Missiles hypersonique: c'est quoi ?

Salut

On entend, pour le moment, beaucoup parler des missiles hypersoniques, toutefois c'est quoi la différence entre d'un missile hypersonique et un missile balistique intercontinental ? Qui comme on le sait va déjà plus vite que le son, jusqu'à 20 fois or un missile dit hypersonique va beaucoup moins vite, puisque d'après ce que j'ai pu lire, il va à de 6 à 10 la vitesse du son donc est plus "lent"
Je n'ai pas hélas trouvé beaucoup de renseignements techniques sur ce sujet, sans doute secret défense, tout ce que je sais c'est qu'il est contrôlable de son point de départ jusque sa cible, peut voler à basse altitude, sous les 30 km, ce qui fait qu'il est peu détectable, ou alors trop tard et est extrêmement précis et peut porter lui aussi des charges nucléaires..
Ce que j'aimerai savoir, c'est comment il peut traverser les couches d'air à de telle vitesse sans brûler complètement. Les navettes américaines, pouvaient entrer dans l’atmosphère à très haute vitesse sans se consumer grâce à la protection de sortes de briques qui le tapissaient, en serait-il de même avec cette génération de missiles ?

Le Vieux

Le Vieux a écrit:

Salut

On entend, pour le moment,  beaucoup parler des missiles hypersoniques, toutefois c'est quoi la différence entre  d'un missile hypersonique et un missile balistique intercontinental ?  Qui comme on le sait va déjà plus vite que le son, jusqu'à 20 fois or un missile dit hypersonique va beaucoup moins vite, puisque d'après ce que j'ai pu lire, il va à de 6 à 10 la vitesse du son donc est plus "lent"
Je n'ai pas hélas trouvé beaucoup de renseignements techniques sur ce sujet, sans doute secret défense, tout ce que je sais c'est qu'il est contrôlable de son point de départ jusque sa cible, peut voler à basse altitude,  sous les 30 km, ce qui fait qu'il est peu détectable, ou alors trop tard et est extrêmement précis et peut porter lui aussi des charges nucléaires..
Ce que j'aimerai savoir, c'est comment il peut traverser les couches d'air à de telle vitesse sans brûler complètement. Les navettes américaines, pouvaient entrer dans l’atmosphère à très haute vitesse sans se consumer  grâce à la protection de sortes de briques qui le tapissaient, en serait-il de même avec cette génération de missiles ?

Le Vieux

Avant que passe notre spécialiste pyrénéen, je me lance...
Un missile air-air ou air-sol ou sol-sol ou sol-air normal a une Vmax d'env. Mach 3+ et voyage dans l'atmosphère.
Un missile hypersonique air-air air-sol ou sol-sol ou sol-air (qui reste dans l'atmosphère, donc pas balistique) a une Vmax entre Mach 4 et Mach 7. Il peut avoir des moteurs fusée (carburant et comburant dans le missile) ou des moteurs aérobie (carburant dans le missile et comburant [oxygène] dans l'atmosphère)
Le missile balistique transite hors de l'atmosphère et a des moteurs fusée pour le démarrage et l'accélération, ensuite il coupe les moteurs et termine sa trajectoire comme un obus, d'où son  nom de balistique.
Jusque là, on est dans la réalité des ingénieurs.

Pour ce qui est de la capacité à être indétectable, inarrêtable et hyper-précis, soit c'est Hollywood (effets spéciaux), soit c'est marketing.
Dans la pratique, plus ça va vite et plus la précision baisse car la distance parcourue par seconde augmente.
Donc, soit il faut un système de guidage (calcul et gouvernes) beaucoup plus réactif qu'avec un missile M3+, soit mentir...

Bonjour à tous,

LGDA a été complet pour le missile balistique. Pour les missiles hypersoniques, il y a plusieurs types possibles.

Déjà, par définition, ce sont des missiles capables d'atteindre et de soutenir une vitesse supérieure à Mach 5. Ensuite, pour obtenir cette vitesse, il y a plusieurs méthodes possibles:

• Le vol semi-balistique : Le missile terrestre, marin ou sous-marine est lancé tel un missile balistique (ou une fusée) vers l'espace pour obtenir une vitesse inférieure à Mach 28 (vitesse de satellisation) et retomber vers la Terre. Dans sa course descendante, des gouvernes (comme pour un avion) lui permettent d'altérer sa trajectoire, la rendant imprédictible. Il peut être contrôlé à distance par liaison radio malgré le plasma qui peut se créer sur le nez et les bords d'attaque, par l'usage d'une antenne à l'arrière. C'est la technique du "planeur hypersonique" tel le DF-17 chinois.
• Le vol à poussée contrôlée : Le missile terrestre, marin ou aéroporté a une trajectoire qui ne sort pas de l'atmosphère, sa poussée est due à un moteur fusée et/ou à un statoréacteur, et sa trajectoire est contrôlée/modifiable de bout en bout par l'ordinateur de bord ou par un opérateur déporté. C'est le cas du missile aéroporté russe Kindjal de bombardement tactique, qui a une trajectoire telle qu'un missile de croisière, mais en beaucoup plus rapide. C'est aussi le cas des missiles anti-aériens à longue portée (Aster, fronde de David, etc) dirigés par leur autodirecteur ou par un contrôleur déporté via ondes radio. Particularité des Aster, ils n'ont pas de gouverne mais des jets de propulsion obliques qui dévient leur trajectoire.

Quelques compléments : Missiles hypersoniques : le cas du Kh-47M2 Kinjal

A la base, c'est un missile dérivé d'un missile sol-sol, le Iskander-M. Le gros avantage d'utiliser un avion comme base de lancement, c'est qu'il part de là où son moteur serait capable d'envoyer le Iskander-M. Bref, il est déjà en altitude et à vitesse.

Citation :

Quels sont les avantages de ces choix technologiques ?

Adapter un missile balistique pour le lancer depuis un avion présente plusieurs avantages.

Le premier est le gain de portée obtenu. Sachant que l’Iskander-M est un mono-étage de 500 km de portée
, allumer l’étage propulsif du Kinjal à une altitude de 15 à 20 km équivaut à avoir un missile bi-étage tiré du sol. En effet, le premier étage de ce type d’engin fonctionne généralement jusqu’à une altitude à peu près du même ordre. Sur l’Iskander-M, il est estimé que la phase propulsée dure 25 secondes et qu’elle se termine à une altitude d’environ 15 km
. En choisissant le MiG-31K comme plateforme d’emport, les Russes ont opté pour un appareil spécifiquement défini pour le vol à très haute altitude, alors que la masse du Kinjal représente approximativement la moitié de la charge utile maximale de l’appareil. On peut donc supposer que l’altitude de largage du missile est relativement élevée et pourrait se situer entre 10 km et 15 km. Dans la meilleure des hypothèses, le Kinjal initierait alors sa phase propulsée à l’altitude où l’Iskander achève ordinairement la sienne, lui donnant des caractéristiques de portée, de vitesse, de trajectoire et de manœuvre très supérieures.

Un autre avantage est de pouvoir bénéficier de la mobilité de l’avion porteur ainsi que de son rayon d’action, ce qui confère au système ainsi obtenu une plus grande souplesse d’utilisation (choix des trajets par rapport aux défenses, éventuellement adaptation des trajectoires). D’autre part, le Kinjal capitalise sur les développements accomplis sur le SS-26, à travers des solutions technologiques éprouvées, ce qui lui offre un niveau de fiabilité potentiellement élevé.

En termes d’effets militaires, il n’est pas certain que le Kinjal soit fondamentalement différent de l’Iskander-M, même s’il est probable que son rapport portée/vitesse, supérieur, permette d’envisager une meilleure optimisation de la vitesse terminale de missile en fonction de la cible traitée. Sur un plan plus général, sa charge utile, de l’ordre de 500 à 700 kg, associée à la masse inerte du missile et sa vitesse terminale devraient générer un effet destructif plus important que la majorité des systèmes d’arme air-sol actuels, soit plus lents (missiles de croisière longue portée, dont la majorité est subsonique), soit plus légers (missiles supersoniques, souvent de portée plus courte). C’est également le cas vis-à-vis des premières générations d’armes hypersoniques devant entrer en service, dont la charge utile est très inférieure.

Je crois qu'Enstein avait raison, à force de jouer aux cons, tout le monde va finir avec des lance-pierres!

Steph a écrit:

Je crois qu'Enstein avait raison, à force de jouer aux cons, tout le monde va finir avec des lance-pierres!

Même sans guerre nucléaire, l'humanité dépense tellement d'énergie, modifie tellement la biosphère et le climat de la Terre, que nos descendants devront affronter un climat beaucoup plus hostile avec beaucoup moins de moyens que nous. Si dans 200 ans, les tempêtes, sécheresses et inondations sont si fréquentes qu'on n'a plus le temps d'en compenser les effets, les industries et les populations s'effondreront, les armes redeviendront artisanales, et la vision d' Einstein se vérifiera.

Et à ce sujet, je suis très pessimiste parce que l'intérêt particulier à court terme de tous les humains (améliration des moyens de vivre et du confort) va à l'encontre des intérêts à long terme de l'humanité (diminution des réserves d'énergies disponibles, dégradation du climat, dégradation des ressources organiques et minérales exploitables).

Pour faire court:

ji_louis a écrit:

Les hommes vont vers Mars, et la Terre vers Vénus.