Stockage de l'électricité

Coucou la foule !

Chacun sait que les éoliennes ne sont productives que par intermittence, en particulier en Suisse, et que les panneaux solaires sont surtout efficaces en été alors que l'énergie est surtout utilisée en hiver...

Mais quelles sont les solutions techniques pour stocker l'électricité produite en été pour la restituer 8 à 9 mois plus tard, jusqu'à la fin de l'hiver.
Je ne vois que le stockage hydro-électrique dans les grands barrages alpins mais y-a-t-il d'autres solutions efficaces pour stocker des énergies de l'ordre du kilo, mega, giga, tera, peta, exa, zetta Volt/ampère/heure ??
Pour résoudre le stockage au niveau d'un pays autant qu'au niveau d'une maison individuelle ou d'un petit immeuble.

Bonne fin de semaine !!

Salut

Voilà bien l'un des plus gros problèmes à résoudre de l'énergie intermittente. Le stockage. Il existe plusieurs possibilité, mais aucune n'est vraiment satisfaisante, sans doute la meilleure pour le moment est celle que tu cites Lgda, l'hydroélectrique, quant aux autres, il y a les centrales inertielles, ou l'on fait tourner de gros tambours qui rendent leur énergies une fois que le besoin se fait sentir, ou encore des poids que l'on monte et que l'on laisse redescendre, à la manière des horloges. Il y a aussi, l'air comprimé, l'hydrogène, les batteries, les super condensateurs, mais tout avec des pertes qui sont loin d'être négligeables, Par ailleurs les batteries, on atteindra vite les limites de leur construction. ainsi il est dit:

Jean Marc Jancovici a écrit:

Je ifais remarquer qu'au niveau mondial, la production électrique est de 23 000 TWh/an, alors que la totalité des réserves connues de lithium permettrait, selon Fabien Perdu, chercheur spécialiste de la question des batteries au CEA, de réaliser environ 250 TWh de stockage (une seule fois)

Mais ceci ne concerne qu'un certain type de batterie, il existe en labo d'autres sortes de batteries qui n'utilisent pas de lithium, mais c'est toujours en développement.

Bien sur, malgré les pertes, on peu imaginer produire l'hydrogène dans des lieux très ensoleillé grâce au photovoltaïque et que même s'il y a de fortes pertes, cela peu toujours se faire. "Il suffit"  de surdimensionner les fermes qui produisent l'hydrogène.

D'après Wikipedia, le Danemark, grâce à ses éoliennes, dans le cadre de Nordpool, fourni de l'électricité à la Suède et à La Norvège pour remplir leur réservoirs d'eau, puisqu'ils en disposent de nombreux.

Notre que la nature stocke l'énergie solaire depuis des milliards d'années et c'est cette énergie, que nous l'utilisons tous les jours, puisque c'est le pétrole et le charbon, car n'oublions pas, les Energies fossiles c'est aussi de l'énergie solaire.

Le Vieux.

Il existe des plans "tout ENR" à différents horizons. Ils misent tout sur le stockage pour que cela passe. Mais, des spécialistes s'étaient amusés à calculer le coût du stockage "nécessaire", les chiffres sont justes faramineux. Si on mesure le volume de batteries, la France est un peu trop petite.

Alors, certains misent ouvertement sur des progrès "à venir", le problème est qu'on ne sait pas quand ils vont venir.

Merci pour vos messages et votre optimisme...

Donc on ne peut pas, aux conditions actuelles, stocker autant d'énergie et tout doit passer par une interconnexion au niveau continental en espérant qu'il y ait qqpart de l'énergie dispo si localement on est en manque ??

Et où en est l'Arlesienne ITER ?
La fusion nucléaire, c'est bien une énergie renouvelable et respectueuse de l'environnement, au moins ?

Pour le stockage, je donne souvent l'exemple suivant quand on en discute sur FB. L'une des pointes de l'hiver 2018-2019 a eu lieu pendant une période où il y avait une dépression qui stagnait sur une grande part de l'Europe. Toute la journée, il y n'y a pas eu de vent. Donc, la production éolienne fut exactement de zéro. Le problème est que pas de vent plus une dépression, cela a entrainée des nuées basses et comme il y avait pas de vent, un temps très gris. La production des panneaux photovoltaïques fut proche de zéro, négligeable.

Si on veut passer une telle pointe, il suffit de calculer le volume de batteries nécessaires pour garantir un approvisionnement dans un tel contexte. Il faut tenir compte qu'environ 20% de la charge des batteries "disparaitra" dans les opérations de transformation et de production de courant. Et, une fois qu'on a fait ce calcul, on peut se souvenir qu'en fait cet épisode météorologique a en fait duré environ 4 jours ...

La plupart des scénarios "tout-ENR" biaisent les résultats en partant du principe qu'on aura réussi à améliorer l'efficacité énergétique. DU coup, il diminuent la consommation électrique d'environ 30 à 50%. Sans tenir compte que si on réalise une vraie transition énergétique pour diminuer nos rejets de CO2, cela veut dire que tout ce qu'il est possible de convertir parmi les 70% de notre mix énergétique actuel qui fonctionne avec le trio "pétrole-gaz-charbon" le sera vers l'électricité.

Par exemple, aujourd'hui l'industrie française consomme 922 milliers de tonnes de CO2, majoritairement produite à partir de pétrole. Admettons qu'on n'a plus besoin des 544 000 tonnes qui servent au raffinage pétrolier, il en reste quand même 378 000 tonnes à produire à partie d'électricité "propre". Ce qui représente pas mal de MWh. Production et consommation d'hydrogène aujourd'hui.

En fait, si on veut nettoyer notre mix énergétique, il faudra produire beaucoup plus d'électricité. Donc, un scénario, en France, sans nucléaire, revient simplement à admettre qu'on va rejeter plus de CO2.