AES et spéficité/sensibilité test rapide versus elisa

Question peut etre plus pour biohhazard mais histoire que tout le monde en profite !


Victime il y a 4 mois d'un AES (accident d'exposition au sang), on a fait un test rapide pour le VIH 1h après, histoire d'etre dans les temps (4h) pour une chimioprophylaxie au cas ou. Le test négatif sur le moment, puis les ELISA négatif par la suite bref, je suis sain et sauf.

Mais voilà, la sensibilité et spéficité et ce test rapide est, je suppose inférieur à celle de l'elisa. Etant donné la prévalence des AES non négligable en france (et selon le médecin du travial je ne vous dire qu'il sont largement sous estimés), notre valeur prédictive négative n'est donc pas de 100% ! Or, il se trouve qu'on se base sur ce résultat pour mettre en route une chimioprophylaxie qui est surtout efficace dans les 4h.

Questions : la différence de sp et se est-elle vraiment importante comparé aux elisa, et sur le plan nationnal, que faire pour éviter les quelques cas qu'on ne va pas diagnostiquer ? (même si par la suite, la proba d'etre atteint dépend du type de blessure et tralala et trala).

Je dois me renseigner pour être vraiment affirmatif dans ma réponse. Toutefois, du point de vue de mes connaissances personnelles, je crois savoir que le test rapide dont tu parles est un test hautement spécifique qui a été validé il n'y a pas si longtemps. D'ailleurs, si ma mémoire est bonne, il s'agit d'une adaptation systématique de l'ELISA mais je ne puis aller plus dans le détail pour le moment. Sachez quand même que désormais l'ensemble des tests VIH disponibles sont hautement sensibles et spécifiques conformément aux recommendations de l'AFSSAPS et du ministère de la santé. Jusque très récemment, le taux d'erreur (faux positif) toléré était de 1 %, il est doit désormais être inférieur à un pour mille. L'avantage du test VIH est que le risque de bruitage est minime car les antigènes du VIH en particulier (protéines d'enveloppe) sont certes multiples car il existe désormais une très grande variété de souches mutantes mais restent toutefois spécifiques du VIH. Au passage, je me demande même si les nouveaux tests disponibles ne sont pas bi-spécifiques, dans le sens où la reconnaissance du VIH ne sait plus uniquement sur les protéines d'enveloppe mais aussi sur l'ARN du virus.

Dès que j'en apprends plus, je vous tiens au courant.

Quand je dis test rapide, c'est le nom que la personne du labo m'a dit. Celà à pris 1h, et croyez moi, attendre une heure à la fin d'une garde de 24h, c'est pas si rapide que çà !

Au fait j'y pense... Le labo a fait un test VHC (hépatite C) aussi ?

Oui pour un AES c'est test rapide VIH, 2 elisa, pour une antigénémie P24, je sais pas s'ils le font mais de toute facon à la fin on est fixé, VHB, et VHC.

Pour le VHB, la loi impose la vaccination pour les profesionnel de santé donc ce n'est pas un problème.


Mais avec 100 000 VIH+ en france, et 600 000 VHC+, contraitement à ce que je pensais, pour un aes on crain toujours plus le vhc que le vih, d'autant plus que le vhc est plus résistant que le vih.

Peux tu me confirmer que le vih est très fragile à l'air ?

Oui, ça je peux te le confirmer sans aucun problème, les yeux fermés. C'est d'ailleurs cette propriété qui a rendu son identification si difficile. La plupart des manipulations en laboratoire doivent se faire sous hotte aspirante mais pour le VIH, un semble contact à l'air suffisant à le détruire, il faut des conditions plus strictes. On considère qu'au-delà de 5 minutes d'exposition à l'air ambiant, il n'existe plus aucune trace du VIH actif (mais pour un tube de sang laissé ouvert, il y a fort à parier qu'il existe toujours un "résidu actif". Pour une aiguille contaminée, quelques minutes suffisent théoriquement mais il ne faut jamais crier victoire. Depuis 25 ans le VIH a démontré son extraordinaire capacité à s'adapter ou contourner les obstacles.

Croyez-moi, on a pas fini d'entendre parler du VIH, pour ma part, mais ce n'est que mon humble avis, nous n'en sommes qu'au début.

Sinon pour le VHC, les dernières statistiques sont alarmantes, il semble que nous ayons encore une fois sous-estimé les chiffres, nous en serions à plus d'un million de français VHC+ (pour Alzheimer on serait pas loin du million aussi...).

1 millions ! étonnant car j'avais cru lire que l'impact des campagnes de diffusions gratuit de seringues dans les pharmacie (stéribox il me semble) avait permis de nombreux progrès étant donné le sous groupe à risque qu'est la toxocomanie...enfin il doit y avoir d'autre groupe à risque mais je les connais pas.

Cela fait peur en tout cas, je rappel que contraitement à l'hépatite B, l'hépatite C est chronique dans 80% des cas, et une fois la cirrhose installé au bout de quelques années, c'est le carcinome hapéto cellulaire qui prend le relais bien souvent.... (pour VHB c'est grosso modo l'inverse : 20% de chronique uniquement)


Je ne suis pas encore passé dans le module de gastro donc une question me vient : a-t-on décrit une association privilégié VHC/VIH ou VHB/VIH comme on le voit en afrique avec tuberculose/VIH où les coinfections sont importantes il me semble ? Je veux dire l'infection par l'un favorise-t-elle indirectement par quelque mécanismes biologiques l'infection par l'autre ? (outre les considérations épidémiologique de mode de transmission communs et compagnie)