Le Vidal nouveau est arrivé

Thunderhead et moi-même allons peut être nous croiser sur cette réponse mais si nous parlons tous de la même femme italienne de 63 ans, il s'agissait d'un don d'ovocyte.

C'est d'ailleurs d'un point de vue physiologique fort compréhensible. A 63 ans, la femme est théoriquement ménopausée, ses cycles menstruels s'arrêtent car il n'y a tout simplement plus d'ovocytes viables en stock dans les ovaires. Contrairement aux hommes qui ont la faculté de produire indéfiniment de nouveaux spermatozoïdes de la puberté à leur mort, les femmes ne disposent que d'un pool bien précis d'ovocytes défini dès la naissance. Au cours de la vie embryonnaire, l'embryon femelle développe ses ovaires, un nombre immense de cellules sexuelles reproductrices immatures est produit. Au cours de la vie foetale, ces cellules sexuelles immatures évoluent lentement mais plus de 90 % d'entre elles meurent, c'est ce qu'on appelle en biologie l'atrèsie. A la naissance, une petite fille possède donc le pool final d'ovocytes tous bloqués au même stade de maturation (de méiose). La dernière étape de maturation ovocytaire et folliculaire intervient tous les 28 jours pour un ou deux ovocytes.

Il est d'ailleurs heureux que cette femme ait bénéficié d'un don d'ovocyte car si on avait à tout hasard utilisé un de ses propres ovocytes "vieux de 63 ans", le risque d'anomalie tératogène, génétique ou chromosomique aurait été de 85 % ! La grande faiblesse biologique de la méiose féminine réside dans ses limites à préserver l'intégrité du bagage génétique de ses ovocytes. Une cellule bloquée pendant une très longue période au même stade de méiose (ou de mitose, c'est aussi valable) est très vulnérable à toutes sortes d'agressions mutagènes, son ADN est sous une forme peu condensée et la mise en veille des mécanismes de réparation en font une cible idéale pour les toxines extérieures, les rayonnements, les radicaux libres ... Et il ne faut pas non plus oublier que l'ADN se dégrade aussi de façon plus ou moins spontanée au cours du temps si la cellule est inactive ou dormante.

Bon, alors c'est bien ce que je disais, l'utilisation du botox se fait bien après l'âge de reproduction, pas de sélection en jeu donc !

A ce propos, il existe des courbes liant la probabilité d'avoir un enfant trisomique 21 avec l'âge de la femme. Je ne sais plus quel chercheur à l'époque avait fait celà, mais l'âge le plsu élevé est 50ans, avec un risque de trisomie 21 de 15%. Je ne sais pas si on a des chiffres pour un âge plue avancé que 50ans, mais comme l'a souligné biohazard, le risque de malformation serait énorme.

Ces statistiques sont disponibles dans la plupart des bouquins traitant de la reproduction humaine. Je l'ai pas sous la main, mais j'ai parcouru récemment un manuel écrit par un certain Fontaine qui reprenait ces courbes et selon ce magnifique graphique, le risque d'anomalie chromosomique (trisomies 13 ou 21 en général) avoisinerait plutôt les 40 % à l'âge de 50 ans ! (ce qui est tout à fait plausible si l'on prend en compte les facteurs que je citais précédemment impliqués dans le "vieillissement" des ovocytes latents)

Thunderhead, toi le futur médecin, tu devrais dire à ces demoiselles et dames du forum que les gynéco-obstétriciens déconseillent fortement toute procréation passé l'âge de 45 ans, c'est une recommendation de l'OMS.

Pour ton chiffre de 40%, celà intègre alors la trisomie 13. Mon chiffre était uniquement la courbe pour la trisomie 21, la plus fréquente des anomalies de nombres de chromosomes, c'est peut etre pour celà que nos chiffres différents.

Chère biohazard, toi comme moi savons qu'il est très difficile d'arriver à convraincre et à raisonner la gente féminine !

Pour lever toute ambiguité sur ce que vient de dire l'ami thunderhead, celui-ci aurait du écrire "cher biohazard" et non "chère".

Sinon, que dire de plus ? Thunderhead vient d'énoncer une vérité cruelle...
Dois-je vraiment développer notre point de vue commun ou cela suffit-il ?

Un très bel exemple de la perfidie de la paire de chromosome X est le suivant : en france pour 10% des enfants...papa n'est pas papa. Cela a été prouvé maintes fois entre les groupes sainguins des enfants échappant aux règles de transmission, les groupage HLA dans les bilan pré greffe, et j'en passe.

Et mesdames et messieurs, maman est toujours maman.

Ainsi, par le silence des femmes en france, je démontre à quelle point la femme, est mathématiquement toujours en cause.