techniciens bruyants

Salut!

J'évolue dans un milieu professionel privilégié:
Nous sommes pratiquement tous des scientifiques avec une formation dont dérive également un certain statut social.
Lorsque des techniciens viennent pour réparer ou faire des travaux, j'ai remarqué que, presque sans exceptions, ces gens ont tendance parler très haut pour ne pas dire crier (ce dont j'ai horreur aussi bien à la maison qu'au travail).
Et je me demandais pourquoi.

Alors j'ai 3 pistes:
- parachutés parmi des intellectuels, ils se sentent un peu perdus et ont besoin de parler haut pour avoir l'impression d'exister (je crie donc je suis)

- Ils sont habitués au bruit et c'est une habitude qu'ils ont prise.

- Ils ont l'ouie abimée par le travail bruyant et sont un peu sourds d'oreille


Qu'en pensez-vous?

A moins d'arriver dans une pièce avec un silence de mort, sinon on a naturellement tendance à parler avec un volume sonore habituel (on ne hausse pas la voix ni ne chuchotons en changeant de pièce, sauf s'il y a une différence nette de bruit ambiant).

J'aurais tendance à penser que tes techniciens sont plutôt habitués aux ambiances bruyantes, tout du moins plus bruyantes que celle de ta salle.

Étant à cheval sur plusieurs cultures, force est de constater qu'une partie du problème est peut-être culturel. Parler fort n'a pas la même signification en Italie du Sud, du Nord, Allemagne, Alsace, et dans les diverses régions françaises ...

Pour ne parler que de l'Alsace, entrer en parlant fort dans un petit restaurant dans un petit village alsacien est la meilleure façon de se signaler en tant que malotru. Faire la même chose en entrant dans un bierstub du centre-ville de Mulhouse et de Strasbourg, et tu passe inaperçu dans le brouhaha ambiant. Bon, il ne reste plus beaucoup d'authentiques bierstub en Alsace.

Salut

Steph a écrit:

Alors j'ai 3 pistes:
- parachutés parmi des intellectuels, ils se sentent un peu perdus et ont besoin de parler haut pour avoir l'impression d'exister (je crie donc je suis)

- Ils sont habitués au bruit et c'est une habitude qu'ils ont prise.

- Ils ont l’ouïe abîmée par le travail bruyant et sont un peu sourds d'oreille

Je puis te dire, pour être passé dans le monde ouvrier que la 1ere piste c'est non ;, les ouvriers généralement se fichent des intellos et se trouver au milieu d'eux, et sauf exception, cela ne leur pose aucun complexe.

Selon le métier, oui, il est possible que à cause d'un milieu bruyant, ils sont amené à parler haut et fort, mais pas seulement. Généralement, les ouvriers travaillent à une certaine distance entre eux et ne voient pas toujours ou sont leurs collègues,quant ils ne se tournent pas le dos, voir ne travaillent pas dans la même pièce, lorsqu'il discutent soit de métier soit de choses moins professionnelles, pour être sur de se faire entendre ils élèvent automatiquement le ton. Surtout s'ils sont devant un problème urgent qui nécessite la présence d'un collègue et/ou le besoin d'un outil ensuite cela devient en effet une habitude. L'ouvrier ne travaillent pas souvent dans un milieu feutré.


Le Vieux qui n'aime pas également que l'on élève la voix, bien que l'on y soit parfois obligé, puisqu'il a une perte d'audition avec l'âge.

narduccio a écrit:

Étant à cheval sur plusieurs cultures, force est de constater qu'une partie du problème est peut-être culturel. Parler fort n'a pas la même signification en Italie du Sud, du Nord, Allemagne, Alsace, et dans les diverses régions françaises ...

Je suis d'accord avec ça. Et je crois aussi qu'il y a une influence sociale. Quand je prend le tram, qu'il passe par une zone de HLM, on va vite se trouver avec des gens qui se parlent à plusieurs sièges de distance, sans se demander s'ils gênent. Même s'il y a effectivement beaucoup de descendants d'immigrés des pays du sud (Arabes, mais aussi Portugais ou Italiens), ils sont là depuis plusieurs générations, et puis il y a des Français de souche et des descendants d'immigration de l'Europe de l'est, donc je pense pas que ce soit géographique, même si c'est peut-être l'origine.

yoda a écrit:

narduccio a écrit:

Étant à cheval sur plusieurs cultures, force est de constater qu'une partie du problème est peut-être culturel. Parler fort n'a pas la même signification en Italie du Sud, du Nord, Allemagne, Alsace, et dans les diverses régions françaises ...

Je suis d'accord avec ça. Et je crois aussi qu'il y a une influence sociale. Quand je prend le tram, qu'il passe par une zone de HLM, on va vite se trouver avec des gens qui se parlent à plusieurs sièges de distance, sans se demander s'ils gênent. Même s'il y a effectivement beaucoup de descendants d'immigrés des pays du sud (Arabes, mais aussi Portugais ou Italiens), ils sont là depuis plusieurs générations, et puis il y a des Français de souche et des descendants d'immigration de l'Europe de l'est, donc je pense pas que ce soit géographique, même si c'est peut-être l'origine.

Je puis dire pour l'avoir constater mainte fois, que les noirs, je pense d'origine congolaise, ont comme habitude parler haut et fort entre eux, j'en ai même vu se parler à une distance d'au moins 10 mètre et ils n'avaient pas l'air de se disputer. J'avais également constaté que en Syrie, les gens de la bas, parlaient souvent avec un ton asse haut. Ce qui avait fait rire mon beau père lorsque je lui ai demandé si "ils se disputent ou ils discutent ?"

Le Vieux.

Le Vieux a écrit:

yoda a écrit:

narduccio a écrit:

Étant à cheval sur plusieurs cultures, force est de constater qu'une partie du problème est peut-être culturel. Parler fort n'a pas la même signification en Italie du Sud, du Nord, Allemagne, Alsace, et dans les diverses régions françaises ...

Je suis d'accord avec ça. Et je crois aussi qu'il y a une influence sociale. Quand je prend le tram, qu'il passe par une zone de HLM, on va vite se trouver avec des gens qui se parlent à plusieurs sièges de distance, sans se demander s'ils gênent. Même s'il y a effectivement beaucoup de descendants d'immigrés des pays du sud (Arabes, mais aussi Portugais ou Italiens), ils sont là depuis plusieurs générations, et puis il y a des Français de souche et des descendants d'immigration de l'Europe de l'est, donc je pense pas que ce soit géographique, même si c'est peut-être l'origine.

Je puis dire pour l'avoir constater mainte fois, que les noirs, je pense d'origine congolaise, ont comme habitude parler haut et fort entre eux, j'en ai même vu se parler à une distance d'au moins 10 mètre et ils n'avaient pas l'air de se disputer. J'avais également constaté que en Syrie, les gens de la bas, parlaient souvent avec un ton asse haut. Ce qui avait fait rire mon beau père lorsque je lui ai demandé si "ils se disputent ou ils discutent ?"

Le Vieux.

Je dirais que c'est souvent une constante des quartiers populaires. J'ai eu la chance de suivre ma scolarité primaire dans une école où il y avait des fils des beaux quartiers (dont les parents pour diverses raisons ne voulaient pas les envoyer à l'école privée) et des fils d'ouvriers. Et ils est vrai qu'il y avait plus une habitude de parler fort dans les quartiers populaires. Mais, il y avait pas mal d'immigrés (espagnols et portugais, à mon époque avec quelques italiens). Tandis que les alsaciens avaient une tendance à parler bas.

Mais, si on allait dans les villages de la périphérie, les fils de paysans parlaient eux-aussi fort et clair.

Bonjour

narduccio a écrit:

(...) Tandis que les alsaciens avaient une tendance à parler bas.

Se pourrait-il que ce soit dû aux occupations françaises et allemandes de l'Alsace
où il ne devait pas être bon s'exprimer publiquement haut et fort contre l'envahisseur ?