Question à nos amis belges

pem a écrit:

Disons encore plus généralement que celui qui parle de façon ferme et assuré convaincra son auditoire,

Un peu comme Baladur?

Stephane

narduccio, ce que tu dis est sans doute vrai, je n'ai guère d'expérience associative. Mais je pense que la description que j'ai donnée est valable pour certaines asso. Je ne voulais pas généraliser à toutes les asso (mais c'est vrai que je l'ai fait à tout le reste ! ). Anfin bref, bon, voilà, il faut de tout pour faire un monde ...

PeM, ou comment retomber sur ses pattes !

Il est vrai que la plupart des assos reposent sur quelques individus. Mais le message que tu cite, je l'entend bien plus souvent dans un contexte professionnel. Il fait partie de la boite à outil du manager à la section : "savoir motiver ses troupes". C'est assez rare que l'on l'entende transposé dans le monde associatif et je t'avoue que ça me fait peur.

Je peux le comprendre en milieu professionnel, ou le but ets plus ou moins d'obtenir le maximum des gens, pour avoir une bonne rentabilité et donc pouvoir rétribuer les actionnaires. Cela se comprend même dans l'optique de l'ouvrier qui sait que par son travail, il peut gagner son pain et en plus arriver à améliorer son ordinaire. Mais, le monde associatif est un monde ou l'on cherche à améliorer son épanouissement personnel. On n'y va pas pour s'y faire exploiter. Les personnes qui y bossent trouvent d'un moyen ou un autre une compensation morale qui leur permet de voir leur travail bonifier.
De plus, pour de nombreuses associations, c'est très complexe. Prenons un club sportif. Souvent les dirigeants reprochent aux sportifs ou aux parents de ne pas assez s'impliquer dans le fonctionnement interne du club. Mais, autant on a besoin des dirigeants, autant la présence de bon joueurs tire la vie du club. Pourtant chacun a l'impression qu'il fait partie de la locomotive et que les autres profitent de son travail. Moi, en tant que président d'association, je "dirige" une structure "administrative" dont le rôle est de participer à la vie culturelle, artistique et associative du village. Mon rôle, c'est de permettre à des gens de peindre et de bénéficier de cours et d'un accompagnement pour qu'ils progressent en tant que peintres; de faire de la céramique d'art (avec cours, progression, encadrement ...), de la danse (cours, ....), du théâtre (on regarde pour mettre en place des cours ....), du modélisme, des émaux, .... Moi, je ne fais rien de tout cela et pourtant, j'y trouve mon compte.

Ensuite, pour ce qui est d'un pays, c'est différent. Pendant les 30 glorieuse, je pense que n'importe quelle politique économique "normale" (donc en éliminant des politiques type soviétique ou type extrême droite) auait eu des résultats quasi-similaires. Ce n'était sûrement pas un leader qui tirait la barque. La reconstruction, le baby-boom, le développement des échanges, .... de nombreux facteurs sont à l'œuvre. Mais sûrement pas laa politique d'un leader sur le plan politique.

Ps: si quelqu'un connait quelqu'un qui veut encadrer une section de théâtre ado bénévolement ... je suis preneur.

narduccio a écrit:

Mais, le monde associatif est un monde ou l'on cherche à améliorer son épanouissement personnel.

Où celui des autres, Ou faire/simpliquer dans ce qu'on ne peut pas faire autrement. Il me semble que sans parler d'exploitation, certaines asso, peuvent soutenir une telle organisation qui ne conssite qu'à la motivation des troupes, pour que l'asso atteigne son objectif (social par exemple), se fasse connaitre, etc. Ça me semble pouvoir se justifier. Mais il ne faut pas en faire une généralité, une asso de loisirs ne devrait pas s'appuyer sur un tel principe.

PeM

narduccio a écrit:

Il est vrai que la plupart des assos reposent sur quelques individus. Mais le message que tu cite, je l'entend bien plus souvent dans un contexte professionnel. Il fait partie de la boite à outil du manager à la section : "savoir motiver ses troupes".

Pourtant, dans un contexte professionnel, ça me semble moins flagrant. Il y a toujours des gens qui se bougent, des décideurs, sur l'activité desquels repose leur salaire. C'est vrai que si ils glandent rien c'est pas comme ça qu'on convaincra l'employé de partir plus tard pour livrer à temps, mais c'est pas là-dessus que repose l'activité d'une boite. C'est dans un management reposant sur la confiance et la motivation, pas en se disant que les chefs vont faire le boulot de leurs subordonnés. En général c'est plutôt l'inverse qui se passe !

A la RATP, quand les employés font grève, c'est pas le patron qui fait rouler tous les métros. Y'a pas de "locomotive" qui supplée à l'absence de travail des autres...

Dans une association, quand tel membre n'a pas le temps de faire tel truc, que tel autre a tout d'un coup une vie privée chargée, et que le dernier peut plus être là car il va bosser pendant 6 mois à l'autre bout de la France, c'est le plus motivé, la "locomotive", qui fait tout le boulot des autres, ou qui va voir les membres moins actifs pour les convaincre d'en faire un peu.

C'est justement parce que l'associatif est un lieu d'épanouissement personnel qu'il y a une majorité qui font passer le reste avant, et une minorité pour qui l'association passe avant leur confort personnel. Minorité qui sert de "locomotive" aux autres, car même si les membres peu actifs ont de la bonne volonté, il faut des personnes très impliquées pour leur dire ce qu'ils peuvent faire pour aider et les encadrer.

Dans ton association, c'est jamais arrivé que quelques personnes disent "tiens, et si on faisait telle activité ?", avec de bonnes idées, mais que ça en reste là parce que tous attendaient qu'un autre se bouge pour lancer la chose ?

yoda a écrit:

Dans ton association, c'est jamais arrivé que quelques personnes disent "tiens, et si on faisait telle activité ?", avec de bonnes idées, mais que ça en reste là parce que tous attendaient qu'un autre se bouge pour lancer la chose ?

Ça arrive, mais la plupart du temps le non-passage à l'acte est du à des contingences bassement matérielles. Prenons un exemple, ça doit faire plus de 5 ans que nous avons le projet de faire un "atelier" gastronomique. Le but, c'est de faire que des gens se rencontrent régulièrement pour réaliser ensemble une recette et la déguster. Dit comme cela, c'est simple et basique.
Les problèmes ? Ou trouver une cuisine qui permette d'accueillir de 8 à 12 personnes dans de bonnes conditions en respectant la règlementation de plus en plus contraignante ? Quel mode de fonctionnement choisir ? Un club, ou les divers membres à tout de rôle présentent une spécialité ? Ou un cours professoral où un professionnel vient montrer un savoir-faire particulier ? Avec l'étape intermédiaire ou l'on utiliserait un jeune pour des appoints techniques ? Et ainsi de suite. Ça fait plus de 5 ans que l'on en parle et pour l'instant, rien ne débouche. On a suivi de multiples pistes et chaque fois cela a capoté.

D'un autre coté certains ateliers se sont développés presque tous seuls. Par exemple les émaux: une dame qui décide de montrer son savoir-faire à des jeunes de l'école. L'idée plait et des jeunes demandent si elles pourraient en faire plus souvent. Nous avons été contactés, on a accepté de prendre en charge l'organisation et l'atelier fonctionne depuis 18 mois. Notre travail se limite à donner un local et à apporter une assurance en cas de problème (s'il y en a un de grave; c'est moi qui finit en taule...).

Le théâtre enfant et ado est aussi "né" quasiment à notre insu. Des personnes qui ont décidé de monter cette activité pour leurs enfants et quelques amis. Nous avons apporté la logistique et l'activité se poursuit (à part que certaines des bénévoles trouvent la tâche trop lourde et qu'il va nous falloir suppléer à leur défection).

PS: si quelqu'un connait un bénévole prêt à faire faire du théâtre à des ados pas trop turbulents ....