Ethique et avortement

Salut


Depuis peu la cour suprême des USA à laissé le choix aux différent état, de la pénalisation ou la non de l’avortement, ce qui remet sur le tapis ce droit.
Je ne vais pas critiquer cette décision, même si je trouve cela dommageable, mais on aurait tort, de le faire, l’UE elle même, sauf erreur de ma part,  aussi laisse le libre choix a chaque nation la constituant.

Mais comment un chrétien, catholique, comme je le suis, peut résoudre ce problème d’éthique.
Tout d’abord, je ne suis pas en faveur de l’avortement, pas plus qu’en défaveur, pour moi, prendre position de façon manichéenne,  cela n’a pas de sens. Ce que je sais, c’est que si nous avions été concernés directement, une discussion aurait  eu lieu entre moi et mon épouse et nous aurions évalué ce qui a lieu de faire selon les circonstances du moment, et élément très important, cette discussion aurait eu lieu sans aucun chantage,  et , je ne puis pas  dire à l’heure actuelle, quelle aurait été notre décision finale, tout en sachant que la  décision finale,  aurait été prise par  mon épouse, et j’aurai appuyé cette décision, quelle que soit elle.
Et cette décision, je sais que je pourrai la défendre même devant Dieu sans me sentir coupable, car elle l'aurait été faite avec Amour et respect.

La question essentielle à laquelle que nous devions absolument de répondre est « quelle serait l’avenir d’un enfant non désiré, aurait-il eu toute l’affection qu’il est en droit d’attendre ? »
Et je pense que la réponse à cette question, déterminera l’action d’avorter ou non. Heureusement pour nous, personnellement elle ne s’est pas posée.

Aussi, si l’on me pose la question, « être vous pour ou contre ce droit ?» je répondrai, « je suis, non pas pour l’avortement mais pour la dépénalisation de cet acte. » Je pense que l’église catholique a raison par respect de la vie humaine de ne pas vouloir banaliser l’avortement, mais elle le fait de manière autoritaire  et sans aucune nuance, sans prendre en compte l’éventuelle  détresse de la mère et de l’avenir d’un enfant non désiré. Je rappelle que l’avortement est interdit par l’église de Rome depuis les 1er siècles et menace d’excommunication toutes personnes qui s’y adonnent.

Ensuite, il existe une autre question à laquelle il faut répondre et je pense que la réponse est un argument à dire à tous les croyants principalement.

« combien de fois faut-il punir une femme d’être femme ?  »

1)  à la naissance, le fait d’être une femme est déjà une forme de punition, principalement dans les pays ou leur droits sont bafoués ou même ignorés, mais même dans nos pays, ou leurs droits sont reconnus, la société n’a pas encore atteint totalement le principe d’égalité.

2)  ensuite, si elle est violée, cela lui laissera un traumatisme difficile à vivre voir même impossible à surmonter pour certaines alors si elle attend un enfant suite à ce viol, la punition sera pour elle double, car elle devra faire un choix moral douloureux et ce quelle que soit sa décision. Et même si l’acte sexuel était librement consenti elle devra tout de même  faire un choix. Nous sommes tous un peu (beaucoup) prisonnier de notre libido et agissons bien trop souvent contre notre raison, surtout lorsque l’on est jeune.

3) si jamais un acte juridique interdisant l’avortement existe, elle sera mise au banc de la société ainsi que les personnes qui l’auraient aidée. Risquant de plus une peine de prison

4) ensuite, si jamais elle est croyante, elle se sentira coupable devant l’éternel durant toute sa vie. Et son sentiment de culpabilité sera d’autant plus fort, qu’elle baigne dans une société qui refuse ce droit.
Voilà donc 4 punitions qu’une femme pourrait subir tout au long de sa vie, alors la dépénalisation pourrait l’aider à vivre moralement correctement.

et si en plus Dieu la puni pour cela, cela fait beaucoup, mais j'ai confiance en lui, je doute fort qu'il soit aussi impitoyable que trop souvent décrit.

Le Vieux

Prenons des faits et des chiffres. Dans les pays où l'avortement est interdit, est-ce qu'il y a encore des avortements ? La réponse est simple : oui. Il y a de multiples raisons aux choix des femmes, mais même dans les pays les plus tenus en mains par des fondamentalistes religieux, il y a des avortements clandestins. Ensuite, il suffit de comparer la mortalité entre les avortements clandestins et ceux qui sont faits de façons officielles dans un lieu adapté. Les chiffres circulent en ce moment, ils sont aux alentours de 45 000 à 50 000 mortes par an.

Les tartuffes des pays concernés, savent bien qu'en interdisant l'avortement dans la loi, il y aura une augmentation du recours à l'avortement clandestin (ou aux voyages vers des séjours dans des cliniques privées pour celles qui en ont les moyens). Donc, ils savent que malgré les sanctions, il y aura des avortements clandestins. Donc, par dogmatisme, ils condamnent une partie de ces femmes à mort... tout cela, prétendument, pour le droit à la vie.

Voilà un cas d'espèce : La Croix : Au Brésil, Bolsonaro qualifie d’« inadmissible » l’avortement d’une enfant de 11 ans après un viol.

Moi, ce que je trouve inadmissible, c'est qu'un politicien ose donner son avis sur un tel fait. Il a qu'à dire tout de suite qu'il veut que la mère et l'enfant meurent dans d'atroces souffrances pour punir un crime qu'un autre leurs a fait. Ce manque de compassion, qu'il soit au nom d'une religion ou non, me sidère.

Salut

Nardu a écrit:

Moi, ce que je trouve inadmissible, c'est qu'un politicien ose donner son avis sur un tel fait. Il a qu'à dire tout de suite qu'il veut que la mère et l'enfant meurent dans d'atroces souffrances pour punir un crime qu'un autre leurs a fait. Ce manque de compassion, qu'il soit au nom d'une religion ou non, me sidère.

Bolsonaro a été élu en partie  grâce aux voix des évangélistes, tout comme Trump et sans aucun doute de celles de nombreux catholiques, c'est un opportuniste qui calcule le nombre de voix qui peut le faire élire, il est possible que ce soit aussi dans ses convictions je n'en sais rien.  Je regrette énormément que l'église catholique ne soit pas plus ouverte sur la question et reste bloquée sur des considérations qui datent de près de 2000 ans. Il existe une fracture entre l'église catholique (comprendre la curie et Vatican) et les fidèles dont beaucoup ont abandonné l'église parce qu'elle ne répondait plus à leurs attentes. Perso, je vais encore de temps à autres à la messe parce que  je pense que l'église catholique peut être encore réformée et faire obstacle aux extrémistes de tout bord, mais pour être réformée il vaudrait mieux que ce soit depuis l'intérieur.

Le cas que tu cites, Narduccio, est un cas terrible, dans un tel cas , le Pape pourrait  prendre la parole sans pour autant renier ses convictions et celle de son administration. . Personnellement, je désespère de l'humanité, je sais qu'il existe encore nombre de gens bien, dans toutes les convictions, mais on ne les entend pas assez. Moi même je suis  en faute de ne pas élever la voix alors que que je pense que mes arguments sont sensés,

Le Vieux

Mais réponse est très simple et en 2 points:
1) Etre pour l'avortement ne signie aucunement d'obliger qui que ce soit à avorter.
2) Ni l'Eglise, ni les politiques ni quiconque n'a le droit de décider ce que fait un couple de son foetus. C'est une histoire privée, ca les regarde et personne d'autre. Les code moraux de l'Eglise n'ont pas à s'appliquer à l'humanité entière. Moi, par exemple, je trouve immoral de baptiser un enfant avant qu'il soit en âge de décider lui-même s'il veut le faire ou pas.