Quelle était l’hygiène dans l’Amérique coloniale

Salut

Un lien fort intéressant concernant l'hygiène aussi bien des colons européens en Amérique que celui des amérindiens, ou l'on peut constater que la civilisation n'était pas du coté de ceux que l'on pourrait penser, mais cela vous le savez certainement déjà.
La réalité est très éloignée d'une vision romantique de ce que pouvait être la vie du 17'ème siècle jusqu'au 19'ème, en fait, je me dis que les westerns spaghetti sont bien plus proches d'une certaine réalité que les vieux films hollywoodiens type "autant en emporte le vent".

quelques extraits

Cleverclassic a écrit:

Des toilettes extérieures
Bien que cela puisse sembler évident, pendant l'ère coloniale, les maisons avaient des toilettes extérieures à proximité, et des pots de chambre à l'intérieur pour les excréments. Malheureusement, ces pots étaient vidés en jetant leur contenu par la fenêtre lorsqu’ils étaient pleins.

cleverclassic a écrit:

Les poux étaient un problème courant à l'époque coloniale, et la meilleure solution était de se raser les cheveux et de couvrir sa calvitie avec une perruque en fourrure animale. Cependant, ces perruques attiraient également les poux et autres insectes en raison de la pommade et des produits utilisés pour les traiter. C'était une véritable guerre contre les insectes.

cleverclassic a écrit:

Le savon pour la vaisselle et la lessive
Contrairement à aujourd'hui, les savons pour la toilette étaient un luxe que seuls les riches colons pouvaient se permettre. Le seul détergent dont disposaient les roturiers était la soupe à la soude - faite d'un mélange de graisse animale, de cendres et de soude.
Malheureusement, ce savon était trop dur pour un bain régulier et trop cher pour être gaspillé. Seules la vaisselle et le linge le plus sale (sous-vêtements, couches et tabliers) pouvaient être lavés.

Cleverclassic a écrit:

L’odeur corporelle féminine
Comme expliqué ci-dessus, les opinions concernant l’hygiène durant l’époque coloniale n’étaient par uniformes et les gens se lavaient de la manière qui leur convenait. Néanmoins, les médecins conseillaient aux femmes de se laver régulièrement afin d’éviter que des maladies ne touchent leurs organes génitaux.

Malheureusement, la société ne partageait pas les mêmes opinions que beaucoup de médecins - y compris le père fondateur Thomas Jefferson, qui encourageait les femmes (surtout sa fille) à se défendre contre les hommes grâce à leur odeur.

Bref dans ce dernier cas, on conseillait donc un tue l'amour.

Par contre chez les "sauvages" ces bien mal nommés

Cleverclassic a écrit:

La santé bucco-dentaire des Amérindiens
Alors que les Européens arrivés en Amérique avaient une mauvaise hygiène buccale, les autochtones gardaient leurs dents en bonne santé grâce à diverses méthodes. Entre autres, ils se frottaient les dents avec du charbon de bois, mâchaient des herbes mentholées pour avoir une haleine fraîche et ils se brossaient les dents avec un bâton à mâcher.

L'hygiène personnelle des Amérindiens
Les Amérindiens savaient que le fait de se laver tout le corps était un moyen efficace de rester en bonne santé et de se protéger contre les maladies. C'est pourquoi ils se lavaient dans les ruisseaux et les rivières et utilisaient des feuilles et d'autres méthodes rudimentaires pour se nettoyer.
De plus, ils n'étaient pas d'accord avec les colons sur les méthodes d'hygiène, en particulier le mouchoir. Ils le considéraient comme un accessoire dégoûtant, car l'idée de transporter son mucus était dérangeante.

Les Amérindiens avaient des dents plus saines
Comme les Amérindiens avaient d'excellentes habitudes en matière de soins bucco-dentaires, ils avaient des dents meilleures et plus saines que les Européens dont les dents étaient tachées et corrodées.

Beaucoup d'autres renseignements se trouvent dans le lien ICI


Le Vieux

Tiens moi j'avais vu un documentaire concernant une expérience moderne: on demandait à des gens de vivre avec les moyens de la nature, en leur donnant des recettes.
Ainsi ils se frottaient les dents matin et soir avec des batons et de la cendre.
Après 3 semaines, le médecin a demandé d'arreter l'expérience sinon ils pourraient avoir des dégâts dentaires irréversibles.

Steph a écrit:

Tiens moi j'avais vu un documentaire concernant une expérience moderne: on demandait à des gens de vivre avec les moyens de la nature, en leur donnant des recettes.
Ainsi ils se frottaient les dents matin et soir avec des batons et de la cendre.
Après 3 semaines, le médecin a demandé d'arreter l'expérience sinon ils pourraient avoir des dégâts dentaires irréversibles.

Le bâton et la cendre, c'est rudimentaire, mais c'est sûrement mieux que rien du tout.
J'imagine que le plus terrible en la matière c'est l'alliance de notre alimentation riche en sucres et de l'hygiène dentaire du XVIIe siècle.

Absolument, mais sachant que la salive contient des amylases et que l'homme n'a pas commencé à se nourrir de sucres complexes (féculents, farines...) au XXe siècle, je pense que les caries devaient quand même faire partie de son quotidien.

Les archéologues notent une multiplication des caries dès le début du néolithique. Avant, les dents sont globalement saines.

Le passage à l'égriculture a dû augmenter la part de sucres complexes dans l'alimentation, non ? Notamment par les céréales ? Quoique je ne sais pas trop ce que ramenait la cueillette... sans doute moins de céréales, mais si c'étaient des fruits à la place, c'est pas forcément mieux.

Je me vois mal me sustenter de fruits, notamment pendant les 6 mois d'hiver :-)
Je suppose que c'étaient essentiellement de la viande, je me trompe?

Je suppose que ça dépend fortement du lieu et de la saison. Effectivement, sous nos latitudes, pendant les hivers de l'âge glaciaire, j'imagine que les produits animaux devaient représenter une bonne partie des apports caloriques. Sûrement que Narduccio pourra nous éclairer sur ce sujet, mais il me semble que la cueillette représente une part très importante des apports en règle générale (peut-être pas l'hiver il y a 40000 ans près de Chauvet, mais aux autres saisons, ou en zone plus chaude).

Globalement, les analyses montrent que nos ancêtres du paléolithique oscillaient dans un régime carné de 94% à 30 ou 40 %. Le 94% concerne les périodes les plus froides, bien entendu. Pendant les périodes froides, il y a relativement peu de différences entre la nourriture selon les sexes. Pour les périodes chaudes, c'est plus compliqué. Mais ... il ne faut jamais oublier que nos savoirs reposent sur quelques fossiles pour certaines périodes. Et dans certaines zones d'Afrique, il n'y a aucune chance de récupérer des fossiles, car la terre est trop acide et détruit tous les restes organiques.