animaux et systeme de protection contre la douleur...

hello

j'ai vu un documentaire animalier, dans lequel un gnou se faisait attraper par une meute de hyenes qui, apres l'avoir fait tomber, ont commence a le manger vivant, l'agonie de l'animal durant quelques minutes vu que les hyenes ont eu la bonne idee de commencer par le ventre...

bref, la grande question que je me pose c'est de savoir si le corps possede des mecanisme de protection contre la douleur pour des cas comme ca? existe-t-il des mecanismes qui, au dela d'un certain point de souffrance, court-circuitent la douleur, et font que le cerveau ne recoit plus qu'une petite partie de celle la? un peu comme quand on rentre dans un etat de choc en quelque sorte...?

'jib

je crois que les animaux supportent la douleur bien mieux que l'homme, en tout cas, il leur en faut plus pour se plaindre.

sonic, qui a des chats cascadeurs qui se vautrent violemment parfois...

sonic a écrit:

je crois que les animaux supportent la douleur bien mieux que l'homme, en tout cas, il leur en faut plus pour se plaindre.

Oui enfin ils ont pas les mêmes mécanismes de plaintes non plus. Un chat qui souffre peut modifier son comportement sans se plaindre tel qu'on l'entend.



Pour jibus je dirais qu'en pharmacologie/biologie les réactions atteignent toujours un seuil de saturation au delà du quel plus de cause ne produit pas plus d'effet (jespère ne jamais atteindre ce seuil).
Tu as aussi la libération des fameuses endorphines.
Il peut y avoir des effets de désensibilisation pour les douleurs chroniques (donc sur plusieurs heures/jours)
Tu as le KO, mais c'est très dépendant des personnes, j'avais un collègue qui tombait dans les pommes en se cognant un orteil.

seb613 a écrit:

sonic a écrit:

je crois que les animaux supportent la douleur bien mieux que l'homme, en tout cas, il leur en faut plus pour se plaindre.

Oui enfin ils ont pas les mêmes mécanismes de plaintes non plus. Un chat qui souffre peut modifier son comportement sans se plaindre tel qu'on l'entend.

je ne dis pas le contraire, juste que quand je me cogne le pied, j'ai le rhaa facile, un peu coléreux à la limite.
le chat non. il secoue même pas sa papatte.

jibus a écrit:

bref, la grande question que je me pose c'est de savoir si le corps possede des mecanisme de protection contre la douleur pour des cas comme ca? existe-t-il des mecanismes qui, au dela d'un certain point de souffrance, court-circuitent la douleur, et font que le cerveau ne recoit plus qu'une petite partie de celle la? un peu comme quand on rentre dans un etat de choc en quelque sorte...?
'jib

je pense que ce que l'on appelle chez l'homme le coma est un bon mecanisme pour ca...
Si la douleur est trop forte, c'est coma (qui pour le gnou risque d'etre definitif...)

Salut

Il y a aussi l'apprentissage à la douleur lorsque l'animal est jeune; Ainsi, S&V rapporte que l'on a fait des tests avec des chiens, prit tout jeune, il n'ont jamais connu la douleur lors de la première année de leur naissance. Une fois les chiots devenu adulte ils pouvaient se battre entre eux, s'entredéchirer même sans marquer la moindre réaction à la douleur, un peu comme si la sensation de la douleur avait été annihilée.

De fait, si l'on observe les jeunes chiens dans une fratrie, comme jeu ils se battent souvent, la mère donnant une fessée de temsp à autre, idem pour les chats.

J'avais un chien que j'ai eu à la naissance (du chien pas de la mienne), et nous l'avions attaché un moment dans le jardin pour qu'il ne puisse pas s'enfuir, la longue chaine un moment s'est enroulée autour de sa patte, la tordant (la cassure était une hélicoïde, on l'a vu nettement à la radio), le chien à juste crié un peu et a continué à sautiller et à s'entortiller comme s'il ne sressentait rien. Ce chien n'avait jamais connu la douleur avant.

Autre exemple des crabes.

J'ai lu que des crabes pouvaient littéralement se dévorer l'un l'autre sans pour autant s'enfuir pour éviter la destruction.

Le Vieux qui se demande si la transposition aux êtres humains est possible. Autrement dit est-ce que la fessée serait bénéfique pour la protection de l'enfant.

Le Vieux a écrit:

Le Vieux qui se demande si la transposition aux êtres humains est possible. Autrement dit est-ce que la fessée serait bénéfique pour la protection de l'enfant.

pour la fessée, j'en ai eu plein, mais sans doute trop tard pour apprivoiser la douleur

seb613 a écrit:

Oui enfin ils ont pas les mêmes mécanismes de plaintes non plus. Un chat qui souffre peut modifier son comportement sans se plaindre tel qu'on l'entend.

Tout à fait !

Pour l'homme (nétant pas véto, même si quand je m'occupe de certain patient, j'ai l'impression d'etre véto ) :

-Il y a des mécanismes adapatifs immédiat : exemple d'une personne que j'ai vu aux urgences qui s'est coupé le doigt avec la tondeuse : sur le moment elle n'a rien senti, mais s'est après qu'elle a souffert. Car on a une décharge d'adrénaline et de molécules de la même famille (analogues de la morphine) immédiatement après les traumatismes importants.

-Il y a des mécanismes adaptatifs non immédiat : Le 'curiculum doloris', si j'ose dire, d'une personne explique de grosse variation. Les gens qui ont été exposés à des douleurs atroces n'auront plus très mal pour une simple douleur ! Parmis le top ten des douleurs les plus intenses selon l'OMS, on a la maladie de trousseau ou névralgie du trijumeau, et son cousin l'algie vasculaire de la face (aussi appelé maladie du suicide, tellement la douleur à poussé des gens à se jeter par la fenetre). On a également la colique néphrétique, dont la douleur est joliement décrite comme phrénétique, et souvent comparé à l'accouchement pour l'homme. J'ai recousu un marin corse d'ajaccio en ballade à poitiers qui souffrait d'algie vasculaire de la face, je peux vous dire qu'il n'a pas coulu d'anesthésie et je lui ai fais 11 points sans anesthésie, là ou certaines personnes avait mal avant même d'avoir piqué !

-De mémoire de physiologie de la douleur, tout le monde percoit la douleur avec le même laps de temps entre le stimulus, et la sensation douloureuse. Ce qui varie, c'est l'intensité percu. Pour la douleur, on a deux voies : Une voie initial ou des fibres nerveuses montent au cerveau pour apporter le message de douleur. La deuxième voie, qui est descendante, va moduler le point de départ commun entre nos deux voies (point de départ qui est en périphérie, au niveau de la moelle). Ainsi si cette voie montante est relativement commune pour l'ensemble des gens, la voie descendante, controlant ce qui va monter par la voie montante au final, varie selon les gens.

Après pour les animaux d'afrique ce faisant dévoré tout cru, j'ai toujours été fascininé en voyant ces images. Une question que je me suis toujours demandé : vous savez que l'homme n'a pas la possibilité d'arreter de respirer conscienemment jusqu'a la mort : l'insconscient reprendre toujours le dessus. Il me semble avoir vu en cours que les cervidés avaient cette possibilté, qui avait été décrite notannement dans les battues ou certaines bêtes pouvaient ne pas mourir d'épuisement mais d'arret respiratoire avant que les chiens arrivent. Donc pourrait-on avoir ce même phénomène chez ces gnous et compagnie, qui accelererait leur décès dans ces conditions extrêmes ?

Thunderhead a écrit:

Il me semble avoir vu en cours que les cervidés avaient cette possibilté, qui avait été décrite notannement dans les battues ou certaines bêtes pouvaient ne pas mourir d'épuisement mais d'arret respiratoire avant que les chiens arrivent. Donc pourrait-on avoir ce même phénomène chez ces gnous et compagnie, qui accelererait leur décès dans ces conditions extrêmes ?

c'est interessant comme mecanisme.. c'est con que ca n'existe pas pour l'homme...

sinon, il est vrai que j'ai remarque que le gnou arretait de respirer... mais j'ai eu du mal a determiner si c'etait avant ou apres que les hyenes arrivent aux poumons en passant par le ventre..

pis sinon, merci pour l'info concernant la liberation de l'adrenaline!

'jib