Toute cette bonne viande

de cheval et autre bidoche de réforme dans des lasagnes mises à la poubelle des hypermarchés

On gâche, j'espère que ça atterrira chez les pauvres

Apparemment, la viande de cheval était saine. Le problème est qu'il y a tromperie, quand on achète un plat à la viande de bœuf, on s'attend à avoir au pire de la vache, pas un équidé à la place d'un ruminant.

Il est vrai qu'il y a du gâchis et que certains se seraient contenté de lasagnes au cheval.

narduccio a écrit:

Il est vrai qu'il y a du gâchis et que certains se seraient contenté de lasagnes au cheval.

La viande de cheval à bas prix en Roumanie est due à une interdiction de circulation des véhicules hippomobiles qui frappe avant tout les populations Rom et la paysannerie pauvre, voilà qui est parfaitement dégueulasse

Indigne de tous les cotes: de la part de jeter cette viande qui est consommable et bonne, d'aller chercher de la viande a bas cout a perpette (faudrait augmenter les couts de transports ...) (en passant par x sous traitant en plus, la viande ne transite pas mais qd meme) , de mettre a l’abattoir ces betes car ca fait tache de voir ses paysans (entre autre) se balader en carriole dans un pays dit europeen.
Le probleme n'impliquerait pas les anglais ca passerais qd meme en distribution , mais la faute de gout ... (rq on s'indigne de certains autre comportements alors bon je n'en susi meme pas sur que ca passerait ici)
Bref faites vous memes vos lasagnes elles seront meilleures et moins cher et vous saurez ce qu'il y a dedans

DonPanic a écrit:

narduccio a écrit:

Il est vrai qu'il y a du gâchis et que certains se seraient contenté de lasagnes au cheval.

La viande de cheval à bas prix en Roumanie est due à une interdiction de circulation des véhicules hippomobiles qui frappe avant tout les populations Rom et la paysannerie pauvre, voilà qui est parfaitement dégueulasse

C'est juste ce qui s'est passé en Suisse il y a un peu moins de 100 ans...

(Désolé pour ceusses que ça choquerait) La Suisse Romande, et le canton de Vaud en particuler, présente par rapport à la France (à l'ouest) et à la Suisse allemande (à l'est), la particularité d'être moyennement grande consommatrice de viande de cheval (usuellement importée du Canada et d'Australie). Ce coin de pays consomme volontiers du cheval tout en étant entouré de régions qui n'en consomment pas ou très peu.
Dans le classement subjectif des viandes, il y a les viandes usuelles, consommées en toute occasion et les viandes à usage restreint.
Exemple de viande à usage restreint: l'agneau surtout consommé à Noel et Paques.

Les viandes à usage normal sont:
- le boeuf, LA viande par excellence, mais qui est chère. Le veau est inclus dans cette viande bourgeoise.
- le porc, la viande de tous les jours, son bas prix et son usage traditionnellement lié aux ouvriers et paysans fait d'elle la moins "noble" des viandes à usage normal. Cas particulier: le jambon fumé à l'ancienne, appelé ici "jambon de la borne" (la borne est ici le fumoir paysan).
- le cheval qui se situe entre le porc et le boeuf. C'est une viande de tous les jours, comme le porc, mais réservée aux "extras", c'est-à-dire à chaque fois qu'on veut sortir de l'ordinaire mais sans chichi.
- les viandes blanches, viandes de pauvre (tous les pauvres,même les vraiment pauvres avaient des poules à la maison...) ou viande de "délicat" (qui ne veut pas manger du porc...)

Le cheval est donc une viande avec un statut étrange, c'est une viande d'ouvrier, comme le porc, mais avec un aspect "luxe" comme le boeuf. De plus, il y a profusion de boeufs via l'élevage bovin et laitier et profusion d'élevage de porcs comme sous-produit de l'élevage bovin (les porcs consomment le petit-lait, résidu de production du fromage, résidu de production de vache pour le lait, la viande de veau et la viande de boeuf). Par contre, il n'y a pas d'élevage chevalin par chez nous vu que cette viande est presque exclusivement importée.

D'ou la question intéressante: comment se fait il qu'une viande soit suffisamment consommée pour être classée viande usuelle, à destination des ouvriers, tout en ayant une connotation luxueuse, alors qu'il n'y a aucun moyen de production industrielle de cette viande ?
Cela résulte de l'abandon des chevaux de trait au profit des camions peu après la 1ère guerre mondiale. Un député vaudois a proposé que le gouvernement rachète les chevaux destinés à l'abattoir et à la décharge pour faire don de cette viande aux pauvres sous couvert de philanthropie et hygiénisme (un ouvrier pauvre qui mange de la viande a meilleure santé, ses enfants sont plus sages, ils étudient mieux et deviennent de bons ouvriers travailleurs qui triment pour s'offrir de la bonne viande au lieu de boire leur paie..).
Ce qui fut fait...
Conséquences: la viande de cheval étant destinée aux pauvres, c'est une viande de pauvre mais comme elle était une occasion spéciale dans leur régime alimentaire, c'est une viande pour sortir de l'ordinaire. les ouvriers y ont pris goût, ouvrant un nouveau marché qui s'est ensuite maintenu. Et comme il serait stupide d'abandonner de si bonnes choses aux pauvres, les moins pauvres y ont aussi gouté et pris goût, bouclant la boucle...
Ca fait des décennies qu'il n'y a plus de char à chevaux, les seuls chevaux vivants ici sont des animaux de monte qui sont choyés et qui ne finissent jamais en animaux de boucherie. Mais l'habitude s'est conservée et même renforcée à la suite des scandales de boeuf aux hormones, d'élevages de porcs intensifs et autre crise de la vache folle...

Et pour en revenir au sujet de base: les lasagnes produites et vendues en Suisse ne comportent que de la viande suisse, donc pas de cheval, vu que cette viande est importée...
Et Buck a raison, les lasagnes sont si faciles à faire qu'il est bien meilleur d'en manger des "home made" !

lgda a écrit:

Et Buck a raison, les lasagnes sont si faciles à faire qu'il est bien meilleur d'en manger des "home made" !

Environ 3 heures de travail quand je fais les miennes. Pas toujours facile à caser avec le rythme de vie moderne. Mais moi, je fais même la pâte et ça n'a rien à voir avec ce qu'on trouve dans le commerce.

buck a écrit:

Bref faites vous memes vos lasagnes elles seront meilleures et moins cher et vous saurez ce qu'il y a dedans

Meilleures et à composition dûment contrôlée, certes, mais je serais bien incapable de les faire pour 3,50 € le kilo, http://www.picard.fr/Modules/LaBoutique/les_plats_familiaux61/Produits/lasagnes_a_la_bolognaise1507.html
sauf si faites avec les restes de précédentes ripailles

lgda a écrit:

Et pour en revenir au sujet de base: les lasagnes produites et vendues en Suisse ne comportent que de la viande suisse, donc pas de cheval, vu que cette viande est importée...

La viande suisse est réputée lente, mais précise, et ne saurait être du cheval

DonPanic a écrit:

lgda a écrit:

Et pour en revenir au sujet de base: les lasagnes produites et vendues en Suisse ne comportent que de la viande suisse, donc pas de cheval, vu que cette viande est importée...

La viande suisse est réputée lente, mais précise, et ne saurait être du cheval

La viande suisse est surtout réputée 2 à 3 fois plus chère que la viande étrangère. Cela tient aux coûts de production et aux contraintes légales telles que surface au sol minimale, interdictions diverses (par exemple, interdiction de recourir au tourteau de soja OGM) etc.
Perso, je préfère acheter du bio directement du producteur autant que possible. Ca coute un peu plus cher que la grande surface mais ça exige surtout une plus grande discipline dans les achats: le marché bio est ouvert 2 fois par semaine le matin, il n'est pas possible d'y aller "vite en vitesse" à 19h00 pour combler une envie soudaine...

[fatigué mode="papa"]
- comment on fait, à Nanterre, pour aller chez le producteur bio sans se taper X heures de route?
- pour les lasagnes, j'en ai préparé 2 fois à madame du temps où nous n'étions pas encore parents. Maintenant, après le boulot, le bain des petits, le repas des petits et le coucher des petits, la tentation est très forte de se contenter de pâtes en 5 minutes ou de commander une pizza, pour aller ensuite au dodo le plus vite possible.
- j'ai eu mangé régulièrement de la viande de cheval, quand j'étais petit, dans les années 1970; j'aimais bien ça. Du coeur aussi. Mais depuis, ça a disparu (de ma vue, et aussi de la plupart des étals).
[/fatigué]

Moi, ma religion m'interdit de manger du cheval, du singe, du chien, du chat, du fauve en général et mes congénères !
Je la trouve donc saumâtre.
Bon, le cheval est un herbivore, mais que dire du cochon qui est un animal intelligent, affectueux et sympathique.
Une question de préjugé ?
Ou question de sauvegarde de cette espèce ?

Salut

Du temps ou j'étais encore chez la mama, on mangeait souvent de la viande de cheval crue, il paraitrait que c'était la seule que l'on pouvait manger sans crainte, je trouvais cela très bon, par contre une fois cuite, je la trouvais immangeable.
Ce que je remarque c'est qu'il existait en ces moment là des boucheries chevaline, et maintenant il n'y en a plus une seule

Le Vieux

Anthracite a écrit:

Moi, ma religion m'interdit de manger du cheval, du singe, du chien, du chat, du fauve en général et mes congénères ! Je la trouve donc saumâtre.

Ça ne me dérangerait pas outre-mesure de bouffer du lion

Anthracite a écrit:

Bon, le cheval est un herbivore, mais que dire du cochon qui est un animal intelligent, affectueux et sympathique.
Une question de préjugé ?
Ou question de sauvegarde de cette espèce ?

le cheval est très nettement moins prolifique que le cochon, faut dire
le Meishan chinois vous fait jusqu'à 15 délicieux porcelets par portée

C'est très bon la viande de cheval!
Ca existe encore mais les bouchers doivent séparer cette viande des autres, ca demande un investissement qui n'est pas toujours justifié par la faible demande.
Blondie tu me garderas un filet bien saignant

Il paraîtrait qu'il s'y trouverait des anti-inflammatoires (remède de cheval ?), dangereux pour l'homme et même pour la femme !

Après les vaches qui étaient du cheval, le poisson qui n'est pas celui que l'on pense ? Ça se passe aux USA :

Citation :

La plus grande étude jamais effectuée sur des fruits de mer mal étiquetés trouve ses origines à l'université de Guelph. L'analyse ADN, montrant qu'un tiers du poisson vendu en supermarché, dans les restaurants et dans les sushi bars aux Etats-Unis est mal étiqueté, a été effectuée au Canadian Centre for DNA Barcoding de l'institut de Biodiversité de l'Ontario (BIO) rattaché à l'université de Guelph. Le centre a dirigé cette étude commandée par Oceana, l'une des plus grandes associations de protection des océans, qui a communiqué les résultats à la presse.

Les tests ADN pour l'étude Oceana a pris plus de deux ans, principalement en raison du temps nécessaire à la collecte des échantillons de nombreuses provenances dans chacun des 21 états : Plus de 1 200 échantillons de poisson venant de presque 700 lieux de ventes ont été testés. Les chercheurs ont pu mettre en évidence l'existence de fraude dans toutes les régions testées, les plus touchées étant la Californie du Sud (74% de produits mal étiquetés), Austin et Houston (49%), Boston et New York (39%). Les taux les plus importants de mauvais étiquetage ont pu être observés dans les restaurants de sushi (74%), puis dans les autres restaurants ( 38%) et enfin dans les supermarchés (18%).

L'étude s'est principalement penchée sur les poissons ayant une importance régionale et sur les espèces pour lesquelles un mauvais étiquetage avait pu être détecté au cours de précédentes études, telle que le vivaneau rouge, la morue, le thon et le saumon sauvage. Le vivaneau et le thon ont été montrés comme étant les espèces les plus fréquemment mal étiquetées (87% et 59% respectivement). Ces résultats sont similaires à ceux obtenus en 2008 par la même équipe à partir d'une centaine d'échantillons récoltés dans les restaurants et marchés de Toronto, Guelph et New York, où environ un quart du poisson était mal étiqueté, et la majorité était vendu en tant qu'espèces de plus haute valeur marchande.

La technique des "codes-barres ADN" permet de déterminer l'identité et l'origine des espèces animales ou végétales à partir d'une région standardisée de leur ADN, et a réussi à s'imposer en tant que méthode d'authentification de produits alimentaires. Un réseau a été formé, et une plate-forme a été mise en place pour répertorier et comparer les résultats du recensement des espèces sur un serveur accessible au grand public: http://www.barcodinglife.org/.

D'après le professeur Hanner, directeur associé du Canadian Barcode of Life Network réunissant les acteurs canadiens du projet , la technologie permettant ces études a été mise au point à l'Université de Guelph, qui est reconnue comme le premier fournisseur de ce type de service, ce qui donne à l'équipe concernée un avantage important sur ce marché émergent. "Nous avons développé une innovation incroyable, à tel point que nous pouvons fournir un service commercial d'identification de bio-spécimènes pour lequel il y a une forte demande."Le projet Barcode of Life permet d'identifier des espèces connues, mais la méthodologie employée a également servi à découvrir des centaines d'espèces animales, végétales ou d'algues marines encore inconnues. Toutes ces données sont répertoriées sur le serveur du Barcode of life Data System, un projet international visant à établir un système d'identification à partir de l'ADN pour tous les organismes vivants.

Le traçage par code-barre ADN est utilisé par les agences de régulation pour identifier d'autres types d'aliments mal étiquetés, y compris la viande et d'autres produits de consommation courante. Les fraudes alimentaires récemment révélées ont fait resurgir la nécessité d'un système de contrôle rapide, fiable et peu coûteux. Lorsque le scandale de la viande de cheval a éclaté en Europe le BIO a très rapidement testé les produits en vente dans supermarchés et restaurants canadiens et les résultats, publiés sur le site de l'Université de Guelph, ont été présentés aux attachés scientifiques du service pour la science et la technologie lors de leur récente visite de l'institut.

La source de l'article : http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/72436.htm

Ce qui est étonnant, c'est que l'erreur d'étiquetage se fait toujours en faveur du poisson le moins cher, qui se voit reclassé vers le haut. Les étiqueteurs ne se trompent jamais dans l'autre sens.

Un autre point qui me gène dans le débat actuel : la réponse des pouvoirs publics français ou européens serait d'imposer la mention du nom d'origine. En fait, j'estime que c'est une mauvaise réponse.

Pourquoi ? La majorité des affaires rapportées sont des changements d'étiquettes, soit l'or de la découpe des carcasses, soit lors de la remballe. Donc, cela m'intéresse peu d'acheter de la viande étiquetée "Made in France" si je n'ai pas une garantie minimale sur la qualité de cette viande et sa correspondance avec son intitulé. Surtout que la plupart des affaires portées à la connaissance du public sont le fait de sociétés françaises.

Quand j'achète de la viande de bœuf, je désire savoir que :
- c'est du bœuf,
- c'est de la viande qui correspond aux normes de qualité en vigueur.

Si le bœuf roumain, ou albanais me donne cette garantie, à la limite, je préfèrerais en manger plutôt que de manger une viande "origine France", mais dont la qualité ou la provenance serait douteuse. C'est cela qui importe aux consommateurs, c'est cela que l'UE et la France doivent garantir d'une manière ou d'une autre. La mention d'origine serait un plus, mais il n'est pas primordial et nourri une certaine xénophobie. Je veux être sûr de la qualité de ce que j'ai dans mon assiette, je ne suis pas convaincu que la mention "origine France" offre actuellement cette qualité.

Bonjour

Lors de la mort d'un cheval de selle, il y a beaucoup de formalités..Pour les autres chais po..

http://www.haras-nationaux.fr/demarches-sire/equarrissage-gestion-de-la-fin-de-vie/declarez-la-mort-dun-equide.html

Transformer en viande de boucherie des chevaux de courses....avec tous les traitements qu'ils subissent

Ceux qui ont été des champions ont même droit à une tombe, sniff! .....et pas en steack....Tant pis pour toi Steph

Ben oui

Blondie

Pour le traçage des poissons, il y a 2 administrations en France (Affaires Maritimes et DGCCRF Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes) et une européenne (DG 14 dite europe bleue) qui s'en occupent.

C'est lourd et plutôt efficace.

blondie a écrit:

Bonjour

Lors de la mort d'un cheval de selle, il y a beaucoup de formalités..Pour les autres chais po..

http://www.haras-nationaux.fr/demarches-sire/equarrissage-gestion-de-la-fin-de-vie/declarez-la-mort-dun-equide.html

Transformer en viande de boucherie des chevaux de courses....avec tous les traitements qu'ils subissent

Ceux qui ont été des champions ont même droit à une tombe, sniff! .....et pas en steack....Tant pis pour toi Steph

Ben oui

Blondie

C’est pourquoi je ne consommerai jamais consciemment de la viande de cheval.