Petite LED

Qui a dit que les LEDs ça n'éclairait rien? Cette semaine en Allemagne au salon Light+Building de Francfort j'ai trouvé ça:



c'est un module LED de 3x3 centimètre d'une puissance de ... 100W! Cette bête emet près de 7000 lumens, autant qu'une lampe à filament de 400W. Par contre, de l'aveux même des représentants de ce produit, la dissipation thermique est un vrai problème.
Les LEDs, à l'opposé des autres lampes, ne rayonnent pas dans l'infrarouge, de ce fait toutes les pertes thermiques doivent être dissipées par conduction et/ou convection ce qui est un problème inhérent à cette technologie.

Max

Max a écrit:

les pertes thermiques doivent être dissipées par conduction et/ou convection

Tu pourrais m'éclairer, s'il te plaît ?

Faut refroidir?

Aie, à quand les lampes qui ne dissipe pas trop de chaleur....

Salut

Max a écrit:

, de ce fait toutes les pertes thermiques doivent être dissipées par conduction et/ou convection

Ne pourrait-on pas les plonger dans un milieux aqueux afin d'obtenir un bonne dissipation ?

Le Vieux qui dit de l'eau "aqueux je te t'aime..".

Ne pourrait-on pas récupérer la chaleur pour fabriquer...de l'électricité?

Stephane

en installant une turbine, plus planter des poto electriques .. ?

betise a part c'est possible c'est un des effets Seebeck (plus de l'orthographe) /peltier (J'aii une chance sur 2 pour avoir le bon, mais je mise sur le premier)
Qui a partir d'une ddp au niveau d'une jonction recupere du jus.
Par contre pas beaucoup
Il y eu aussi une news parlant d'un transitsor qui est en fait une extensiond e cet effet

buck a écrit:

en installant une turbine, plus planter des poto electriques .. ?

ca risque pas de cacher la lumiere?

'jib

jibus a écrit:

buck a écrit:

en installant une turbine, plus planter des poto electriques .. ?

ca risque pas de cacher la lumiere?

'jib

une legere attenuation du rendement, pas bien grave

Loceka a écrit:

Tu pourrais m'éclairer, s'il te plaît ?

Une diode electroluminescente a une rendement d'au mieux de 25-30%, ce qui implique que minimum 70% de l'énergie électrique injectée est transformée en chaleur. Le problème des LEDs est que cette énergie thermique est quasiment à 100% sous forme de vibration de son réseau cristallin et non sous forme de rayonnement - une lampe à incandescence elle rayonne une grande partie de ses pertes thermiques sous forme d'infrarouge - ce qui est une forme de refrodissement radiatif du filament.

Le LED n'a pas de refroidissement radiatif, donc cette chaleur doit être évacuée par conduction thermique de la jonction SC jusqu'à un radiateur qui dissipera cette énergie par convection avec l'air. Pour les petites LED en boiter plastique de 3, 5 ou 10mm le refroidissement n'est pas un trop gros problème car les puissances mises en jeu sont modestes (inférieur à 100 mW). Dans le cas de ce module de 100W l'évacuation thermique est un gros problème car la puissance thermique conduite de la jonction vers le radiateur à ses limites, limites qui tendent à surchauffer la LED et donc à limiter sa durée de vie (dégradation de la jonction et du matériau fluorescent).

Le Vieux a écrit:

Ne pourrait-on pas les plonger dans un milieux aqueux afin d'obtenir un bonne dissipation ?

si, bien sur, et c'est une methode qui employée pour l'éclairage de piscine, bassins et fontaine. Le problèmes est que pour les autres applications on souhaite éviter l'usage de fluide caloporteur car ca complique l'installation et donne lieu à des risques tels que la corrosion et les fuites.

Steph a écrit:

Ne pourrait-on pas récupérer la chaleur pour fabriquer...de l'électricité?

Si, c'est bien possible via l'effet Seebeck (comme le dit Buck) mais cette technique à une grosse limitation c'est que pour générer efficacement du courant via une série de jonction métal-métal, il faut la plus forte différence de température entre le coté chaud et le coté froid - or avec les LED on ne souhaite justement pas que la température des jonctions PN et du phosphor soient élevées car la durée de vie et le rendement baissent à mesure que la température augmente - on est donc face à un choix cornélien: on maximise la production de courant ou le rendement de la led?

Max

Salut

Lux Maximum a écrit:

si, bien sur, et c'est une méthode qui employée pour l'éclairage de piscine, bassins et fontaine. Le problèmes est que pour les autres applications on souhaite éviter l'usage de fluide calo porteur car çà complique l'installation et donne lieu à des risques tels que la corrosion et les fuites.

Concernant la corrosion on peut utiliser le cas échéant un bain d'huile, mais il est bien évident que cela ne résout pas la complexité de construction.

N'existe t' il pas encore des lumières froides même en labo ou du moins un début d'ébauche ?


Le Vieux qui pense aussi aux lucioles, mais cela est du domaine de la chimie, plus que de la physique non ?

si par lumière froide tu entend une lampe electrique qui ne génère pas de chaleur, non ça n'existe pas encore malheureusement. Par contre on sait très bien séparer la chaleur/IR de la lumière visible et faire des sources où la lumière projetée est effectivement 'froide' (cas des LEDs) mais n'enlève rien au problème des pertes et dissipations thermiques de la lampe.

Max

Le Vieux a écrit:

Le Vieux qui pense aussi aux lucioles, mais cela est du domaine de la chimie, plus que de la physique non ?

Biochimie exactement. Il s'agit d'une enzyme, la luciférase, usée et abusée pour détecter des activités géniques notamment.
Mais avant d'atteindre 100W avec la luciférase...

Stephane

Et quel est l'ordre de grandeur de l'énergie chimique, électrique et lumineuse de l'interaction luciferine - luciferase?

Tiens, et tant qu'à partir dans des délires, comment obtient-on l'une et l'autre? Quel sont les produits secondaires de la réaction? Est-ce que ça se recycle?

Amis biochimistes, m'entendez vous?

Non seulement il faut voir l'énergie lumineuse, mais faut voir aussi la longueur d'onde émise. Perso je n'en ai aucune idée.
La luciférase, je pense qu'elle est produite par génie génétique, c'est-à-dire qu'on la fait produire par des bactéries.
Ca m'étonnerait que les produits soient faciles à recycler.
Désolé mais je ne peux pas en dire beaucoup plus.


Stephane

Voilà un excellent lien sur la bioluminescence. La production de lumière via cette voie donne un rendement quantique de 88% (le plus élevé pour la reaction ATP+luciférine+luciférase dans la luciole) Cela ne prend pas en compte l'énergie nécessaire à la production des différents composés nécessaire à la réaction, ce qui veut dire qu'on est loin des 100%, mais le rendement doit être meilleur que celui des lampes electriques.

Max