la restriction calorique fait-elle vivre plus vieux?

Salut!

Des expériences sur des vers, des souris, des rats et même des chiens ont montré qu'une réduction calorique de 30% (équivalent à 1400 kCal par jour pour un homme et 1200kCal pour une femme) entraine une augmentation de la durée de vie de 30 à 40%.
2 études ont été menées sur des singes macaques, une confirme et l’autre infirme cette hypothèse. En tout état de cause, même si la durée de vie n’est pas augmentée, l’état de santé des vieux singes est meilleur que les contrôles. Des études sur des gens qui suivent un tel régime (très difficile à tenir, on s’en doute) montrent également des valeurs biologiques nettement meilleures que pour la moyenne de leur âge.

Maintenant je viens de lire une étude qui explique que la plupart des animaux utilisés pour la recherche sont en fait obèses et insuline résistants car suralimentés. En effet, les règles éthiques obligent à fournir des aliments à volonté et donc les animaux, qui plus est limités dans leurs activités physiques, mangent plus que nécessaire et deviennent obèses. Il apparaitrait que les animaux de labo vivent beaucoup moins vieux que les mêmes animaux en liberté.
Les auteurs estiment que l’augmentation de la durée de vie à la suite d’une restriction calorique n’est pas due à un effet positif de cette restriction mais simplement au fait qu’on empêche les animaux de devenir malades (obèses)!


Comment est-ce que ça vous fait réagir tout ça ?

Salut

Citation :

Comment est-ce que ça vous fait réagir tout ça ?

Ceci me rappelle une anecdote qui serait attribuée au Dr Schweitzer, il avait prétendu pouvoir allonger la vie des souris avec certitude, et l'on lui a demandé comment ? il a simplement répondu "en supprimant les pièges à souris"

Citation :

Maintenant je viens de lire une étude qui explique que la plupart des animaux utilisés pour la recherche sont en fait obèses et insuline résistants car suralimentés. En effet, les règles éthiques obligent à fournir des aliments à volonté et donc les animaux, qui plus est limités dans leurs activités physiques, mangent plus que nécessaire et deviennent obèses. Il apparaitrait que les animaux de labo vivent beaucoup moins vieux que les mêmes animaux en liberté.

J'espère que l'article qui a donné lieu à cette réflexion était nuancé, s'il ne l'était pas, c'était alors malhonnête de la part des chercheurs. Ceci dit, il m'apparait certain que si l'on ne pas peut affirmer qu'un régime basse calorie, sans dépasser les limites, est profitable à la longueur de vie, elle est au moins profitable à la qualité de vie

Le Vieux

Le Vieux a écrit:

Salut

Citation :

Comment est-ce que ça vous fait réagir tout ça ?

Ceci me rappelle une anecdote qui serait attribuée au Dr Schweitzer, il avait prétendu pouvoir allonger la vie des souris avec certitude, et l'on lui a demandé comment ? il a simplement répondu "en supprimant les pièges à souris"

Citation :

Maintenant je viens de lire une étude qui explique que la plupart des animaux utilisés pour la recherche sont en fait obèses et insuline résistants car suralimentés. En effet, les règles éthiques obligent à fournir des aliments à volonté et donc les animaux, qui plus est limités dans leurs activités physiques, mangent plus que nécessaire et deviennent obèses. Il apparaitrait que les animaux de labo vivent beaucoup moins vieux que les mêmes animaux en liberté.

J'espère que l'article qui a donné lieu à cette réflexion était nuancé, s'il ne l'était pas, c'était alors malhonnête de la part des chercheurs. Ceci dit, il m'apparait certain que si l'on ne pas peut affirmer qu'un régime basse calorie, sans dépasser les limites, est profitable à la longueur de vie, elle est au moins profitable à la qualité de vie

Le Vieux

Ah ca rien n'est moins sûr!
Les personnes qui suivent strictement ces règles doivent en supporter les conséquences: baisse d'énergie, baisse de libido...

Steph a écrit:

Le Vieux a écrit:

Salut

J'espère que l'article qui a donné lieu à cette réflexion était nuancé, s'il ne l'était pas, c'était alors malhonnête de la part des chercheurs. Ceci dit, il m'apparait certain que si l'on ne pas peut affirmer qu'un régime basse calorie, sans dépasser les limites, est profitable à la longueur de vie, elle est au moins profitable à la qualité de vie

Le Vieux

Ah ca rien n'est moins sûr!
Les personnes qui suivent strictement ces règles doivent en supporter les conséquences: baisse d'énergie, baisse de libido...

Une sorte d'effet McCain ?
Tu en fais beaucoup moins, mais tu en parles beaucoup plus, du coup, la vie semble plus longue ou plus riche ??

Bonjour

Une mamie voisine de 94 ans me disait que désormais elle mettait beaucoup moins de crême que moi dans sa cuisine
et qu'elle se sentait mieux depuis (et que elle ne faisait presque plus de sieste)
Faut savoir se rationner en effet, et je suis attentives à ces bons conseils.

Blondie qui garde son tour de taille ...la fouche et le changement de litière...C'est peut être le secret

Bof le tour de taille c'est surtout un problème masculin. Pour les femmes c'est le tour de hanche :-)

Salut

Steph a écrit:

Ah ca rien n'est moins sûr!
Les personnes qui suivent strictement ces règles doivent en supporter les conséquences: baisse d'énergie, baisse de libido...

Sans doute que le terme que j'ai utilisé cad "basses calories" est inapproprié, j'entendais surtout beaucoup moins calorique que la normale occidentale, puisque pour la plupart d'entre nous mangent bien trop.
Aussi la quantité calorique à prendre par jour, doit varier d'une personne à l'autre, une collègue qui fait à peine 40 kg pour 1m50 et peu sportive doit avoir moins besoin de calorie que moi avec mon 1m80 et 90 kg (oui je sais c'est trop) et je suis plutôt actif. Sans compter l'âge qui devrait à mon avis faire varier les quantités également en fonction de ce paramètre.

Le Vieux

j'ajouterai que pour la libido, il vaut mieux manger moins que plus.

De plus nous ne sommes pas tous égaux, le père, 98 ans bientôt, à toujours mangé gras et plutôt peu de crudités et n'a toujours pas de mauvais cholestérol et s'il n'avait pas eu son cancer de la gorge , il serait sans doute toujours dans son jardin en train de le bêcher mais trachéotomie oblige à la prudence

Ah ca le vieux avec des cas isolés on peut montrer tout et son contraire ! Tu me rappeles un ex-collègue qui me rappelait toujours l'âge élevé de son grand-père qui avait fumé toute sa vie.
Le fait est que le cancer du poumon est le plus fréquent dans le monde occidental, à l’exception du cancer du sein pour la femme (celui-ci inclut cependant nombre de stades peu avancés autrement plus bénins).
Les comportements à risque engendrent des risques, pas des certitudes.

Pour ta remarque précédente je te donne parfaitement raison et d’ailleurs c’est la conclusion de l’étude en question : une réduction calorique chez les animaux de labo pourrait être en réalité une simple mise à un niveau « normal » (entendre : sain).

Notons que les tenants de la réduction calorique chez l’homme réduisent leur consommation par rapport à une valeur de base (donc pas une diète typique occidentale) et que la réduction est assez conséquente.

Salut

Citation :

Ah ca le vieux avec des cas isolés on peut montrer tout et son contraire !

Oui, je suis d’accord avec cela, mais :

On pourrait se demander le pourquoi de l'existence de ces cas isolés, donc pourquoi sont-il des cas isolés et non pas la norme ? qu'est-ce qui fait que leur système biologique est aussi résistant, le père en plus a fumé durant 25 ans (d' ou sans doute une raison de son cancer), né durant la première guerre et a bien subit la seconde, donc a été mal nourrit durant 2fois 4 ans durant son existence.
D'autres personnes, bien trop peu, sont dans son cas, parfois certains on été même torturé durant la seconde guerre mondiale et ont subit la dureté des camps, donc tout concordait à leur raccourcir la vie, alors qu'ils ont réussit à arriver à un âge très avancé.


Le Vieux

J'ai connu 2 frères qui ont survécu au camps de Mauthausen (celui avec les escaliers de la mort). C'étaient de sacrés gaillards qui ont survécu au prix de leur santé, détruits. Il faut te dire que ceux qui en sont sortis étaient les plus forts, les plus faibles n'ont plus droit à la parole.
Mon père est né juste avant la guerre de Ardennes donc vraiment à un âge critique du développement et pourtant cela ne semble pas avoir beaucoup influencé sa constitution.

Je suppose que je t'apprends rien en te disant que nous sommes tous génétiquement différents. En plus de cela ce que nous mangeons et notre "chemin de vie" a aussi une influence sur notre devenir. Il y a sans aucun doute des différences génétiques qui sont invisibles dans des conditions normales et qui se révèlent critiques dans certains cas. Il existe certainement des combinaisons génétiques favorables et d'autres défavorables. Au total il existe une combinaison infinie de futurs et les études scientifiques ne peuvent estimer que des risques accrus ou réduits par rapport à un groupe de référence que l'on estime représentatif d'une population donnée.

Il y a 2-3 points qui me semblent étranges dans ton message Steph.
Tu dis d'un côté : les règles éthiques obligent à fournir des aliments à volonté mais tu évoques des études imposant une restriction calorique... Comment faire une telle étude sans enfreindre ces règles éthiques ?

Ensuite, ce passage me heurte

Steph a écrit:

la plupart des animaux utilisés pour la recherche sont en fait obèses et insuline résistants car suralimentés. En effet, les règles éthiques obligent à fournir des aliments à volonté et donc les animaux, qui plus est limités dans leurs activités physiques, mangent plus que nécessaire et deviennent obèses. Il apparaitrait que les animaux de labo vivent beaucoup moins vieux que les mêmes animaux en liberté.

Si c'est vrai, ça veut dire qu'une règle "éthique" impose aux animaux d'être en mauvaise santé... C'est grave débile, commet est-ce possible ?
Mais est-ce vrai ? A ma connaissance, les espérances de vie des animaux en captivité sont plus élevées qu'en liberté, sauf exception comme pour les dauphins. Et bien sûr en ne comptant que les animaux morts naturellement. De plus, un animal qui a de la nourriture à volonté ne devient pas systématiquement obèse. C'est souvent le cas pour un chat castré, mais il est rarement utile de rationner un chat qui a encore tous ses organes...

Salut Yoda!

Bonnes questions!
Les règles, même éthiques, sont faites pour être enfreintes :-)
En fait il faut distinguer des conditions de maintien de base des animaux et des conditions expérimentales. Pour cette étude la réduction calorique est une condition expérimentale.
Les études sur des animaux (sur les gens aussi, je vous rassure !) doivent être approuvées par un comité d’éthique et ici il ne s’agissait nullement de laisser les animaux mourir de faim.

« Si c'est vrai, ça veut dire qu'une règle "éthique" impose aux animaux d'être en mauvaise santé... C'est grave débile, commet est-ce possible ? »
Oui et c’est bien ce que soulignent les auteurs !

Pour le reste, tout ce que tu dis contredit ce que disent les auteurs. Moi je n’en sais rien mais tu peux toujours lire les références qu’ils citent et te faire une idée. Tu peux aussi tenter de contacter les auteurs et faire valoir tes arguments. Certains auteurs sont heureux de discuter de leurs résultats !