Torchage du gaz et pollution

Salut

Le torchage, voilà un mot que je ne connaissais pas maintenant c'est chose faite.

Voilà une question que je m'étais déjà posée du pourquoi et surtout des conséquences du "torchage" du gaz naturel, c'est à dire lorsque l'on laisse brûler du gaz naturel issus des puits de pétrole. Je savais que des centaine de milliers de puits de pétrole laisser à l'abandon causaient d'énormes pollutions environnementale ce qui s'ajoute donc a la combustion sans aucun gain du gaz naturel voici ce qu'en dit :

Wikipedia a écrit:

Le torchage du gaz naturel, ou brûlage, est l'action de brûler intentionnellement dans des torchères le gaz naturel, sans valorisation de son énergie. Les professionnels emploient fréquemment l'anglicisme flaring. Cette pratique concerne principalement le gaz associé, c'est-à-dire le gaz dissous dans le pétrole et séparé lors de l'extraction de celui-ci, pour lequel il n'existe pas de débouchés commerciaux. Elle peut aussi intervenir en urgence (par exemple à la suite de pannes), dans des installations qui, en temps normal, valorisent le gaz. Il est aussi pratiqué en aval, pour détruire des excès de gaz combustibles, par exemple dans des raffineries. Par extension, on peut y inclure la destruction de gaz de décharge ou de grisou.

Le torchage du gaz naturel représente la destruction sans contrepartie économique d'une ressource énergétique non renouvelable : c'est environ 3,5 % de la production mondiale de gaz naturel qui est ainsi perdue. Il est aussi la cause d'une émission de gaz à effet de serre (dioxyde de carbone et méthane) considérable, contribuant ainsi au réchauffement climatique. C'est aussi une source de suie, de pluies acides, et de pollution lumineuse, avec des conséquences sur la santé humaine et sur les écosystèmes locaux. Rejeter le gaz naturel dans l'atmosphère sans le brûler a cependant un effet encore plus important sur le climat.

La consommation de gaz naturel mondiale serait de 3 941,3 milliard de m3 soit l'équivalent d'un peu plus de e 3 milliards de tonnes équivalent pétrole, si l'on en croit Wikipédia c'est 3,5% de cette quantité qui est dispersée dans l’atmosphère en pure perte, ceci dit, le refroidissement des centrales thermiques, il y a aussi beaucoup d'énergie perdue.

Lien vers Wikipedia

Lien qui donne les chiffres de la consommation du gaz par pays


Le Vieux

Hello,

Ici à Dunkerque, le long de l'autoroute A16, j'ai vu très tôt le matin, cinq heures pour être précise, une cheminée en feu. Quand j'ai pris mes renseignements auprès des ouvrier du terminal LNG , il s'agissait d'un torchage de cheminée. L'explication des personnes qui y travaillent, est en fait pour nettoyer la cheminée pour des raisons de sécurité. Dans le Dunkerquois, il y a plusieurs société Seveso qui polluent beaucoup et il y a surtout des mouettes. Le torchage se passe généralement quand la météo le permet car à la côte il y a beaucoup de vent. Encore pour des raisons de sécurité, il faut que la flamme soit droite. Et je peux t'assurer que c'est très impressionnant quand on voit cela. L'explication des ouvriers de cette société, m'a rassuré.

Citation :

La torche du terminal fonctionne depuis l’arrivée du navire. Le torchage, en temps normal, ne s’effectuera qu’à de très rares occasions, en cas de nécessité d’évacuation du gaz pour baisser la pression dans la tuyauterie.

source:
https://www.meretmarine.com/fr/vie-portuaire/un-premier-methanier-pour-mettre-en-froid-le-terminal-dunkerque-lng

J'espère que cela répond un peu plus à tes questionnements.

Alors, il y a "torchage" et "torchage". Celui dont parle "Le Vieux" est le torchage du gaz naturel. Dans tous les gisements de pétrole, on trouve des fractions gazéifiées. Dans certains cas, elles sont présentes en petites quantités, trop petites pour qu'on estime que leur exploitation ne soit rentable. Donc, on s'en débarrasse en les brulant purement et simplement. Il faut bien voir que la situation s'améliore, le prix du gaz naturel augmentant, ces réserves deviennent rentables. Avant les années 1990, on brûlait systématiquement le gaz naturel en "excédent", et c'étaient des quantités astronomiques.

Puis, il y a le fait de se débarrasser dans des torchères de résidus en les faisant brûler à haute température, ça, c'est dont parle Christine. On a le même phénomène à Ottmarsheim, et c'est vrai que c'est impressionnant. J'ai eu un collègue qui avait travaillé à la raffinerie de Reichstett, au nord de Strasbourg, et qui s'était retrouvé à moins de 50m de la torchère lors de sa mise en fonction, il nous avait décrit l'impression de se retrouver instantanément plongé dans un four, tellement la chaleur est intense. En fait, tout cela est très réglementé et souvent le fait de brûler, si c'est fait dans de bonnes conditions, permet de n'avoir plus que du CO2 et de la vapeur d'eau, là où il y avait des produits très polluants. Ces torchères doivent être régulièrement contrôlées.

narduccio a écrit:

Il faut bien voir que la situation s'améliore, le prix du gaz naturel augmentant, ces réserves deviennent rentables. Avant les années 1990, on brûlait systématiquement le gaz naturel en "excédent", et c'étaient des quantités astronomiques.

Preuve que Wikipedia n'est pas toujours à jour, ou bien teinté de certaines tendances idéologiques et pas tout à fait neutre comme cela devrait l'être.
Merci Narduccio pour les explications.

Christine a écrit:

narduccio a écrit:

Il faut bien voir que la situation s'améliore, le prix du gaz naturel augmentant, ces réserves deviennent rentables. Avant les années 1990, on brûlait systématiquement le gaz naturel en "excédent", et c'étaient des quantités astronomiques.

Preuve que Wikipedia n'est pas toujours à jour, ou bien teinté de certaines tendances idéologiques et pas tout à fait neutre comme cela devrait l'être.
Merci Narduccio pour les explications.

Désolé, mais globalement, wikipedia a raison. On ne cherche pas à capter tout le gaz naturel disponible et à l'utiliser, car on estime que cela n'est pas assez rentable sur certaines exploitations. Vu depuis la France ou la Belgique, l'énergie est quelque chose d'assez cher pour qu'on traque la moindre économie possible. Vu depuis les pays pétroliers, il y en a tellement que perdre quelques pourcents est acceptable. J'ai travaillé dans une centrale nucléaire, mais aussi dans une centrale thermique classique au début de ma carrière, on cherche en permanence à maximiser le rendement. Dans les centrales thermiques, sur les réducteurs des machines tournantes, il y avait des échangeurs pour récupérer les calories et les réinjecter dans le cycle.

Il a existé des centrales construites sur les carreaux des mines et qui exploitaient les charbons de mauvaise qualité, impossible à vendre, pour les transformer en électricité (qui alimentait les pompes et les ascenseurs de la mine...

Pour le gaz, lors du pompage, le fait de baisser la pression lorsqu'il arrive dans les réservoirs conduit à un dégazage. On récupère ce gaz pour éviter de créer des situations explosives, puis on le brûle. On pourrait le stocker, puis le vendre ou l'utiliser pour en faire de l'électricité pour alimenter les pompes ...