50 millions de réfugiés climatiques en 2010 ?

Selon un rapport de l'université de recherche de l'ONU, il semblerait que les premiers réfugiés "climatiques" soient pour bientôt. Leur nombre est estimé à 50 millions pour 2010.

Parmi les premiers menacés, les 11 600 habitants de l'île de Tuvalu menacé par l'élévation du niveau de la mer.

Et oui, bientôt ce paysage enchanteur est appelé à disparaitre :

L'étude d'EHS (en anglais)

Citation :

Avec le réchauffement climatique de nombreux territoires autrefois accueillants deviennent inhabitables pour leurs occupants traditionnels. Du coup, les populations résidentes sont obligées d’aller s’installer ailleurs. Ces nouveaux réfugiés climatiques sont aujourd’hui une trentaine de millions mais leur nombre devrait dépasser les 250 millions en 2050.

Qui sont ces populations menacées ? Ou vivent-elles ? En fait un peu partout dans le monde. Il faut savoir que près de 500 millions de personnes vivent à moins de cinq kilomètres des côtes et pas loin de 350 millions à moins de cinq mètres au-dessus du niveau de l’eau, voir en dessous pour certains (Bengladesh, Pays bas, Camargue…). Toutes ces régions sont directement menacées par la montée des eaux consécutives à la fonte des glaces polaires. Pour d’autres la menace ne vient pas de l’eau mais plutôt de son absence, en Asie, en Afrique et en Amérique Latine la déforestation conjuguée à la hausse des températures accélère la progression des déserts menaçant encore plusieurs millions de personnes.

Le premier exemple, tragique, de ce phénomène migratoire forcé se situe en plein cœur des îles polynésiennes. A quelques kilomètres de l’équateur, dans des eaux bleu turquoise, l’archipel de Tuvalu composé de quelques petits îlots peuplés d’une dizaine de milliers d’habitants sera entièrement recouvert par les eaux d’ici 2050. Les habitants sont donc contraints d’aller vivre ailleurs. Mais cet ailleurs n’existe pas encore : les pays voisins (Australie, Nouvelle-Zélande, Indonésie…) n’acceptent des réfugiés qu’au compte goutte avec des conditions drastiques d’accès à leur territoire.

Au même moment, de l’autre côté du globe, les Inuits qui vivent sur la banquise voient leur territoire se réduire d’années en années comme une peau de chagrin. Eux non plus n’ont pas d’ailleurs et tentent de faire reconnaître le préjudice qu’ils subissent. Ils viennent ainsi de porter plainte contre les Etats-Unis, l’un des plus gros producteurs de gaz à effet de serre, devant l’équivalent de la cour européenne des droits de l’Homme pour le continent Américain. En attendant ils envisagent aussi une « délocalisation forcée ».

http://www.catnat.net/content/view/7962/161/

Mais pour l'instant, il n'existe aucun statut pour reconnaitre ces cas de réfugiés climatiques. Or, leur nombre est appelé à augmenter, ils pourraient être plus de 250 millions d'ici 2050.

Salut

Reconnaitre un statut particulier aux laissés pour compte de la climatologie, ce serait sans doute un premier pas, mais bien inutile et s'il n'est pas suivis dans les faits.
Bien plus que la montées des eaux, ce qui m'inquiète c'est la montée des égoïsmes avec comme wagon la désolidarisassions , même la Bolivie s'y met.

Citation :

Opposée au gouvernement, la riche Santa Cruz mène la lutte séparatiste des provinces les plus prospères. Sur le banc des accusés, la réforme agraire du premier président indigène Evo Morales. Un référendum local sur l’autonomie est convoqué le 4 mai.

voir lien : http://www.liberation.fr/transversales/grandsangles/323693.FR.php

On veut bien payer pour les pauvre,s pourvus que ce soit le voisin qui paie, devient une fâcheuse habitude.
Le Bengladesh est sans doute le pays le plus menacé par la montée des eaux en terme de nombre d'habitants, on pourrait, mais à grand frais, construire des digues qui permettrait de stopper la montée des eaux, mais voilà, on préfère dépenser les soussous pour faire la guerre ou des conn..plutôt qu' aider.

Le Vieux

Le Vieux a écrit:

Reconnaitre un statut particulier aux laissés pour compte de la climatologie, ce serait sans doute un premier pas, mais bien inutile et s'il n'est pas suivis dans les faits.

Dans certains cas, il permettrait de trouver des solutions globales. Prenons les habitants de Tuvalu, ils ne sont que 11 600. Ils ont demandé aux gouvernement australien de les accepter sur son territoire. Mais en gardant certains traits spécifiques comme il me semble leur citoyenneté. L'Australie refuse de les accueillir autrement que comme des colons normaux et donc étudie au cas par cas leurs dossiers. Pourtant : 11 600 personnes dans l'immensité australienne, ça ne se verrait même pas ...

Dans le cas du Bangla Desh, l'idée des digues est encore une intervention fumeuse de Jacques Attali, pour permettre à Mitterand de proposer une bonne action de la part de la France pour lutter contre les catastrophes qui frappent ce pays sans avancer un sou. Mais c'est un projet irréaliste, et Mitterand le savait (il aurait fallu 6 000 ans du budget bengali de l'époque pour construire ces digues).


Dans le cas des tuvaliens en Australie, il faut savoir qu'admettre toute la population de ces iles sur un autre territoire revient à attribuer ce territoire à cette nation (Il faut se souvenir que les Tuvalu sont une nation reconnue à l'ONU, et qu'une nation est un peuple ayant un territoire déterminé et reconnu (ou revendiqué). Je comprends donc les Australiens (et les autres) qui ne veulent pas se voir amputés d'une partie de leur territoire.
D'un autre côté, si les tuvaliens se répartissent dans tous les autres pays du monde, leur nation disparait purement et simplement, et ça ne posera de problème (juridique) à personne! Et ils pourront vivre leur vie sans grand problème autre que comme les autres diasporas dans le monde.

A part que depuis quelques temps, les tuvaliens sont des gens riches (à leur niveau s'entend), ils perçoivent des droits sur l'utilisation par les sites internet du .tv. En plus, ils possèdent les droits de pêche sur la zone maritime.

Si demain le Tuvalu cesse d'être un pays, mais il faudra peut-être définir à partir de quand une nation souveraine n'existe plus ... Donc, si demain, le Tuvalu n'existe plus; à qui vont ces droits.

De plus, plusieurs de ces nations ont fait des démarches préliminaires pour porter plainte vers les pays émetteurs de CO2 pour les pertes qu'ils vont subir. Si ces plaintes sont déposées et abboutissent, il se pourraient que les tuvaliens ne soient pas des gens aussi inintéressants. Mais, l'Australie risque de faire partie des payeurs.

Salut

Citation :

il aurait fallu 6 000 ans du budget bengali de l'époque pour construire ces digues).

Une partie des 3000 milliard de dollars alloué à la guerre contre l'Irak aurait pu aider pas mal de monde dans ce pays. Certes vu la découpe des cotes du pays il est sans doute utopique de protéger l'entièreté du territoire comme l'on su faire les Pays-bas, toutefois, il y a certainement moyen de tempérer les fleuves qui sont la première cause des inondations du pays.
Ensuite, je pense que déjà protéger seulement les zones les plus essentielles pourraient tempérer un exode massif des populations qui ne manquera sans doute pas de se faire dans les 50 prochaine années.

Le Vieux

Pour le Bengladesh, l'une des proposition est de créer des zones refuges. Des terres-pleins aménagés où la population pourra attendre la décrue à l'abri et en ayant du ravitaillement. C'est nettement moins cher que de construire des digues comme aux Pays-Bas.

D'un autre coté, vu la masse d'alluvions que transportent les fleuves dévalant de l'Himalaya, un système de digues pourrait permettre un rehaussement du pays. Mais, il faudrait dans un premier temps favoriser l'inondation du pays, de manière à ce que les alluvions se déposent sur la terre ferme.

Salut

Je viens de faire une recherche sur le Bengladesh, je me demande si même 3000 de $ pourrait suffire. une grande partie du territoire est sous le niveau de la mer, et une autre à peine au dessus.
Toujours est-il que si lutter contre le réchauffement climatique va couter cher ne rien faire coutera encore plus cher.

Le Vieux.

Salut

Narduccio a écrit:

D'un autre coté, vu la masse d'alluvions que transportent les fleuves dévalant de l'Himalaya, un système de digues pourrait permettre un rehaussement du pays. Mais, il faudrait dans un premier temps favoriser l'inondation du pays, de manière à ce que les alluvions se déposent sur la terre ferme.

Ce serait sans doute la solution la moins chère, Le pas moins difficile serait de convaincre les populations de quitter leur foyer pendant peut être plusieurs années sans trop savoir ou les caser, sans parler du désastre dans la diversité écologique qui s'ensuivrait.

Le Vieux

La solution qui sera mise en place, c'est l'exode massif vers le Pakistan et l'Inde. Le Bangla Desh faisait partie du Pakistan (le racisme des autorités pakistanaises de l'époque a provoqué les heurts et l'envie d'indépendance) et l'Inde a aidé à la partition et a déjà une grosse population musulmane.