Nardu l'a revé, les autrichiens le réalisent

Et oui, la consommation d'électricité a baissé de 5% en Autriche par rapport à 2008 (entendu à la radio).
La cause n'est pas le changement de comportement mais plutôt l'arrivée de machines moins énergivores comme les frigos et les écrans plats.

Bravo les Autrichiens (et Nard...) !!

Steph a écrit:

Et oui, la consommation d'électricité a baissé de 5% en Autriche par rapport à 2008 (entendu à la radio).
La cause n'est pas le changement de comportement mais plutôt l'arrivée de machines moins énergivores comme les frigos et les écrans plats.

Le phénomène est général à l'Europe. Mais, il y a 2 causes et l'une d'entre elle est une mauvaise nouvelle, donc parfois on tente de la masquer. La première cause est l’efficacité énergétique qui semble s'améliorer. Tous les pays européens se sont engagés sur le "triple 20". 20% de rejets de CO2 en moins, 20% de baisses d'énergies et 20% d'efficacité énergétique en plus. L'efficacité énergétique est un concept forgé pour expliquer qu'à usage égal, il fallait consommer moins.
Mais, il y a une seconde cause à la diminution de la consommation d'énergie ... c'est la désindustrialisation qui frappe l'Europe et qui fait que de nombreuses industries ont délocalisé dans des régions où on peut consommer de l'énergie comme on veut. Pour l'instant, du fait de la crise qui touche l'Europe personne ne tente de chiffrer exactement ce qui relève de la crise, ce qui relève de la désindustrialisation et ce qui relève de l’efficacité énergétique. Mais plusieurs gouvernements n'hésitent pas à prétendre que leur politique d’efficacité énergétique porte ses fruits. Les experts sont nettement plus partagés. Certains n'hésitent pas à dire que l'on pourrait avoir des surprises en 2014 et 2015 quand la crise cessera.

Un exemple simple : le nombre de morts en France dans les accidents de la route est à un plus bas historique. Mois sur mois, on bat des records, même si on est dans la moyenne européenne et loin des meilleurs de la classe. Les causes ont été identifiées : du fait de la crise, les gens roulent moins, et roulent moins vite pour économiser du carburant. Mais aussi, du fait de la crise, il y a moins de camions sur les routes. Tous cela fait qu'on consomme moins de carburant, ce qui limite les rejets de CO2. La question que se posent les spécialistes : qu'est-ce qui va se passer quand la crise cessera et que les gens auront de nouveau de l'argent ? Soit, ils sont devenus vertueux et ils auront compris que rouler moins vite avec moins d'accélérations intempestives, ça leur permet de dépenser moins et donc de mieux choisir que faire avec leur argent. Dans ce cas, on sera rentré dans un cercle vertueux en conciliant moins de dépenses de carburant, moins de rejets de CO2 et moins de morts sur les routes. Mais, de nombreux spécialistes en doutent et pensent que dès que les choses iront mieux, on recommencera à rouler vite, ce qui entrainera une augmentation des morts et une augmentation des rejet de CO2. Bref, il faut éviter de confondre la cause et l'effet. Certains analystes se sont félicité que la balance commerciale espagnole était bénéficiaire pour la première fois depuis longtemps. Mais, la plupart ont annoncé qu'en fait, c'était le signe du mauvais état de l'économie espagnole parce que dans la réalité, ce ne sont pas les exportations qui ont augmenté, mais les importations qui ont baissé : les espagnols n'ont plus assez d'argent pour acheter des berlines allemandes, des télévisions coréennes, des Iphones made in china ....

Donc, OK, c'est une bonne nouvelle, mais il vaut mieux attendre avant de crier victoire.

Salut

nardu a écrit:

Donc, OK, c'est une bonne nouvelle, mais il vaut mieux attendre avant de crier victoire.

Une réflexion que j'ai entendue et qui me parait pleine de bon sens.

En fait, lorsque l'on achète un produit fabriqué dans un pays très pollueur, c'est la même chose que si l'on polluait nous même. En fait, dans ce cas, nous déplaçons au niveau mondial la pollution.
Je dirais même que nous exportons notre pollution comme on a exporté notre chômage en ayant des excédent commerciaux.

Le Vieux