michel99 a écrit:

Bon, au final c'est une maladie infantile (6eme ou 7eme). J'adore l'idée que ma douce ait une maladie infantile.

mon fils a eu la roseole il y a 3 mois ... ca ne demangeaoit pas du tout- ou alors, il n'a pas su me le faire comprendre, ce qui m'etonnerait vu son intelligence avancee
et puis il y a trois jours de fievre - et quand la fievre etait bien bien finie , seulement alors , les boutons sont sortis.

Michel99 a écrit:

EDIT : A propos, le diagnostic du médecin est temporairement remis en cause.

d'ou l'importance de lire les sujets jusqu'a la fin avant de reagir ....que faire, je suis venue apprendre la patience dans cette vie je crois ...

Leeloo a écrit:

que faire, je suis venue apprendre la patience dans cette vie je crois ...

Citation :

Ca n'en est pas lourd à force ?

très lourd.
Ce matin, une de mes patientes en chirrugie viscérale pour cancer de l'oesophage a une stade tellement avancé qu'elle ne peut plus manger par la bouche. Lors de l'annonce du diagnostic, donc quand on fait des prélèvements suspects et qu'on donne rendez vous au malade pour lui annoncer le diagnostic, on utilise une feuille....une jolie feuille faite sur excel ou on a une liste de mot, une collone le patient à prononcé, et une collone le médecin à prononcé. L'infirmière à côté du médecin met une croix si le médecin prononce le mot recidive, ou le mot cancer, ou le mot biopsie, et pareil pour le patient...

prochaine étape, enregistrer sous video ou simple son toutes les consultations en cas de plainte ?

La feuille excel, c'est les mots "forts" ?
- "Va falloir être fort, très fort... Bon, vous avez réservé pour les vacances ? Non ? Et ben voilà une bonne nouvelle, pas la peine de vous fatiguer..."


Ouaip. J'imagine qu'à la place de "très lourd" tu peut dire "Franchement gavant"...

Histoire d'en rire, tu a d'autre exemple de plainte au ridicule ?


Leeloo
Diantre !!! La roseole, j'avais oublié ça.
Merci en tout cas pour le coup de mémoire, tu vois que ça n'était pas mal à propos. ;-)

D'autres exemples de plaintes au ridicule ? Je n'ai pas sur moi la recue (il faudrait que je la trouve parmi tout mon bazard) mais j'ai mémoire d'une plainte contre son médecin car il avait pas dis que l'antalgique qu'il avait prescrit avait pour très rare effet indésirables une hépatite. Quand je dit très rare, je n'ai plus le chiffre en tête, mais çà doit etre dans les moins de 1/100 000. La patient à porter plainte pour information déloyale. Bien évidemment, le patient à perdu, car il faut savoir que son hépatite a été asymptomatique, a savoir la seule souffrance qu'il a eu est d'avoir vu, sur une analyse de sang faite pour un tout autre motif, des chiffres concernant les enzymes hépatites un peu élevée..que çà a du etre douloureux pour lui...quand le conseil de l'ordre lui a rigolé au nez. Celà dit, le médecin à du écrire un rapport mentionnant l'histoire clinique, pourquoi il avait prescrit un antalgique, ce qu'il a du à la consultation, le suivi et tout et tout...belle perte de temps !