Une autre société, oui mais laquelle ?

Citation :

Vous entrez dans une pièce odorante; l’odeur peut vous séduire ou vous incommoder, mais au bout d’un certain temps vous ne sentez plus rien, c’est l’accoutumance. Pour maintenir la sensation odorante, il faut augmenter les doses de gaz odorant dans la pièce.

Beaucoup plus compliqué. J'ai une fonction de chef de secours, cela veut dire qu'au besoin j'assiste les pompiers qui interviennent dans notre entreprise. Une fois, nous les avons appelés pour une odeur de brûlé insistante et persistante. Au bout de 15 minutes à me promener le nez en l'air, j'avais les naseaux saturés et j'avais beau renifler à gauche, à droite, je ne percevais plus de différences. Et il y avait un capitaine des pompiers, il a mis 30 minutes à suivre les diverses effluves selon le chemin que leurs imposait les ventilations. Puis, il a trouvé là d'où provenaient les odeurs, un chantier parmi d'autres où on avait meulé une tuyauterie.

En fait, l'odorat est aussi une histoire d'apprentissage. La plupart des gens "oublient" une odeur car, comme elle les indispose, ils cherchent à l'oublier. Donc, notre cerveau classe cela. Mais, si tu t'oblige à chercher la source de l'odeur, et surtout si tu le fais régulièrement, ton cerveau se développera et tu sentira des variations subtiles dans les effluves qui te permettront de t'orienter.

En fait, tu as des lacunes dans pas mal de domaines, et plutôt que de trouver des réponses solides, tu préfère laisser divaguer ton esprit et inventer des solutions. Ce n'est pas cela l'esprit scientifique, il faut se confronter aux faits, et ce sont les faits qui doivent garder la prééminence.

Geveil a écrit:

Certes, c'est aussi une des motivations de consommation, mais que penses-tu de mes exemples:

Vous changez de logement, donc sensations nouvelles qui vous tiennent éveillé jusqu’à accoutumance à votre nouvel environnement sonore.
Une ambulance passe, la sirène retentit, variant en intensité et en fréquence, vous prenez conscience de son passage mais si cela persistait du matin au soir et du soir au matin vous finiriez par ne plus y prêter attention, vous vous habitueriez.
Vous entrez dans une pièce odorante; l’odeur peut vous séduire ou vous incommoder, mais au bout d’un certain temps vous ne sentez plus rien, c’est l’accoutumance. Pour maintenir la sensation odorante, il faut augmenter les doses de gaz odorant dans la pièce.
Vous achetez un nouvelle voiture, au début, vous êtes tout content de tous les gadgets qu’elle offre, de son confort, de sa ligne, de sa tenue de route, etc, puis vous vous habituez et n’y prêtez plus attention. Vous prenez l’autoroute, vous accélérer, vous éprouvez une sensation de vitesse, mais ne pouvant dépasser le 130, vous vous accoutumez à cette vitesse constante et bientôt, vous ne la ressentez plus d’où la tendance à accélérer et à dépasser les vitesses autorisées.

Si l'accoutumance explique bien le fonctionnement des drogues, je ne pense pas qu'on puisse l'utiliser comme explication universelle à toute surconsommation.
Par exemple, la maison. En général, quand on emménage dans une nouvelle maison, on ne se sent pas super bien, on n'a plus l'impression d'être chez soi, on n'a plus nos habitudes. Il faut du temps pour s'habituer, pour se sentir confortable et chez soi. Sans compter que le déménagement est une contrainte. Si on parle de surconsommation, alors c'est plutôt pour des gens qui achètent une deuxième maison. Mais dans ce cas, soit c'est pour la louer et c'est un investissement pour avoir plus d'argent. Soit c'est pour avoir une résidence secondaire où partir en week-end et en vacances, donc par choix délibéré de voyager systématiquement vers un lieu auquel ils seront accoutumés et qui ne présentera aucune surprise plutôt qu'à un endroit nouveau.

Ce qui peut être intéressant aussi pour trouver les ressorts de la surconsommation, c'est de voir comment le marketing nous manipule. Je pense qu'on trouve là-dedans la peur ("achetez ce nounours avec GPS intégré pour savoir où est votre enfant"), l'image sociale (c'est le mécanisme de la mode), la recherche du bonheur (ou au moins d'éliminer les petits tracas du quotidien)...
Je suis pas sûre que l'accoutumance joue beaucoup. Parce que franchement, on aime bien aussi nos petites habitudes.

yoda a écrit:

Par exemple, la maison. En général, quand on emménage dans une nouvelle maison, on ne se sent pas super bien, on n'a plus l'impression d'être chez soi, on n'a plus nos habitudes. Il faut du temps pour s'habituer, pour se sentir confortable et chez soi. Sans compter que le déménagement est une contrainte.

Lors d'un stage sur les risques psycho-sociaux, on nous a présenté une liste d'évènements qui impactent négativement l'espérance de vie. Les déménagements sont dans le top5... Le déménagement est vraiment vécu comme une épreuve par la plupart des gens.

narduccio a écrit:

Lors d'un stage sur les risques psycho-sociaux, on nous a présenté une liste d'évènements qui impactent négativement l'espérance de vie. Les déménagements sont dans le top5... Le déménagement est vraiment vécu comme une épreuve par la plupart des gens.

Parce que c'en est une...
Moi qui ai déménagé 9x sur 16, je peux le confirmer (je ne compte pas les fois avant mon arrivée en Autriche)

DonPanic a écrit:

Steph a écrit:

Les drogues douces sont bien un premier pas vers des drogues plus dures. Pas systématiquement bien sûr, mais quand le terrain y est propice, ça peut faire des dégâts.

Le terrain propice, c'est un cerveau encore en voie de maturation.

Coup de bol, j'ai fumé mon 1er pétard à 21ans révolus,  
et à une époque où le hachiche et les touristes pouvaient traverser l'Afghanistan sans encombre.

Tu parles de ce que tu ne connais pas. Perso, j'ai pratiquement essayé toutes les drogues,
sauf que j'ai refusé toute injection, par peur d'aiguilles malpropres.
J'ai même essayé de la Psilocybine synthétique que j'ai prise 2 fois avant de revendre le reste.
C'est redoutable, ça décuple l'ouie, ça dilate les pupilles au point que l'on ne voit pratiquement plus les iris,
au petit matin il faut se réfugier dans le noir, faut 3 jours pour s'en remettre.

J'avoue que si l'opium était facilement disponible, je serais devenu opiomane.
C'est bivalent, l'opium, pris pour faire un effort, ça agit comme un stimulant,
en abolissant la douleur ça aide à soulever des charges lourdes
et pris au repos ça fait faire des rêves en grand technicolor.

Si je comprends bien ta démarche, tu prends ton cas et tu le généralises à toute l'humanité.
Tu es donc LA personne par excellence qui réprésente tous les êtres humains et donc ton exemple peut être appliqué à n'importe qui.
Je suppose que tu comprends que ce genre de démarche n'est "pas très" scientifique, pour le dire gentiment, et qu'elle manque singulièrement d'humilité, même si, je te le concède, c'est une pensée relativement courante.

Steph a écrit:

Si je comprends bien ta démarche,

Il te manque des cases

Steph a écrit:

tu prends ton cas et tu le généralises à toute l'humanité.
Tu es donc LA personne par excellence qui réprésente tous les êtres humains et donc ton exemple peut être appliqué à n'importe qui.
Je suppose que tu comprends que ce genre de démarche n'est "pas très" scientifique, pour le dire gentiment, et qu'elle manque singulièrement d'humilité, même si, je te le concède, c'est une pensée relativement courante.

Critique totalement débile.
Toute l'humanité n'a pas essayé les substances que j'ai mentionnées
ni celles que je n'ai pas mentionnées

En tout cas maintenant je comprend mieux tes réponses

Steph a écrit:

narduccio a écrit:

Lors d'un stage sur les risques psycho-sociaux, on nous a présenté une liste d'évènements qui impactent négativement l'espérance de vie. Les déménagements sont dans le top5... Le déménagement est vraiment vécu comme une épreuve par la plupart des gens.

Parce que c'en est une...
Moi qui ai déménagé 9x sur 16, je peux le confirmer (je ne compte pas les fois avant mon arrivée en Autriche)

Steph a écrit:

En tout cas maintenant je comprend mieux tes réponses

Bah, pauvre psycho-social poly-traumatisé, pour moi, au moins mes déménagements pour mieux ont été un plaisir