le mystère des pyramides enfin résolu?

je devrais plutôt dire un des mystères : http://www.maxisciences.com/pyramide/le-mystere-de-la-construction-des-pyramides-d-039-egypte-enfin-perce_art32521.html

Moi ce qui me scie dans cette histoire c'est que les égyptions ont laissé des tas de textes mais pas un seul concernant la construction des pyramides. Il devait pourtant bien y avoir des manuels de construction de pyramide non?
Du genre "construis toi aussi ta première pyramide"   

Non mais sans blague ce genre de truc devait demander une parfaite coordination et un texte est quand même beaucoup plus fiable que des instructions données oralement à 150 personnes simultanément.

Les pyramides ont été le tombeau et le temple mortuaire de très peu de pharaons: Cela revenait trop cher (trop de matériaux) à construire. C'est pour cela que la majorité des pharaons ont été enterrés dans "la vallée des rois", dans des mines spécialement aménagées à flanc de falaise ou sous terre.

De plus, la pyramides étaient un rappel incessant de l'existence d'un trésor enterré là pour les pilleurs de tombe. La tombe de Toutankhamon nous a révélé la richesse des égyptiens anciens alors que c'était un roi mineur. La tombe de Ramsès II, le plus grand roi égyptien, a été pillée bien avant l'expédition de Napoléon en Égypte.

Enfin, les techniques et conditions de construction des temples et pyramides étaient transmises via la "caste" des prêtres (en tant que maîtres d'ouvrages pour leur compte ou celui du pharaon), qui étaient des permanents de l'administration égyptienne. Il y a donc transmission efficace du savoir-faire.

Ben moi quand j'ai fait la croisière sur le Nil on ne m'a pas dit ca.
Tout d'abord les 3 grandes pyramides de Giseh sont des pyramides "de dernier cri", avant elles il y a eu un grand nombre de pyramide plus petites mais aussi de structure différente. Les styles et les techniques ont évolué. Il y a eu par exemple des pyramides en brique.

Pour le transport des blocs: que ce soient des rondins ou des traineaux, il fallait une fameuse répartition de la masse pour ne pas s'enfoncer dans le sable!

C'est plus facile aussi si tu mets des planches ou des rondins dans le sens longitudinal comme des rails devant le traîneau afin de poser les rondins dessus pour les faire rouler, puis le traîneau par dessus (principe du roulement à billes). Et en plus, il n'y a besoin que d'un nombre limité de planches vu que tu remets devant celles qui ont été dépassées par le traîneau
Et pas besoin de manuel pour savoir s'en servir.

Steph a écrit:

Pour le transport des blocs: que ce soient des rondins ou des traineaux, il fallait une fameuse répartition de la masse pour ne pas s'enfoncer dans le sable!

Justement, un bloc de pierre, c'est le top coté "répartition des masses". S'il est bien homogène, la masse est répartie sur toute la surface. Donc, chaque centimètre carré de tes patins ou rondins reçoit la même force qui le pousse vers le bas. Mais, la force étant proportionnelle à la surface de contact, il suffit de mettre des patins plus larges pour diminuer la force de poussée. Sachant qu'en contrepartie, les forces d'adhérences sont elles aussi proportionnelles à la surface, donc elles augmentent proportionnellement à la surface. Il faut donc trouver le bon compromis.

Salut

ji_louis a écrit:

C'est plus facile aussi si tu mets des planches ou des rondins dans le sens longitudinal comme des rails devant le traîneau afin de poser les rondins dessus pour les faire rouler, puis le traîneau par dessus (principe du roulement à billes). Et en plus, il n'y a besoin que d'un nombre limité de planches vu que tu remets devant celles qui ont été dépassées par le traîneau
Et pas besoin de manuel pour savoir s'en servir.

Padak !
Les gravures laissées par les Égyptiens antiques ne montrent pas de rondins sous les patins des traineaux, mais de traineaux à même le sol mouillé par des porteurs d'eau.
Un traineau retrouvé montre une usure des patins jusqu'à hauteur des poutres les solidarisant.
Il faudrait disposer de billots bien rectilignes, de préférence de même diamètre, autrement la charge pèsera sur les plus gros, et les déposer bien à la perpendiculaire du sens d'avancement, un écart d'angle les transforme en freins.
Les rondins pouvaient être utilisés pour de courtes manœuvres,  ils ne présentent aucun intérêt pour des distances assez longues, il faut avoir une petite équipe chargée des rondins,
Ramasser des rondins de taille assez conséquente, courir pour dépasser le traineau, les reposer correctement, et recommencer, c'est un taf que je ne souhaite à personne.
Cette équipe sera plus utile à tirer la charge.
Par contre, porteur d'eau, c'était un boulot de m...., toutes les évidences archéologiques nous indiquent que les récipients utilisés étaient en terre cuite, que les porteurs d'eau trimbalaient 2 récipients assujettis à un joug posé sur les épaules, épais et suffisamment court pour que les porteurs puissent neutraliser leur oscillations en les tenant, soit une charge probablement égale ou supérieure à 60 kilos par tête de pipe.
Fort heureusement, leur retour se faisait récipients vides.
Dernier point, en éliminant une très grande partie des forces de frottement, le transport sur rondins laisse l'inertie dominante, il faut songer à freiner quelques tonnes en mouvement.
il n'est surtout pas souhaitable sur un sol en pente.

PtitGG a écrit:

je devrais plutôt dire un des mystères

"Les Mystère de la Grande Pyramide", c'est tout bon pour attirer le chaland
Il n'y a strictement aucun mystère en ce qui concerne ce sujet, suffit de regarder les BD d'époque



Des essais on été faits sur une piste pavée comme les esplanades d'époque du complexe de Giseh en créant 2 pistes en boue du Nil détrempée et versée sous et devant les patins avec une gueuse de 2 tonnes, une vingtaine d'hommes suffisent à mettre en mouvement cette masse, une fois lancée, c'est une vraie promenade, la force d'un homme suffit à entretenir le mouvement.

Je savais ça depuis plus de trente ans, date à laquelle Laffont m'a commandé une double représentant la Pyramide de Khéops en construction, à l'occasion de quoi j'avais potassé à fond le sujet pour savoir combien je devais peindre de grouillots de remorquage par traineau.

ji_louis a écrit:

merci

Remarque sur le dessin 3 porteurs de poutre qui suivent les porteurs d'eau, je suppose qu'elle devait servir de levier pour aider à un changement d'orientation de trajectoire,
éventuellement pour franchir une marche

Des mystères des pyramides,  on en résout presque tous les jours
même les facteurs retraités s'y mettent dans la cave de leur pave
http://www.europe1.fr/culture/le-secret-des-pyramides-egyptiennes-perce-par-un-facteur-2335883
(avec un magnifique conflit de circulation en bas de ses rampes)



ou presque  
http://www.sciencesetavenir.fr/archeo-paleo/20150106.OBS9387/non-un-facteur-normand-n-a-pas-perce-le-secret-des-pyramides.html


Voilà qui n'a pas fait le beuze médiatique et qui est autrement plus intéressant:
http://www.constructiondepyramides.fr/fr_html/fr_cadre.htm

Steph a écrit:

Pour le transport des blocs: que ce soient des rondins ou des traineaux, il fallait une fameuse répartition de la masse pour ne pas s'enfoncer dans le sable!

Ils ne s'aventuraient pas sur les dunes non plus. Tout au plus sur des pistes en terre bien damée, capables de résister à tout enfoncement, et plus ou moins couvertes d'une couche de sable.
Pour acheminer soit une statue géante soit des pierres de pyramides par dizaines de mille, ils construisaient chaussées et esplanades dallées, les vestiges existent.
En l'absence de commentaires, on ne sait pas vraiment quel liquide ils versaient, eau ou boue détrempée, la pseudo-découverte indique que le sable mouillé se prête mieux à l'avancement que le sable sec, que que tout baigneur aura constaté en marchant sur le sable battu par la marée plutôt que sur le sable sec.

Reste à savoir s'ils se servaient plus volontiers de sable mouillé ou d'une fine couche de boue pour se faciliter la tâche, sur une surface dallée.
- pour le sable plus l'eau: l'abondance de la ressource,
 contre: l'usure des patins, la dispersion rapide du sable une fois exposé au soleil qui rendrait le sol glissant pour les tireurs
- pour la boue du Nil: probablement une meilleure lubrification et moins d'usure des patins, séchage rapide au soleil et peu de risques de glissade des tireurs
 contre: laisserait de vilaines traces rougeâtres sur les dallages et voies d'accès à un site sacré ou en passe de le devenir, que seules d'imprévisibles pluies diluviennes viendraient à effacer