Salut Didier,
Oui, il y a un risque de rupture avéré qui se réalise fréquemment quand la manœuvre n'est pas bien préparée.
On a pu le voir la semaine dernière en Adriatique lors du sauvetage du ferry "NORMAN ATLANTIC" qui était en feu en pleine tempête en Adriatique: 2 marins albanais ont été tués lors de la rupture de la remorque (le câble de remorquage) par le "coup de fouet".
Une remorque doit encaisser la transmission des efforts mécaniques effectués par le remorqueur pour tracter le remorqué, efforts équivalents à la propulsion de ce dernier navire. Cet effort n'est pas constant à cause du vent et surtout des vagues subies par les deux navires, et c'est l'élasticité de la remorque qui absorbe les chocs (en fait, qui les moyenne comme un condensateur dans un circuit électrique).
Quand la remorque est plus courte, il y a moins de matière pour absorber la même contrainte mécanique, d'où des efforts plus violents et une fatigue mécanique mécanique plus rapide (et finalement une rupture plus fréquente). Il n'est pas rare que le convoi remorqueur-remorque-remorqué soit long de plus de 1000m, voire 1 à 2 nautiques (3,5km environ) avec une remorque de la plus forte épaisseur possible. Cela a d'ailleurs été le cas l'été dernier lors des essais de remorquage du plus gros porte-conteneurs (de l'époque) le "MARCO POLO".