La quille, b..del !!!

Lors de mon entretien annuel de notation qui a eu lieu la semaine dernière, mon chef m'a fait comprendre qu'il était prêt à appuyer une proposition de me passer au grade supérieur et de prendre la retraite peu de temps après si je libère le poste que j'occupe actuellement.

Depuis, je ne pense qu'à ça!!!

Oui mais c'est ton chef qui a le pouvoir de te nommer ou seulement celui de te pistonner ?

Quoi qu'il en soit, de tout coeur avec toi en espérant que tout se passe au mieux !

Et puis après on se demandera où va la France! #
Non sans blague je suis bien content pour toi, je souhaite que ca marche si c'est ce que tu veux.
Tu penseras à moi: j'en ai encore pour 20 ans! (mais je dois dire que ca ne m'effraie pas trop)

Ben oui, c'est ça la France !

La semaine de 35 heures !
La retraite à 35 ans...

C'est logique.

lgda a écrit:

Oui mais c'est ton chef qui a le pouvoir de te nommer ou seulement celui de te pistonner ?

L'administration demande tous les 4 mois à tous les chefs de service quels sont les postes qui sont vacants ou susceptibles de l'être dans 4 mois. L'administration publie la liste et tous les employés peuvent postuler à ces postes sous condition de qualification.

L'attribution des postes se fait lors de discutions paritaires (marchandage entre l'administration et les syndicats de la fonction publique). Je ne fais pas partie (en principe) des gens que les syndicats défendent, je suis muté par ordre du responsable du corps dont je fais partie. Si le poste que je convoite n'a pas été attribué, alors je peux y être muté... si mon chef de corps, mon chef de service actuel et mon chef de service futur acceptent. Sinon, je reste à ma place.

Donc si mon chef de service actuel est pressé d'avoir quelqu'un d'autre, il faut que je libère la place soit en étant muté, soit en partant à la retraite. Et je ne peux partir à la retraite que si j'en fais la demande, ou si j'atteint la limite d'âge (ce qui n'est pas le cas).

Donc, mon chef de service est prêt à négocier avec mon chef de corps (c'est aussi lui le responsable des promotions) des conditions favorables pour que j'accepte de demander à partir à la retraite pour libérer ma place.


Et encore, c'est la version courte!

D'un point de vue sociologique, c'est assez passionnant de voir les relations de blocage et contre-blocage !!

Je viens d'apprendre que cette semaine, je n'aurai pas le résultat que j'attendais, c'est la fin de la période de dépôt des demandes de mutation.
Les commissions paritaires (une douzaines différentes pour les différents corps de fonctionnaires) auront lieu entre le 9 et le 29 JUIN...
... et je n'ai déjà plus d'ongle à ronger

Putain, deux mois!

Donc je l'apprendrai juste avant de prendre des congés en été... ou pendant les congés (il faudra que je téléphone à des collègues compréhensifs tous les jours).
Et j'imagine déjà la galère pour les procédures de liquidation des services en juillet et août, les papiers pour un déménagement, etc... AAAAAAaargh!

Et donc, mon chef peut faire une croix sur mon remplaçant pour le mois de septembre.

lgda a écrit:

D'un point de  vue sociologique, c'est assez passionnant de voir les relations de blocage et contre-blocage !!

Surtout dans une entreprise ou un organisme où on ne licencie personne. Dans une entreprise privée "normale", il y a souvent la possibilité de licencier, et certains entrepreneurs ne s'en privent pas. Même si parfois cela peut créer des dommages dans la cohésion de l'entreprise, transportant l'esprit de ceux qui restent en un esprit de mercenaires.

Dans une entreprise où on ne licencie pas, il faut gérer les gens qui ne produisent plus et qui se mettent à la marge... Parfois la tentation peut-être grande de les placardiser. Mais, cela peut avoir des conséquences sur l'esprit d'équipe.

Bon, la retraite, ça ne sera pas pour cette fois...
La procédure que j'espérais pouvoir mettre en oeuvre n'est possible que si le ministère a décrété l'ouverture de places pour cela. C'est le cas au ministère de la Défense qui veut repyramider ses effectifs, mais pas chez nous.
Donc pas de place ouverte.
Donc pas de possibilité de partir à la retraite dans les conditions espérées.
Donc je reste.
...
..
.

Il me reste 2 ans de crédit immobilier à payer.
Il me reste 4 ans avant d'atteindre le plafond de mes droits à retraite.
...
..
.

J'ai eu des collègues qui se sont retrouvés dans des conditions telles que celles que tu vis. Et c'est vrai que c'est long quand on se lève tout les matins en allant au boulot à reculons. Pense bien à privilégier ce qui est important pour toi.

Ce fut le cas de mon père, rescapé de l'enseignement, qui est allé travailler avec des semelles de plomb les dernières années.
Mais il a quand même été pré-pensionné à 56 ans et il en profite depuis bientôt 20 ans.
Pense à tout le temps que tu auras après...