L'Autriche veut interdire le diésel dès 2020

Et une annonce supplémentaire... : Autriche : vers une interdiction des véhicules diesel dès 2020

Brezzcar a écrit:

En Autriche, l’agence fédérale de l’environnement propose de cesser dès 2020 la commercialisation de véhicules diesel et essence. Et en 2050, le parc automobile autrichien ne devrait être constitué que de véhicules électriques et à hydrogène.

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Après la Norvège, les Pays-Bas ou encore l’Inde qui ambitionnent de réduire drastiquement – voire d’interdire – la vente de véhicules diesel et essence en 2030 au plus tard, l’Autriche pourrait à son tour travailler à un scénario similaire. Ces restrictions de circulation profiteront aux modèles 100 % électriques et électriques dopés à l’hydrogène (pile à combustible). D’autre part, la stratégie énergétique de la République fédérale est de bannir définitivement la production d’électricité issue de matières fossiles (charbon, gaz ou pétrole). Dans les grandes agglomérations, l’agence préconise également le remplacement des bus diesel ou hybride par des bus électriques ou à hydrogène sur le modèle français de la RATP.

Ce que l'on trouve marrant, sur les forums dédiés à la voiture électrique c'est une certaine frénésie, qui concerne pas mal de pays, de nombreux pays proposent ou inscrivent dans leurs lois l'interdiction des véhicules thermiques.

Ces interdictions sont plus ou moins totales. Celle de l'Autriche est l'une des plus équilibrée, certains pays semblant prévoir l'interdiction de circulation de tous véhicules non totallement électriques dédié aux transports de personnes dans les 15 à 30 ans. Au-delà des vœux pieux, il faut tenir compte des réalités.

Effectivement, le tout diésel ou le tout essence a du plomb dans l'aile. Mais, dans de nombreux pays, les gens n'ont pas les moyens d'acheter des véhicules hybrides et les offres de mobilités publiques ne suffiront pas à répondre à la demande. Bref, pour partir en vacance et faire des milliers de kilomètres, un moteur thermique reste le plus apte à remplir la mission. Mais, cela risque d'être un luxe réservé à quelques personnes fortunées : 20 à 30 % de la population.

Aujourd'hui, si je ne dis pas de bêtise, l'autonomie max pour un véhicule 100% électrique est de 400km (véhicule Tesla).
Pour recharger un tel véhicule totalement, ça prend plus de 30 min.

De plus, quid de la demande en métaux rares pour les batteries si tout le parc automobile mondial est remplacé par du 100% électrique?
Quid du problème de recyclage des batteries?

et l'hydrogène, comment doit-il être produit et stocké (sous quelle forme) pour être "décarboné"?

Je doute que d'ici 15 ans nous ayons la technologie adéquate et le déploiement fait pour répondre raisonnablement à cette exigence politique

PtitGG a écrit:

Aujourd'hui, si je ne dis pas de bêtise, l'autonomie max pour un véhicule 100% électrique est de 400km (véhicule Tesla).
Pour recharger un tel véhicule totalement, ça prend plus de 30 min.

Quelques minutes par la méthodes via des condensateurs. Mais, on ne peut charger que quelques véhicules à l'heure. On utilise cette méthode pour les transports en communs. Le bus se recharge partiellement pendant les quelques minutes que dure l'arrêt au stations et il n'a pas besoin de se charger à chaque station.

PtitGG a écrit:

De plus, quid de la demande en métaux rares pour les batteries si tout le parc automobile mondial est remplacé par du 100% électrique?

Il n'y a quel quelques grammes de métaux "rares" dans une batterie et actuellement, ce sont plutôt les batteries jetables des outils intormatiques et télécoms qui posent problèmes. C'est l'histoire de l'arbre et de al forêt, on focalise sur un détail et on oublie la forêt qu'il masque.

PtitGG a écrit:

Quid du problème de recyclage des batteries?

Justement, des filières se mettent en place. Mais avant de recycler, ces batteries servirons au stockage des ENR qui sont des sources d'énergies très versatiles. QUand la batterie de ma zoé aura atteint les 75% de son autonomie initiale, Renault s'engage à me la remplacer (cela devrait arriver dans environ 150 000 km et donc 9 ans). 0 ce moment-là, ma batteir qui ne fera plus que 16 kWh de capacité, au lieu de 22, pourra être reconditionnée pour être utilisée encore de nombreuses années pour stocker de l'électricité.

PtitGG a écrit:

et l'hydrogène, comment doit-il être produit et stocké (sous quelle forme) pour être "décarboné"?

Pour l'instant, l'hydrogène semble plus être une "solution d'avenir" destinée à repousser le basculement thermique/électrique de 10 à 15 ans. On ne sait pas produire de l'hydrogène en masse sans passer par le pétrole et donc, sans rejeter de grosses quantités de GES.

PtitGG a écrit:

Je doute que d'ici 15 ans nous ayons la technologie adéquate et le déploiement fait pour répondre raisonnablement à cette exigence politique

Des solutions existent. Le problème est effectivement la vitesse du changement de paragdyme. D'un autre coté, si on désire réellement lutter contre le réchauffement global et les conséquences de la pollution due aux transports, il va falloir aller vite.

La Chine est un cas à étudier. Il ne se passe pas une semaine sans qu'un constructeur chinois n'annonce pas de nouveaux bus électriques ou un nouveau camion électrique. Et ils n'annoncent pas des projets, mais des commandes de véhicules pour lutter contre la formidable pollution que connaissent certains secteurs géographiques très industrialisés. Les européens cherchent à définir les meilleurs véhicules du futur, les chinois fabriquent et utilisent des véhicules qui utilisent les limitations actuelles.

La plupart des bus urbains ne font que une ou deux centaines de kilomètres par jour. C'est à la portée de modestes batteries au plomb. Mais, c'est mieux avec des batteries LI-ion ou LI-PO. Même à des batteries bon marchés, car recyclées. Et comme je l'ai dit plus haut, on sait les recharger vite en quelques minutes. C'est aussi le cas pour les camions qui font les derniers kilomètres entre le long cours et l'utilisateur final. Bref, si on en a la volonté et les finances, toutes les grandes villes actuelles pourraient basculer au tout électrique pour ce qui est du transport urbain de marchandises ou de passagers. Il faut juste construire les usines capables de transformer les véhicules actuels ou d'en construire des nouveaux.

Pour le transport particulier, c'est plus compliqué. Je suis la preuve que l'on peut faire 50 000 km en 3 ans avec un VE. Je connais quelqu'un qui en est à 150 000 km. Mais, il se recharge 2 fois par jours et il commence à noter une baisse d'autonomie de sa zoé. Ce qui l'oblige à ralentir sur les derniers kilomètres en arrivant à son boulot ou à son domicile.

La seule problématique que les véhicules électriques actuels n'arrivent pas à résoudre, ce sont les voyages à long cours, ces voyages où on va faire plusieurs centaines, voire plusieurs milliers de kilomètres dans le délai le plus courts possible. Si on veut un véhicule capable de le faire, il faut passer par les véhicules hybrides ou par les véhicules rechargeables en marche.

PtitGG a écrit:

(...) et l'hydrogène, comment doit-il être produit et stocké (sous quelle forme) pour être "décarboné"?
Je doute que d'ici 15 ans nous ayons la technologie adéquate et le déploiement fait pour répondre raisonnablement à cette exigence politique

En ce qui concerne le temps de recharge des batteries, l'idéal serait des batteries normalisées qu'on échangerait aux stations service.

Le problème avec l'hydrogène, c'est qu'on ne connait aucun matériau qui y soit étanche, vu que la molécule H2 est de dimension inférieure aux espaces intermoléculaires des-dits matériaux, et qu'il corrode l'acier des réservoirs et autres gazoducs.  

D'où problèmes d'aération des parkings souterrains et d'économie, c'est quand même gênant de savoir que tous les jours ton réservoir perd quelques pourcents de son contenu en carburant que tu a payé, si tu n'en as pas une utilisation intensive, ce qui tendrait à imposer une gestion collective de parcs de voitures à hydrogène.

Quelques commentaires pour ma part:

Effectivement, beaux voeux pieux pour l'Autriche, tout le monde aimerait vivre dans le monde des bisounours.
La réalité c'est que l'Autriche, qui a rejeté et rejette toujours le nucléaire, ne peut pas subvenir seule à ses besoins en électricité.
La part importante d'hydraulique (70%) est saturée, on ne peut pas fabriquer de nouvelles montagnes et de nouveaux fleuves.
L'éolien prend un essort assez lent, plutôt local je dirais. Chez moi ca fonctionne très bien, c'est très venteux et tout plat. Mais l'Autriche est loin d'être plate partout.
Le géothermique ne semble pas rentable actuellement.
Le Gouvernement a arrêté de financer le solaire, qui pourrait pourtant se révéler assez efficace. Quand on regarde les prix actuellement, le solaire n'est pas rentable pour une maison individuelle. Bon sur 7 millions d'habitants il serait aussi interessant de voir combien vivent dans des immeubles à appartement et pas dans des maisons invidividuelles.
Et puis le réseau de bornes de recharge sort à peine de l'oeuf. Ce week-end je suis allé voir une renaud fluence électrique, occase avec 7000km au compteur pour 16 000 euros, ca m'intéresserait beaucoup. Mais voila le parking des autos de mon immeuble n'a pas de bornes de recharges, je dois parquer mon auto dans le centre du village, en espérant que la place ne soit pas déja prise. Et si elle est prise, je fais quoi?
Et si tout le village se met à l'elektrik, on se Branche où?
Concernant l'auto électrique, il n'a y a actuellement aucune prime à l'achat.

Obliger les gens à changer sans leur donner les moyens, c'est lâche et irresponsable.
Faudrait déjà commencer par encourager le changement par des Stimuli, pas des interdictions. Mais c'est évidemment beaucoup plus facile d'interdire.

Salut

Steph a écrit:

Obliger les gens à changer sans leur donner les moyens, c'est lâche et irresponsable

Tout à fait.

Tiens, as-tu déjà le calcul suivant que si tu prenais le taxi et transport en commun, voir covoiturage payant et n'ayant plus aucune voiture chez soi. Si l'on considère le prix d'achat, l' entretien, taxes et assurances, carburant, dans beaucoup de cas, en fin d'année on pourrait être étonné des économies réalisées. Mais bien entendu cela ne pourrait concerner tout le monde. Ceux qui vivent loin de tout n'auraient aucun intérêt à prendre le taxi

Le Vieux

Le Vieux: à Vienne on peut très bien vivre et aller travailler sans auto.
Les transports en commun sont très denses et avec un ticket tu peux prendre ce que tu veux: Train, tram, bus, métro...
Je connais des gens qui n'ont jamais eu de voiture à Vienne et ils vivent très bien sans.
De plus en plus les chaines de magasins proposent des livraisons de courses à domicile (contre taxe forfaitaire bien entendu). N'empêche ca fait du benzin et du temps de gagné.

Mais cela concerne environ 1,5 millions d'habitants sur 7 millions pour toute l'Autriche.
Pour ma part, je vis à 15-16 km de mon lieu de travail et je n'ai aucun transport public à ma disposition.
La distance est faisable à vélo, le dénivelé n'est pas démentiel, le prix à payer c'est le temps et très honnêtement il me manque le courage de me lever 1h plus tôt.
Il m'arrive de prendre le vélo mais c'est rare je l'avoue car en plus du temps mis à rouler (très agréable au demeurant), il faut compter du temps pour prendre sa douche et se changer après. Tu ajoutes tout cela à 9h de turbin et bien il te reste juste un peu de temps pour faire les courses, à bouffer et lire le Journal et la journée est finie. Le ménage il faut le faire le week-end (oui je suis un homme moderne  et progressiste, je n'ai pas d'esclave à la maison pour faire tout le boulot   ).
Et puis l'hiver dure au moins 6 mois pendant lesquels ce n'est tout simplement pas possible (notamment à cause du manque de lumière).

Le taxi à combustion: pas sûr que ca apporte grand chose au Niveau environnemental.