Fessenheim

Salut

La centrale de Fessenheim a récemment fermé l'un de ses réacteurs, j'aimerai connaître par quoi la perte de production de son énergie sera compensée. Étant donné que les éoliennes compensent à peine l'augmentation de la consommation.

Le Vieux.

La centrale de Fessenheim a fermé le DERNIER de ses réacteurs...

Par quoi ils seront compensés ? Excellente question. Étonnamment, les allemands ont ouvert une centrale au charbon toute neuve, mais ils n'aiment pas qu'on dise que ce serait lié ... Datteln 4, une nouvelle centrale au charbon dans le paysage électrique allemand

En fait, ce sera sûrement du gaz russe qui va servir à compenser.

Salut

Nardu a écrit:

La centrale de Fessenheim a fermé le DERNIER de ses réacteurs...

Ah merci, j'avais compris à l'envers et que c'était le 1er réacteur et non le dernier.
Triste aussi de voir que l'on a construit une centrale à charbon pour compenser, ainsi va la politique, on préfère déplacer la pollution hors frontière alors que la pollution elle, ne connaît pas de frontière.

Je me demandai aussi et surtout ce qu'il advient de toi et de ton boulot ?

En dehors de Fessenheim, j'avais lu que l'on avance tout doucement dans le programme Iter, mais rien n'est prévu avant une bonne quinzaine d'années, sans savoir si l'allumette fonctionnera ou non et de toutes manière même si cela de devrait fonctionner il faudrait encore plusieurs dizaines d'années pour remplacer toutes les centrales, à base fossile ou nucléaire et au vu les changement climatiques actuels que l'on observe, je crains fort que ce sera largement bien trop tard, car aujourd'hui il est déjà fort tard.
Le Vieux

Pour moi, c'est simple, je vais encore faire partie durant 1 ou 2 ans des équipes qui surveillent ce qui reste à surveiller dans ce qui fonctionne encore. Mais, surtout, on traite les effluents, on vide les réservoirs, on surveille le combustible usé et son évacuation. La phase de pré-démantellement commencera quand tout le combustible sera évacué, fin 2022. Mais, je serais à la retraite avant.

On a commencer à mettre hors exploitation les matériels sous pression. La réglementation imposant des contrôles permanent qui coûtent chers maintenant qu'on ne produit plus. Donc, je délivre des autorisations pour démonter les soupapes, retirer les trous d'hommes et percer les ballons et les tuyaux. Et on retire les plaques signalétiques règlementaires. De manière à ce qu'on ne puisse plus mettre ces circuits en pression. D'ailleurs comment on pourrait ?

Et que va-t-il advenir du site?

A terme, retour à l'herbe.

Il y a l'EPR de Flamanville qui est censé avoir pris le relais. Et qui le prendra dans un certain nombre d'années...

Nardu, que penses-tu de cet articles?
https://fr.yahoo.com/news/france-va-t-manquer-jour-100954477.html

A peine croyable dans la patrie du nucléaire ! De l’aveu même des responsables d’EDF, l’Hexagone n’est plus à l’abri des coupures de courant les jours de grand froid. Voici pourquoi.

Dans le langage très feutré et très diplomatique des responsables d’EDF, on appelle cela des « délestages ». Mais en bon français, il s’agit tout simplement de coupures de courant. Auparavant, ce genre de pénurie n’affectait que les pays du tiers-monde, aux infrastructures défaillantes et à la gestion chaotique. L’électricité pouvait s’éteindre à tout moment à Abidjan, Yaoundé ou Bangui, pas à Paris ! Hélas, depuis quelques années, l’Hexagone lui-même ne semble plus prémuni contre ce genre d’accident. A preuve, le 8 janvier dernier, RTE, la filiale d’EDF en charge de l’équilibre entre l’offre et la demande de courant, a invité les ménages à réduire leur consommation, afin d’éviter une mauvaise surprise. Les capacités de production, soit 88.200 mégawatts, étaient en effet tout juste suffisantes pour couvrir les besoins (88.000 mégawatts).

La journée s’est passée sans encombre, mais « l’hiver 2020-2021 reste placé sous vigilance particulière, principalement à cause de la crise sanitaire, a tenu à préciser RTE. Si les conditions météorologiques s’avèrent normales, alors aucune difficulté ne sera à attendre sur l’approvisionnement en électricité. En revanche, en cas de vague de froid, des difficultés pourraient survenir ». Une manière élégante de nous demander de préparer les bougies…

Nom d’un pylône, mais comment a-t-on pu en arriver là, dans un pays soi-disant roi de l’énergie nucléaire ? La première raison tient justement à l’état de délabrement de notre parc atomique. Dans le rapport annuel World Nuclear Industry Status Report de 2020, rédigé par un groupe d’experts internationaux piloté par Mycle Schneider, le chapitre consacré à la France est particulièrement sévère pour notre électricien national. Il révèle que le nombre de jours d’indisponibilité de ses 58 réacteurs a explosé en 2019, pour atteindre 96,2 en moyenne. Cela représente plus de trois mois de fermeture chaque année pour chacune de nos centrales ! Du coup, le facteur de charge du parc nucléaire tricolore (autrement dit sa production réelle par rapport à ses capacités) ne dépasse pas 68,1%, un chiffre extrêmement bas. A titre de comparaison, d’autres pays nucléarisés, comme les Etats-Unis, affichent des performances proches de 90%.

Ainsi, le 4 janvier dernier, à l’heure où la France se remettait au travail après la période des fêtes de fin d’année, ce sont 7 réacteurs qui manquaient à l’appel, en plus des 2 de la centrale alsacienne de Fessenheim définitivement fermés l’année dernière, et d’un autre en cours de reconnexion au réseau et donc pas encore totalement disponible, selon les données de RTE. Sans oublier, bien évidemment, l’ineffable EPR de Flamanville, en Normandie, qui devait initialement commencer à produire de l’électricité en 2012 mais ne sera pas connecté au réseau avant 2023, au mieux…

L'article continue mais je ne peux pas le lire...

C'est pas très nouveau, ce problème par grand froid, je me souviens l'avoir déjà subi il y a plus de 10 ans.
La faute en particulier au chauffage électrique, ça pompe beaucoup de courant quand il fait froid. Comme j'ai entendu dire par certains écolo : "avec le nucléaire, on a aussi la bougie " (parce qu'il semble qu'on a autant de chauffage électrique parce qu'à une époque les centrales produisaient trop de courant, et fallait bien le consommer, et puis le gaz ou le fioul, c'est pas terrible pour l'indépendance énergétique).

Par ailleurs, il fut un temps où j'habitais en campagne, avec les cables aériens, et les coupures de courant, c'était normal les jours de grand vent. C'était ponctuel, sauf en 1999 où ça a duré plusieurs jours.

"la faute au chauffage électrique", çà c'est ce qui se dit dans certains milieux. C'est nettement plus complexe. On a fortement diminué les marges de manœuvres en pilotable en privilégiant du non-pilotable. On a conduit une "transition énergétique" où on privilégie une forme d'électricité en répartissant le coût des aides sur le prix de l'électricité. Si le but est de réduire les GES, le coût devrait en être supporté par les carburants les plus émetteurs de GES ... Question de logique, n'est-ce pas ? On voit que le modèle allemand ne tient que parce que les pays limitrophes tiennent le réseau.

Effectivement, on a connu des hivers où on est passé très proche de ne pas pouvoir fournir à la pointe. Mais cet hiver, on a été encore plus proche, alors qu'on avait déjà baissé au maximum la tension du réseau et demandé aux gros producteurs qui s'étaient engagés de le faire, a baisser au maximum leurs consommations. Ce service n'a été mis en œuvre que depuis 2 ans. De l'aveu des gestionnaires de réseau danois, le 8 janvier, c'est la France qui a maintenu le réseau de la moitié ouest de l'Europe. Et c'est passé à 200 MW. Vu la taille du réseau, c'est comme le gars qui aurait rayé légèrement ses rétroviseurs en sortant la voiture du garage. J'ai lu des gens qui disent : "Chaque année, le RTE dit qu'il craint l'hiver, et puis il n'y a rien". Ben, cette fois on a rayé la peinture, l'année prochaine ...

Le problème principal est qu'il y a trop de désinformation. Je la trouve même massive. Des gens ne tiennent pas compte des lois de la physique et présentent comme possible des propositions irréalistes. Il faudrait apprendre a devenir sage et à ne pas croire qu'on peut décroitre sans dommages.