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 Je me souviens du 11 septembre

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ji_louis
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MessageSujet: Je me souviens du 11 septembre   Je me souviens du 11 septembre Icon_minitimeMar 11 Sep 2007 - 15:18

lorsque les États-Unis ont tué la démocratie au nom des impératifs économiques de leurs multinationales et ont renversé le gouvernement.

jour sombre où l'Amérique fomenta un coup d'état [...], éliminant son président Salvador Allende.

Il est des souvenirs que l'amérique a du mal à évoquer, tant au nord qu'au sud : http://afp.google.com/article/ALeqM5iTfclLDgq4PTs35kcnq6A5Olxd3A (plus autres liens sur la page).


Regardez le documentaire de Guzman s'il repasse sur Arte http://www.allocine.fr/communaute/forum/message_gen_communaute=2&nofil=339877&cfilm=56872.html

Sans être partisant, il n'est pas difficile de reconnaitre qu'entre Allende et Nixon ou Bush, il n'y a pas photo.

Peut-être les usa n'auraient pas connu leur 11 septembre que la Terre entière se doit de célébrer s'il n'avait pas eux mêmes commencés avec ce 11 septembre 1973 Chilien.


Je prends les paris : quel media parlera de ce 11 sept 1973 aujourd'hui et en particulier de la première célébration chilienne depuis 34 ans ? Je me risque si peu à dire : Arte seulement.

PeM
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MessageSujet: Re: Je me souviens du 11 septembre   Je me souviens du 11 septembre Icon_minitimeMar 11 Sep 2007 - 15:48

pem a écrit:
Je prends les paris : quel media parlera de ce 11 sept 1973 aujourd'hui et en particulier de la première célébration chilienne depuis 34 ans ? Je me risque si peu à dire : Arte seulement.
Le média qui héberge le blog du premier lien : ici
Mais pas dans l'édition papier...
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narduccio




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MessageSujet: Re: Je me souviens du 11 septembre   Je me souviens du 11 septembre Icon_minitimeMar 11 Sep 2007 - 17:39

28 résultats sous Google News, mais 27 reprennent l'info de l'AFP : http://afp.google.com/article/ALeqM5g0qmTVEStH7ZK5e4acu21EpE5EQQ
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MessageSujet: Re: Je me souviens du 11 septembre   Je me souviens du 11 septembre Icon_minitimeMer 12 Sep 2007 - 0:10

Heureusement que internet est là pour trouver ces infos. Je n'ai pas pu voir le JT de 20h, cela a-t-il été évoqué ? Le jt de la nuit sur F3 ne parle que du 6ème anniversaire du wtc.

PeM
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MessageSujet: Re: Je me souviens du 11 septembre   Je me souviens du 11 septembre Icon_minitimeMer 12 Sep 2007 - 11:02

Je regarde jamais le 20h et en plus j'étais au cinéma...
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MessageSujet: Re: Je me souviens du 11 septembre   Je me souviens du 11 septembre Icon_minitimeMer 12 Sep 2007 - 14:45

J'aimerais poser une seule question, la plupart des évènements d'une certaine importance sont commémorés tous les 5 ans avec, éventuellement, un rappel annuel. Ce fut le cas de nombreux évènements importants. Ce sera aussi, sûrement, le cas du 11/09/2001. Alors, pourquoi vouloir à tout prix fêter le 43ème anniversaire du 11/09/73 ?
A cause du 11 septembre ? Parce que les USA sont impliqués ?
La seule raison qui rend cette date un peut différente, c'est la mort de Pinochet. Il s'agit effectivement du 1er anniversaire du coup d'état de 73 qui suit sa mort. A-t-on fêté cet anniversaire le 11/09/2000 ? ou 1999 ?

Pour moi, il s'agit d'une polémique stérile qui démontre juste un certain anti-américanisme des milieux qui sont en train de faire monter la mayonnaise là-dessus. Il y a des choses bien plus importantes et surtout des choses qui devraient les concerner. Quelque part, en cherchant à galvauder le 11/09/2001, ils ne jouent le jeu de forces anti-démocratiques et profondément hostiles à leur message de base.
Il ne faut pas opposer le 11/09/1973 et le 11/09/2001, les 2 sont une attaque contre la démocratie et contre les valeurs de progrès.
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MessageSujet: Re: Je me souviens du 11 septembre   Je me souviens du 11 septembre Icon_minitimeMer 12 Sep 2007 - 15:39

Visiblement, les blessures du Chili ont du mal à cicatriser et les partisans de Pinochet y sont encore légion. Ce n'est certainement pas un hommage qui peut faire l'unanimité comme celui du 11 septembre 2001, d'où à mon avis une telle attente. Je suppose qu'en effet le fait qu'ils l'aient osé cette année et pas en 2000 ou 2003 ou 2006 est lié à la mort de Pinochet.
Je pense pas que cette affaire interne au Chili soit anti-américaine, le nombre de morts lié à l'accès au pouvoir de Pinochet est plus grave pour les Chiliens que celui des attentats du WTC. Je trouve même choquant qu'on puisse trouver comme anti-américain qu'un autre pays puisse avoir un évènement dramatique un 11 septembre et décident de le célébrer. C'est sans doute pas parce que Pinochet avait vu les attentats du WTC dans une boule de cristal et détestait les américains qu'il a décidé de plannifier son coup d'état un 11 septembre... Rolling Eyes Mais il est vrai que maintenant il est devenu de bon ton de traiter un peu tout le monde d'anti-américain pour n'importe quoi... Rolling Eyes
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MessageSujet: Re: Je me souviens du 11 septembre   Je me souviens du 11 septembre Icon_minitimeMer 12 Sep 2007 - 17:44

yoda a écrit:
Je pense pas que cette affaire interne au Chili soit anti-américaine, ...

Excuse-moi Yoda, mais je me suis mal expliqué, je ne parlais pas de la commémoration par les Chiliens qui est tout à fait légitime, mais de le tempête dans un verre d'eau initié par certaines associations altermondialistes et que relaie Pem.

Mais, si la couverture médiatique est faible, c'est aussi et surtout parce que ce fait touche relativement peu les Chiliens actuels. Pour eux, c'est de l'histoire ancienne, peut-être que dans quelques temps viendra le moment de la commémoration. On peut avoir des doutes en regardant ce qui se passe en Espagne.

L'article de l'AFP est éloquent :
Citation :
Les médias ne parlent plus guère de lui et les nouvelles générations ont d'autres préoccupations que son régime (1973-1990).
Citation :
Plusieurs centaines de personnes, membres d'organisations de défense des droits de l'Homme et des partis communiste et socialiste, ainsi que d'anciens collaborateurs du président Salvador Allende, mort pendant le coup d'Etat, ont déposé des gerbes devant son monument, non loin du palais présidentiel.

Quelques incidents se sont déroulés entre les forces de sécurité et des groupes de manifestants.
Citation :
L'ancien dictateur ne passionne plus guère les médias aujourd'hui et encore moins la jeunesse chilienne. "Ce qui est absolument certain, c'est que les jeunes ne s'intéressent plus à Pinochet", explique à l'AFP l'analyste politique Ricardo Israël.

"Les mobilisations étudiantes ne sont plus ni pour, ni contre Pinochet, mais contre la politique du gouvernement", ajoute-t-il en rappelant les récentes manifestations pour réclamer un meilleur système éducatif.

"Pinochet appartient déjà au passé", avait lancé la semaine dernière Ricardo Lagos Weber, le porte-parole du gouvernement.

Accusé de violations des droits de l'Homme sans être jamais condamné, l'ex-dictateur a au fil des années perdu beaucoup de son audience, même à droite parmi les chefs d'entreprise et milieux d'affaires, notamment après la découverte de comptes secrets à la banque Riggs de Washington estimés à 27 millions de dollars.
Citation :
Environ 5.000 personnes ont manifesté dimanche dernier à Santiago à l'appel des organisations des droits de l'Homme en souvenir du coup d'état militaire. Mais la mobilisation a été plus calme que les années précédentes malgré des affrontements avec les forces de l'ordre.

On est loin des rassemblements que l'on peut voir dans bien d'autres nations pour des évènements similaires.
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MessageSujet: Re: Je me souviens du 11 septembre   Je me souviens du 11 septembre Icon_minitimeMer 12 Sep 2007 - 18:09

narduccio a écrit:
Excuse-moi Yoda, mais je me suis mal expliqué, je ne parlais pas de la commémoration par les Chiliens qui est tout à fait légitime, mais de le tempête dans un verre d'eau initié par certaines associations altermondialistes et que relaie Pem.
"Tempête dans un verre d'eau" est un mot un peu fort pour un blog qui le mentionne.
Et le fait de rappeler qu'il existe d'autres choses au monde que les USA me semble pas particulièrement anti-américain. Le 11 septembre 2001, tout le monde s'en souvient comme du message qu'il véhicule. Parler de ce lointain 11 septembre 1973, c'est une ouverture en plus, vers un pays dont on parle moins, et une problématique (la fragilité de nos démocraties) qu'on oublie plus facilement. Il est vrai que cet évènement a été soutenu par les USA. Mais se souvenir d'un évènement pas reluisant me semble pas plus anti-américain que rappeler cette commémoration alors que par manque de bol elle tombe le même jour qu'une autre commémoration qui a touché les USA.
Perso, je trouve ça assez triste que les médias n'aient peut-être pas autant mentionné cet événement que l'autre... dois-je me sentir pour autant anti-américaine ? Ah oui, c'est la méthode Bush, qui n'est pas avec nous est contre nous, et commémorer un truc non états-uniens, ça dot vouloir dire être contre les USA...

Citation :
Mais, si la couverture médiatique est faible, c'est aussi et surtout parce que ce fait touche relativement peu les Chiliens actuels. Pour eux, c'est de l'histoire ancienne, peut-être que dans quelques temps viendra le moment de la commémoration. On peut avoir des doutes en regardant ce qui se passe en Espagne.
Si la couverture médiatique est faible, c'est parce que ça touche relativement peu les Français actuels, c'est surtout ça le point.
Et pourtant, savoir un peu plus comment ce pays prend cet anniversaire, comment les choses ont évolué, ce que pensent des Chiliens actuels du coup d'Etat et de Salvador Allende et de Pinochet aurait été assez intéressant...
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MessageSujet: Re: Je me souviens du 11 septembre   Je me souviens du 11 septembre Icon_minitimeMer 12 Sep 2007 - 19:32

Il semble que les USA n'étaient pas derrière le coup d'Etat de Pinochet...

Citation :
Même si de sérieux doutes sont permis, il n’existe toutefois aucun élément permettant d’affirmer que les États-Unis ont directement participé au coup d’État proprement dit du 11 septembre 1973. Si l’administration Nixon fut enchantée du coup de 1973, le rapport de la Commission Church, en 1976, a conclu que les États-Unis n’avaient pas eu de rôle direct dans l’événement. Kissinger affirme par ailleurs que les grandes manœuvres américaines, dont il ne faut pas perdre de vue qu’il était le principal coordinateur, étaient terminées à l’époque du coup.

Citation :
Rôle des États-Unis dans le coup d'État

Les États-Unis ont impulsé depuis plusieurs décennies une politique d'endiguement face aux visées subversives, révolutionnaires ou terroristes des mouvements marxistes, du KGB et à présent de Cuba, en Amérique Latine. La Guerre froide dans ce continent où les États-Unis ont une forte influence prend la forme d'infiltrations, de subversions, d'attentats, de terrorisme de masse, de guérillas, de coup d’État, de dictatures militaires et de dénoyautages.

Le gouvernement américain est alarmé de la situation politique chilienne sous Salvador Allende, qui rassemble toutes les caractéristiques d'une marche vers un totalitarisme communiste, selon une orchestration ayant des pans officiels et des pans occultes : marche forcée vers le socialisme recourant à des violations de la constitution chilienne, infiltration politique des forces de l'ordre, terrorisme marxiste, entrelacement avec les forces militaires castristes. Salavador Allende, développant une amitié étroite avec Fidel Castro, se dotant d'une garde rapprochée composée de forces spéciales cubaines et multipliant les références sociales à la République démocratique allemande semble indiquer, ou fait craindre qu'il transforme en quelques années le Chili en dictature de modèle castriste, ce que pouvait également laisser supposer la plate-forme politique du parti socialiste chilien, reposant sur une dialectique et un phrasé violemment marxistes, adoptée lors du Congrès de Chilan en 1967. Durant trois ans, le gouvernement états-unien tente de limiter les réformes de Salvador Allende notamment la réforme agraire et la nationalisation des entreprises.

La nature de l'intervention des États-Unis dans le coup d’État qui déposa Salvador Allende demeure sujet à débats. On sait que les États-Unis ont joué un rôle dans la politique chilienne avant le coup d'État, mais leur degré de participation dans le coup d’État en lui-même est discuté.

Les documents récemment déclassés tendent à montrer que le gouvernement des États-Unis et la CIA avaient cherché à renverser Salvador Allende en 1970, juste avant qu'il ne soit élu (« Project FUBELT »), en provoquant l'incident qui ôta la vie au Commandant en Chef d’alors, le Général René Schneider, mais les accusations de leur participation directe dans le coup d’État de 1973 ne sont pas attestées par la documentation officielle accessible au public ; de nombreux documents potentiellement pertinents demeurent toujours classifiés.

En 1975, la Commission Church, dont le but est d'éclaircir la question des abus des agences de renseignements américaines, s'interroge notamment sur l'implication d'Henry Kissinger. Si ce dernier nie une participation directe au coup d’État, il reconnaît toutefois le soutien des États-Unis aux partis d'opposition à Salvador Allende.51

La CIA a été informée par ses contacts chiliens de l’imminence de ce coup d’État pendant les deux jours qui l’ont précédé, mais conteste « avoir joué quelque rôle direct que ce soit dans » le coup d’État.[7]

Après que Pinochet a pris le pouvoir, le Secrétaire d'État américain Henry Kissinger aurait dit au président Richard Nixon que les États-Unis « ne l’ont pas fait » (se rapportant au coup d’État lui-même) mais qu’ils ont « créé les meilleures conditions possibles »[8], y compris en menant des sanctions économiques.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Chili#Gouvernement_d.E2.80.99Allende
http://fr.wikipedia.org/wiki/Salvador_Allende
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MessageSujet: Re: Je me souviens du 11 septembre   Je me souviens du 11 septembre Icon_minitimeMer 12 Sep 2007 - 22:57

narduccio a écrit:
la plupart des évènements d'une certaine importance sont commémorés tous les 5 ans avec, éventuellement, un rappel annuel.
Puisque en 2007, soit 6 ans après l'évênement qui a touché les américains, nous le célébrons encore, je suppose qu'on en a encore pour 4 ans au minimum.

Je ne relaie en rien la tempête, j'ignorais même qu'elle exista. Je relaie simplement une information que j'ai découvert il y a 1 an seulement. Or en 34 ans, je ne me souviens pas avoir entendu parler de cette célébration.

À l'inverse, chaque année on a droit à une semaine de commémorations américaines En fait, c'est symptomatoque de l'information américanisée qui nous submerge depuis qq temps. De plus cette commémoration ne nous concerne absolument pas, alors pourquoi la mettre en valeur plus qu'une autre toute aussi importante ? C'est cela qui m'offusque et pourquoi j'ai lancé cette info.


Arthas, ce n'est pas l'avis de l'ambassadeur au Chili à cette époque qui dit clairement que durant les élections, Allende était l'homme à abattre. Tu devrais voir le documentaire dont j'ai parlé. Il le dit lui-même, ce n'est pas une citation de Guzan, partisan d'Allende. Ensuite s'il n'ont pas directement agit contrairment à l'aassassinat du général durant les élections, ils étaient activement derrière la droite et l'ont arrosée.
Autres temps, mêmes mœurs. Rien ne change en ce bas monde, dans les bas-fonds de ce monde devrais-je dire.

PeM
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Arthas




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MessageSujet: Re: Je me souviens du 11 septembre   Je me souviens du 11 septembre Icon_minitimeMer 12 Sep 2007 - 23:53

pem a écrit:
À l'inverse, chaque année on a droit à une semaine de commémorations américaines En fait, c'est symptomatoque de l'information américanisée qui nous submerge depuis qq temps. De plus cette commémoration ne nous concerne absolument pas, alors pourquoi la mettre en valeur plus qu'une autre toute aussi importante ? C'est cela qui m'offusque et pourquoi j'ai lancé cette info.
Si ca nous concerne, il ne s'agit pas d'un attentat anti-américain, mais d'un attentat anti-occidental, il est vrai que les USA sont à la tête de l'occident.

Citation :
Arthas, ce n'est pas l'avis de l'ambassadeur au Chili à cette époque qui dit clairement que durant les élections, Allende était l'homme à abattre. Tu devrais voir le documentaire dont j'ai parlé. Il le dit lui-même, ce n'est pas une citation de Guzan, partisan d'Allende. Ensuite s'il n'ont pas directement agit contrairment à l'aassassinat du général durant les élections, ils étaient activement derrière la droite et l'ont arrosée.
Autres temps, mêmes mœurs. Rien ne change en ce bas monde, dans les bas-fonds de ce monde devrais-je dire.
Il faut se placer dans le contexte d'époque... Allende n'est guére bon en économie, puisque le pays était plongé dans une catastrophe économique sans précédent, avec un inflation de 500%. Il gouvernait par décrets puisqu'il n'avait pas la majorité parlementaire, pas vraiment une démocratie parlementaire...
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narduccio




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MessageSujet: Re: Je me souviens du 11 septembre   Je me souviens du 11 septembre Icon_minitimeJeu 13 Sep 2007 - 0:16

Ceux qui pensent que le 11 septembre 2001 ne vise que les USA se trompent. C'est l'Occident et ses valeurs qui est visé. Parmi ces valeurs figure la démocratie.
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MessageSujet: Re: Je me souviens du 11 septembre   Je me souviens du 11 septembre Icon_minitimeJeu 13 Sep 2007 - 11:24

pem a écrit:
De plus cette commémoration ne nous concerne absolument pas, alors pourquoi la mettre en valeur plus qu'une autre toute aussi importante ? C'est cela qui m'offusque et pourquoi j'ai lancé cette info.
Cette commémoration nous concerne.
Il ne s'agit pas d'un accident, mais d'un attentat, d'une volonté délibérée de tuer des civils innocents pour des raisons politiques, bref, du terrorisme.
Nous sommes concernés par tout massacre aveugle d'innocents, et nous sommes concernés par ces hommages comme nous le sommes de ceux de la shoa sans être juifs ou de ceux de l'esclavage sans être noirs.
Il faudrait dire plutôt qu'elle ne nous concerne pas plus que l'autre.

Pourquoi la mettre plus en valeur ?
Parce qu'elle est plus importante pour les Français.
- elle est plus récente. Je me souviens encore avoir appris sans trop y croire la nouvelle sur le forsv, Pinochet, j'étais pas née
- l'attentat a été spectaculaire, ce qui le rend encore plus marquant
- les USA, c'est plus proche que le Chili (pas seulement géographiquement)

Pourquoi aurait-il fallu mettre plus l'autre en valeur ?
Pour les mêmes raisons. Les Français savent ce qu'est le 11 septembre états-unien. Ils s'en souviennent, ils connaissent les menaces, et aussi les tenants et aboutissants, au moins en partie.
Les Français ont oublié l'attentat de Pinochet, n'en savent que des bribes, et ils ont bien plus à apprendre là-dessus.

Encore une fois, on a privilégié l'émotion à l'information.
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MessageSujet: Re: Je me souviens du 11 septembre   Je me souviens du 11 septembre Icon_minitimeVen 14 Sep 2007 - 13:07

Firmin a écrit:
10.9.07
Ça y est : il l'a enfin dit...


Ben Laden a envoyé une nouvelle cassette.

Cet homme, qui ne représente aucune religion, aucun pays, aucun peuple, mais juste une idéologie infecte et inhumaine, cet homme s'est adressé au monde entier.
Les médias et les services de renseignements décortiquent son discours pour y trouver des informations et des indices. Le monde entier se demande ce qu'il peut bien annoncer.

Et moi, je suis devant ma télé et je n'en reviens pas.
Cet homme vient de nous avouer tranquillement qu'après Staline et Hitler, il est le suivant... et cette évidence, cet aveu ne semble frapper personne.

Ben Laden n'a pas dit qu'il était l'ennemi des démocraties.
Non, il a dit bien plus et bien pire.
Il a dit qu'il était l'ennemi de LA démocratie et de ses principes. Il appelle les peuples occidentaux, à commencer par le peuple américain, à abandonner la voie de la démocratie qui est une impasse, pour se soumettre à l'islam, son Islam, celui qui soumet l'Homme, le seul système acceptable à ses yeux.

L'islamisme de cet homme, qui n'a plus rien d'une religion, qui n'a plus rien à voir avec la douceur de mes tirailleurs marocains, cette idéologie-là voudrait se poser en alternative à la démocratie.

Ben Laden déteste les Lumières et il l'avoue enfin clairement.

Allez-vous donc entendre ?

Je ne crois pas au diable, je ne crois pas que certains hommes soient des monstres. J'ai vu les meilleurs devenir des bêtes sur un champ de bataille, et j'ai vu ceux que je croyais les pires tendre la main quand ils auraient pu tuer. Aucun homme n'est sans espoir, puisque l'Homme est l'espoir.

Le diable n'est pas de ce monde, et il ne porte ni barbe ni turban. Ce serait trop facile.

Ce qui s'oppose, ce n'est pas Bush et Ben Laden, comme dans un film simpliste.
Ce qui est en jeu, c'est l'idée de l'Homme.
Rien de plus, rien de moins.
La question n'est pas de savoir qui est méchant et qui est gentil. Car les idées ne sont pas les hommes. Les hommes abritent des idées, et ils sont capables d'en changer à tout moment.

J'ai fait une guerre où il a fallu tuer des millions d'hommes pour faire reculer des idées. Et je sais, moi le premier, que nous n'avons pas tué les idées. Nous avons gagné du temps, c'est tout.
La haine de la Liberté couve comme le feu sous la cendre. Elle cherche des hommes suffisamment malheureux pour investir leur coeur et renaître là où on ne l'attend pas.
Et les malheureux, les damnés de la Terre ne manquent pas.
Voilà un terreau idéal pour les idées les plus ignobles, celles qui, une fois de plus, voudront soumettre l'Homme et sa raison aux idéologies et aux dogmes.

J'ai fait la guerre pour que ce soit la dernière.
J'ai fait la guerre parce que d'autres n'ont pas su arrêter des idées infectes quand il était encore temps de le faire sans armes.
J'ai fait une guerre que l'on aurait pu éviter, contre un ennemi qui aurait pu être arrêté avant.

Aujourd'hui, Ben Laden ne peut rien contre moi. Je suis trop vieux et je mourrai bien avant qu'il ne me tue.

Mais les enfants ?
Je suis parti à la guerre en pensant aux enfants. Car nous sommes responsables de ce que nous léguons.
Nous avons les Lumières en héritage, la démocratie, la Liberté. Nous avons péniblement commencé à extirper le racisme de nos sociétés, nous avons affirmé l'égalité des sexes. Dans nos sociétés, chacun choisit sa religion, son athéisme, sa philosophie, ses pratiques. Librement.
La route de l'Humanité exige que nous transmettions cette ébauche aux enfants, dont le travail d'Hommes sera de la faire grandir puis de la transmettre à leur tour.

Et un barbu voudrait couper cette chaîne pour replonger l'Humanité dans les ténèbres. Ces ténèbres où la vérité est écrite dans un petit livre et un seul, où le destin d'un homme est scellé dès sa naissance, où ses opinions lui sont dictées. Les ténèbres d'un monde où le sorcier impose sa loi au village.

Je refuse avec toute mon énergie cette idéologie à la mode qui consiste à renvoyer dos à dos les talibans et autres islamistes et les armées occidentales.
Aucun soldat occidental n'égorge des otages devant un camescope. Nos sociétés n'autorisent pas leurs armées à se comporter ainsi et, si elles agissaient ainsi, elles les condamneraient. C'est la première fois dans l'histoire que les débordements d'une armée donnent lieu à des procès alors que la guerre n'est même pas finie. Des soldats ont été condamnés, alors que les tortionnaires français de la guerre d'Algérie vieillissent tranquillement. La démocratie est en marche, et combat des gens dont les exécutions sommaires sont filmées et, loin d'être condamnées, sont diffusées largement par leur hiérarchie. Aucune presse libre ne vient, du côté des islamistes, condamner leurs agissements.
La cruauté des islamistes n'est pas une bavure, mais un mode d'action revendiqué. Et cela change tout.

Nos démocraties reconnaissent des droits à tout homme, fût-il un ennemi.
Qu'en est-il en face ?
Même les prisonniers de Gantanamo trouvent des défenseurs acharnés et le débat fait rage, ce qui ne se produisait jamais dans les guerres précédentes.

L'idéologie islamiste est l'horreur de notre époque et elle n'a aucune excuse.
Quand accepterons-nous enfin de le dire franchement ?
Quand entendrons-nous enfin les appels à l'aide des musulmans démocrates, qui luttent aux premières loges contre les attentats qui les visent ? Eux que nous avons abandonnés après la décolonisation, alors qu'ils allaient enfin émerger ?
Ces gens sont en guerre contre l'ignoble, ils meurent en silence, ils montrent de leur doigt ceux qui les égorgent et nous disent qui ils sont, en n'ayant pas peur, avec raison, de les comparer aux Nazis. Et nous restons calmes, nous soutenons mollement les démocrates musulmans, bien trop mollement.
Je n'ai jamais accepté, de toute ma vie, cette comparaison facile et souvent rapide de certains agissements avec ceux des Nazis. Mais là, pour la première fois, nous y sommes bel et bien.

L'idéologie des islamistes n'est pas une religion, n'en est plus une.
C'est une idée de l'Homme incompatible à la fois avec la démocratie et avec les droits de l'Homme.
Ben Laden l'a enfin avoué : pour épouser ses idées, il faut abandonner la démocratie.
Quand d'autres voulaient détruire les Juifs et soumettre l'Europe au Nazisme, l'idéologie de ces gens :
-- condamne à mort ceux qui changent de religion (sauf pour rejoindre la leur)
-- condamne à mort les athées et les polythéistes
-- condamne à mort les femmes adultères
-- condamne à mort l'amour avant le mariage
-- impose la circoncision aux tout petits garçons sans leur consentement
-- réserve aux monothéistes non musulmans un statut de sous-citoyens
-- nomme « savants » des gens qui n'ont lu qu'un seul livre, mais le bon
-- condamne à mort celui qui critique le Coran, l'islam ou Mahomet
-- consacre la haine des Juifs
-- projette de soumettre la Terre entière.

Pour moi, dire que cette idéologie est acceptable, ou même qu'elle est équivalente à la démocratie, équivaut à une apologie du Nazisme. Je ne peux l'accepter.
Je n'ai pas combattu la pire idéologie du XXème siècle pour qu'on livre nos enfants à celle du XXIème.
Dans les années 30, il y avait beaucoup de gens en France pour trouver Hitler acceptable face au communisme. Beaucoup se seraient opposés à une intervention armée moins tardive. Sommes-nous aujourd'hui leurs successeurs ?

Il faut savoir ce que l'on veut, et faire ce qui est juste implique aussi de combattre ce qui ne l'est pas.
Si la guerre était le bon moyen, je signerais donc demain matin.

Mais je ne crois pas que la guerre soit la solution. J'ai souvent dit que les guerres actuelles des Américains n'étaient pas injustes, mais idiotes, imbéciles, dangereuses. N'accusons pas ceux qui ont sauvé les Musulmans de Bosnie, alors que nous tergiversions tous, de vouloir détruire d'islam.

Ce qui est en jeu, c'est l'idée de l'Homme.
À mon époque, cela signifiait la guerre, car le Nazisme dirigeait un état. C'est d'ailleurs sans doute le rêve de Ben Laden, car il est impuissant en attendant ce jour.
Si nous le laissons faire, le premier état qu'il dirigera sera le Pakistan. Car le peuple y est prêt et parce que la bombe nucléaire de ce pays fait rêver les islamistes, parfaitement capables d'en faire usage.

Pour l'instant, la guerre est une guerre d'idées. Aller faire la guerre et tuer des gens ne fait que renforcer leur haine et leur désespoir. C'est la pire des solutions. Car, comme je l'ai dit, tuer des hommes ne tue pas leurs idées.
Nous ne convaincrons pas les peuples asservis que la démocratie est bonne en les bombardant.

L'enjeu est là : la survie de la démocratie et la poursuite de sa marche pour libérer les hommes.

Des idées comme la liberté de conscience, l'égalité des citoyens, la mixité, la démocratie, la laïcité, la République sont en jeu. Rien moins que cela.
Et si nous ne faisons rien, ce sera, je vous le prédis, à nos enfants de prendre des armes pour défendre ce que nous aurons laissé vaciller.

La meilleure réponse, outre un combat de l'ombre contre les combattants qui nous visent et qui posent des bombes dans la foule, c'est de renforcer notre modèle de société, de le magnifier.

Il faut d'abord être fiers, plus que nous ne le sommes, de la République.
Il faut que la démocratie soit notre fierté, mais aussi notre combat.
C'est en votant massivement à chaque élection, avec conviction, nombreux, que nous ferons reculer l'ombre et les extrémistes qu'elle abrite.
Il faut aussi que nous retrouvions le culte de la Loi, cette invention révolutionnaire qui crée des règles égales pour tous et émanant du peuple, là où d'autres veulent imposer une loi éternelle qu'ils croient lire dans leurs livres sacrés. Mépriser la loi comme nous le faisons fait le lit des pires idées.

Il faut continuer, surtout, à extirper le racisme de nos sociétés. Votre monde n'est plus celui de ma jeunesse, où un Noir aurait fait se retourner tout le monde dans la rue. Votre monde est celui de l'Humanité, enfin, et il faut le montrer fièrement. Aucun Homme ne vaut plus qu'un autre, seules ses idées peuvent être condamnées.
Continuons donc à montrer le racisme du doigt, le nôtre comme celui de ceux qui nous rejoignent.

Condamnons tous, démocrates de toutes les couleurs et de toutes les religions, vieux et jeunes ensemble, la vague obscure qui voudrait nous soumettre.
Il faut favoriser la démocratie partout dans le monde, et soutenir ses partisans. Il faut utiliser notre puissance pour faciliter la vie des démocraties, les aider. L'exemple de l'Europe nous a montré que cela fonctionnait, puisque plusieurs pays, pour nous rejoindre, ont reconnu les droits de l'Homme et aboli la peine de mort.

Nous devons utiliser nos richesses pour acheter la paix et la démocratie. Nous devons employer notre puissance à offrir la démocratie pour tous les hommes de la Terre. Je ne laisserai personne (y compris ici) sous-entendre que prôner la démocratie universelle serait un colonialisme violant la culture des peuples.
Les droits de l'Homme sont universels : c'est ce que nous crient les musulmans démocrates, sous les bombes, alors que leurs ennemis veulent écrire dans le sang des « droits de l'Homme musulman », qui seraient différents.

Il faut savoir ce que l'on veut et en quoi l'on croit.

Je crois en la démocratie, je crois en l'Homme et en la République.
Et j'aime les enfants.
Je les ai toujours aimés plus que tout, jusqu'à affronter le pire pour eux.

Les gens qui haïssent la démocratie ont enfin tombé le masque.
Il est plus que temps de les combattre vraiment, tous unis, sans états d'âme.

Il en va des droits de l'Homme.
Tout simplement.

Firmin est un bonhomme de 85 ans. Suite à une alerte sérieuse il y a deux ans, il a désiré passer plus de temps avec son petit fils. Intéressé par ce que raconte son grand-père, c'est lui qui met en ligne les dires du vieux sage avec son accord. Le bolg n'était au départ qu'un prétexte pour pouvoir passer du temps ensemble.

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yoda

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MessageSujet: Re: Je me souviens du 11 septembre   Je me souviens du 11 septembre Icon_minitimeVen 14 Sep 2007 - 13:20

Très beau texte. Un ou deux trucs qui m'ont pas plu, mais l'ensemble est très bon. C'est ce genre de truc qu'on devrait lire dans les écoles, pas la lettre de Guy Mocquet...
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Steph




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MessageSujet: Re: Je me souviens du 11 septembre   Je me souviens du 11 septembre Icon_minitimeVen 14 Sep 2007 - 18:54

Oui ce blog a été présenté il y a quelque temps et j'y retourne de temps en temps. Ce monsieur parle bien, mais il ressasse souvent les mêmes idées.

Ce qu'il dit est vrai mais je crois aussi que peu en doutent, c'est une évidence. La question qu'il pourrait poser c'est où se situe le clan Bush par rapport à la famille Ben Laden. Et si Ben Laden est prêt à tout pour obtenir le pouvoir par la violence, à quoi est prêt Bush pour remplir son compte en banque?

Stephane
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Michel99




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MessageSujet: Re: Je me souviens du 11 septembre   Je me souviens du 11 septembre Icon_minitimeVen 14 Sep 2007 - 20:37

Je suis allé sur le blog... j'ai aussi aimé leur réaction face à leur "victoire" lors d'un vote.

C'est toujours bien agréable de lire ou d'entendre autre chose que Lex Talionis.
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pem




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MessageSujet: Re: Je me souviens du 11 septembre   Je me souviens du 11 septembre Icon_minitimeSam 15 Sep 2007 - 0:37

yoda a écrit:
Il faudrait dire plutôt qu'elle ne nous concerne pas plus que l'autre.
C'est à peu près mon propos. Et ça réponds aux autres avis.
Je suis concerné par les massacres au Ruanda favorisé par la France, via les ventes d'armes et les yeux fermés.
Je suis concerné par les massacres en Irak, avant comme après l'invasion américaine parce que je ne supporte pas qu'on opprime des peuples, surtout sous le prétexte qu'ils sont différents ou ne pensent pas comme d'autres et parce que cela séparent les peuples alors qu'au XXI siècle on devrait enfin se serrer les coudes.
Je suis concerné par tous les massacres dans l'ex URSS parce que c'est à nos portes et qu'on n'en a relativement peu parlé, sans de peur de déplaire au mastodonte russe
Je suis concerné par l'oppression communiste en Chine parce que lorsque le chinois est venu en France, Chirac n'a pas eu les couilles de lui parler droits de l'Homme (un comble dans la patrie des droits de l'Homme) mais en a eu pour interdire une manif pour ces droits
Je suis concerné par les morts irradiés par les essais nucléaires en France et USA.
Je suis concerné par les milliers de gosses et gens qui meurent au Soudan de faim de la guerre, de la connerie humaine.
Je suis concerné par le cataclysme écologique annoncée.

Je ne suis pas concerné par le 11 septembre parce que cela se passe aux usa, que la cible n'est ni française ni européenne, qu'il n'y a que les usa qui comptent et que une poignée d'exités non représentatif des musulmans ne dovent pas orienter majoritairement nos actions et décisions. Il faut les tneir à l'oeil, se préparer à leur actions, mais les "réponses" américaines visnat des gens n'ayant aucun rapport feront plus de mal que de bien (Al Qaeda n'était pas présent en Iraq avant leur venu n'est-ce pas).
Je ne suis pas concerné pour qq autres raisons.

Bon, j'aime bien déboulonner les monuments de leur piedestal. C'est pour ça que je caricature. Honnêtement, le 11 sept 2001 est important, mais d'autres évêments aussi. Je suis principalement concerné par les milliers de personnes innocentes qui sont mortes ce jour-là.

PeM
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narduccio




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MessageSujet: Re: Je me souviens du 11 septembre   Je me souviens du 11 septembre Icon_minitimeSam 15 Sep 2007 - 1:18

Je suis concerné par le 11/09/2001 suite aux propos d'un certain Carlos disant qu'il n'y a pas de victimes innocentes. Chacun de nous est un symbole pour une ou plusieurs formes de terrorisme. Chacun d'entre nous peut devenir la cible de ces gens-là.

J'ai n'ai pas l'intention de me laisser abattre sans réagir.
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MessageSujet: Re: Je me souviens du 11 septembre   Je me souviens du 11 septembre Icon_minitimeSam 15 Sep 2007 - 16:57

Un texte qui tombe bien à propos pour illustrer la question du martellage médiatique de certains évênements et l'oubli d'autres par les mêmes média. On y découvre que la crise nucléaire en Iran n'a pas lieu d'être.

Citation :
Plus efficace encore que les dictatures
Le lavage des "cerveaux en liberté"

Rachats de grands journaux – le « Wall Street Journal » aux Etats-Unis, « Les Echos » en France – par des hommes fortunés habitués à plier la vérité au gré de leurs intérêts (lire aussi, dans ce numéro, « Prédateurs de presse et marchands d’influence », par Marie Bénilde), médiatisation outrancière de M. Nicolas Sarkozy, cannibalisation de l’information par les sports, la météo et les faits divers, le tout dans une débauche de publicités : la « communication » constitue l’instrument de gouvernement permanent des régimes démocratiques. Elle est, pour eux, ce que la propagande est aux dictatures. Dans un entretien accordé au journaliste de France Inter Daniel Mermet, l’intellectuel américain Noam Chomsky analyse ces mécanismes de domination et les replace dans leur contexte historique. Il rappelle, par exemple, que les régimes totalitaires se sont appuyés sur les ressorts de la communication publicitaire perfectionnés aux Etats-Unis au lendemain de la première guerre mondiale. Au-delà, il évoque les perspectives de transformation sociale dans le monde actuel, et ce à quoi pourrait ressembler l’utopie pour ceux qui, malgré la pédagogie de l’impuissance martelée par les médias, n’ont pas renoncé à changer le monde.

Par Noam Chomsky

Commençons par la question des médias. En France, en mai 2005, lors du référendum sur le traité de Constitution européenne, la plupart des organes de presse étaient partisans du « oui », et cependant 55 % des Français ont voté « non ». La puissance de manipulation des médias ne semble donc pas absolue. Ce vote des citoyens représentait-il aussi un « non » aux médias ?

Le travail sur la manipulation médiatique ou la fabrique du consentement fait par Edward Herman et moi n’aborde pas la question des effets des médias sur le public (1). C’est un sujet compliqué, mais les quelques recherches en profondeur menées sur ce thème suggèrent que, en réalité, l’influence des médias est plus importante sur la fraction de la population la plus éduquée. La masse de l’opinion publique paraît, elle, moins tributaire du discours des médias.

Prenons, par exemple, l’éventualité d’une guerre contre l’Iran : 75 % des Américains estiment que les Etats-Unis devraient mettre un terme à leurs menaces militaires et privilégier la recherche d’un accord par voie diplomatique. Des enquêtes conduites par des instituts occidentaux suggèrent que l’opinion publique iranienne et celle des Etats-Unis convergent aussi sur certains aspects de la question nucléaire : l’écrasante majorité de la population des deux pays estime que la zone s’étendant d’Israël à l’Iran devrait être entièrement débarrassée des engins de guerre nucléaires, y compris ceux que détiennent les troupes américaines de la région. Or, pour trouver ce genre d’information dans les médias, il faut chercher longtemps.

Quant aux principaux partis politiques des deux pays, aucun ne défend ce point de vue. Si l’Iran et les Etats-Unis étaient d’authentiques démocraties à l’intérieur desquelles la majorité détermine réellement les politiques publiques, le différend actuel sur le nucléaire serait sans doute déjà résolu. Il y a d’autres cas de ce genre.

Concernant, par exemple, le budget fédéral des Etats-Unis, la plupart des Américains souhaitent une réduction des dépenses militaires et une augmentation, en revanche, des dépenses sociales, des crédits versés aux Nations unies, de l’aide économique et humanitaire internationale, et enfin l’annulation des baisses d’impôts décidées par le président George W. Bush en faveur des contribuables les plus riches.

Sur tous ces sujets-là, la politique de la Maison Blanche est totalement contraire aux réclamations de l’opinion publique. Mais les enquêtes qui relèvent cette opposition publique persistante sont rarement publiées dans les médias. Si bien que les citoyens sont non seulement écartés des centres de décision politique, mais également tenus dans l’ignorance de l’état réel de cette même opinion publique.

Il existe une inquiétude internationale relative à l’abyssal « double déficit » des Etats-Unis : le déficit commercial et le déficit budgétaire. Or ceux-ci n’existent qu’en relation étroite avec un troisième déficit : le déficit démocratique, qui ne cesse de se creuser, non seulement aux Etats-Unis, mais plus généralement dans l’ensemble du monde occidental.



Chaque fois qu’on demande à un journaliste vedette ou à un présentateur d’un grand journal télévisé s’il subit des pressions, s’il lui arrive d’être censuré, il réplique qu’il est entièrement libre, qu’il exprime ses propres convictions. Comment fonctionne le contrôle de la pensée dans une société démocratique ? En ce qui concerne les dictatures, nous le savons.

Quand des journalistes sont mis en cause, ils répondent aussitôt : « Nul n’a fait pression sur moi, j’écris ce que je veux. » C’est vrai. Seulement, s’ils prenaient des positions contraires à la norme dominante, ils n’écriraient plus leurs éditoriaux. La règle n’est pas absolue, bien sûr ; il m’arrive moi-même d’être publié dans la presse américaine, les Etats-Unis ne sont pas un pays totalitaire non plus. Mais quiconque ne satisfait pas certaines exigences minimales n’a aucune chance d’être pressenti pour accéder au rang de commentateur ayant pignon sur rue.

C’est d’ailleurs l’une des grandes différences entre le système de propagande d’un Etat totalitaire et la manière de procéder dans des sociétés démocratiques. En exagérant un peu, dans les pays totalitaires, l’Etat décide de la ligne à suivre et chacun doit ensuite s’y conformer. Les sociétés démocratiques opèrent autrement. La « ligne » n’est jamais énoncée comme telle, elle est sous-entendue. On procède, en quelque sorte, au « lavage de cerveaux en liberté ». Et même les débats « passionnés » dans les grands médias se situent dans le cadre des paramètres implicites consentis, lesquels tiennent en lisière nombre de points de vue contraires.

Le système de contrôle des sociétés démocratiques est fort efficace ; il instille la ligne directrice comme l’air qu’on respire. On ne s’en aperçoit pas, et on s’imagine parfois être en présence d’un débat particulièrement vigoureux. Au fond, c’est infiniment plus performant que les systèmes totalitaires.

Prenons, par exemple, le cas de l’Allemagne au début des années 1930. On a eu tendance à l’oublier, mais c’était alors le pays le plus avancé d’Europe, à la pointe en matière d’art, de sciences, de techniques, de littérature, de philosophie. Puis, en très peu de temps, un retournement complet est intervenu, et l’Allemagne est devenue l’Etat le plus meurtrier, le plus barbare de l’histoire humaine.

Tout cela s’est accompli en distillant de la peur : celle des bolcheviks, des Juifs, des Américains, des Tziganes, bref, de tous ceux qui, selon les nazis, menaçaient le cœur de la civilisation européenne, c’est-à-dire les « héritiers directs de la civilisation grecque ». En tout cas, c’est ce qu’écrivait le philosophe Martin Heidegger en 1935. Or la plupart des médias allemands qui ont bombardé la population avec des messages de ce genre ont repris les techniques de marketing mises au point... par des publicitaires américains.

N’oublions pas comment s’impose toujours une idéologie. Pour dominer, la violence ne suffit pas, il faut une justification d’une autre nature. Ainsi, lorsqu’une personne exerce son pouvoir sur une autre – que ce soit un dictateur, un colon, un bureaucrate, un mari ou un patron –, elle a besoin d’une idéologie justificatrice, toujours la même : cette domination est faite « pour le bien » du dominé. En d’autres termes, le pouvoir se présente toujours comme altruiste, désintéressé, généreux.

Quand la violence d’Etat ne suffit plus

Dans les années 1930, les règles de la propagande nazie consistaient, par exemple, à choisir des mots simples, à les répéter sans relâche, et à les associer à des émotions, des sentiments, des craintes. Quand Hitler a envahi les Sudètes [en 1938], ce fut en invoquant les objectifs les plus nobles et charitables, la nécessité d’une « intervention humanitaire » pour empêcher le « nettoyage ethnique » subi par les germanophones, et pour permettre que chacun puisse vivre sous l’« aile protectrice » de l’Allemagne, avec le soutien de la puissance la plus en avance du monde dans le domaine des arts et de la culture.

En matière de propagande, si d’une certaine manière rien n’a changé depuis Athènes, il y a quand même eu aussi nombre de perfectionnements. Les instruments se sont beaucoup affinés, en particulier et paradoxalement dans les pays les plus libres du monde : le Royaume-Uni et les Etats-Unis. C’est là, et pas ailleurs, que l’industrie moderne des relations publiques, autant dire la fabrique de l’opinion, ou la propagande, est née dans les années 1920.

Ces deux pays avaient en effet progressé en matière de droits démocratiques (vote des femmes, liberté d’expression, etc.) à tel point que l’aspiration à la liberté ne pouvait plus être contenue par la seule violence d’Etat. On s’est donc tourné vers les technologies de la « fabrique du consentement ». L’industrie des relations publiques produit, au sens propre du terme, du consentement, de l’acceptation, de la soumission. Elle contrôle les idées, les pensées, les esprits. Par rapport au totalitarisme, c’est un grand progrès : il est beaucoup plus agréable de subir une publicité que de se retrouver dans une salle de torture.

Aux Etats-Unis, la liberté d’expression est protégée à un degré que je crois inconnu dans tout autre pays du monde. C’est assez récent. Dans les années 1960, la Cour suprême a placé la barre très haut en matière de respect de la liberté de parole, ce qui exprimait, à mon avis, un principe fondamental établi dès le XVIIIe siècle par les valeurs des Lumières. La position de la Cour fut que la parole était libre, avec pour seule limite la participation à un acte criminel. Si, par exemple, quand je rentre dans un magasin pour le dévaliser, un de mes complices tient une arme et que je lui dis : « Tire ! », ce propos n’est pas protégé par la Constitution. Pour le reste, le motif doit être particulièrement grave avant que la liberté d’expression soit mise en cause. La Cour suprême a même réaffirmé ce principe en faveur de membres du Ku Klux Klan.

En France, au Royaume-Uni et, me semble-t-il, dans le reste de l’Europe, la liberté d’expression est définie de manière très restrictive. A mes yeux, la question essentielle est : l’Etat a-t-il le droit de déterminer ce qu’est la vérité historique, et celui de punir qui s’en écarte ? Le penser revient à s’accommoder d’une pratique proprement stalinienne.

Des intellectuels français ont du mal à admettre que c’est bien là leur inclination. Pourtant, le refus d’une telle approche ne doit pas souffrir d’exception. L’Etat ne devrait avoir aucun moyen de punir quiconque prétendrait que le Soleil tourne autour de la Terre. Le principe de la liberté d’expression a quelque chose de très élémentaire : ou on le défend dans le cas d’opinions qu’on déteste, ou on ne le défend pas du tout. Même Hitler et Staline admettaient la liberté d’expression de ceux qui partagaient leur point de vue...

J’ajoute qu’il y a quelque chose d’affligeant et même de scandaleux à devoir débattre de ces questions deux siècles après Voltaire, qui, comme on le sait, déclarait : « Je défendrai mes opinions jusqu’à ma mort, mais je donnerai ma vie pour que vous puissiez défendre les vôtres. » Et c’est rendre un bien triste service à la mémoire des victimes de l’Holocauste que d’adopter une des doctrines fondamentales de leurs bourreaux.

PeM, soyons fous, soyons utopistes !
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MessageSujet: Re: Je me souviens du 11 septembre   Je me souviens du 11 septembre Icon_minitimeSam 15 Sep 2007 - 16:58

Suite et fin.

Citation :

Dans un de vos livres, vous commentez la phrase de Milton Friedman : « Faire des profits est l’essence même de la démocratie »...

A vrai dire, les deux choses sont tellement contraires qu’il n’y a même pas de commentaire possible... La finalité de la démocratie, c’est que les gens puissent décider de leur propre vie et des choix politiques qui les concernent. La réalisation de profits est une pathologie de nos sociétés, adossée à des structures particulières. Dans une société décente, éthique, ce souci du profit serait marginal. Prenez mon département universitaire [au Massachusetts Institute of Technology] : quelques scientifiques travaillent dur pour gagner beaucoup d’argent, mais on les considère un peu comme des marginaux, des gens perturbés, presque des cas pathologiques. L’esprit qui anime la communauté académique, c’est plutôt d’essayer de faire des découvertes, à la fois par intérêt intellectuel et pour le bien de tous.



Dans l’ouvrage qui vous est consacré aux éditions de L’Herne, Jean Ziegler écrit : « Il y a eu trois totalitarismes : le totalitarisme stalinien, nazi et maintenant c’est Tina » Compareriez-vous ces trois totalitarismes ?

Je ne les mettrais pas sur le même plan. Se battre contre « Tina », c’est affronter une emprise intellectuelle qu’on ne peut pas assimiler aux camps de concentration ni au goulag. Et, de fait, la politique des Etats-Unis suscite une opposition massive à l’échelle de la planète. L’Argentine et le Venezuela ont jeté le Fonds monétaire international (FMI) dehors. Les Etats-Unis ont dû renoncer à ce qui était encore la norme il y a vingt ou trente ans : le coup d’Etat militaire en Amérique latine. Le programme économique néolibéral, qui a été imposé de force à toute l’Amérique latine dans les années 1980 et 1990, est aujourd’hui rejeté dans l’ensemble du continent. Et on retrouve cette même opposition contre la globalisation économique à l’échelle mondiale.

Le mouvement pour la justice, qui est sous les feux des projecteurs médiatiques lors de chaque Forum social mondial, travaille en réalité toute l’année. C’est un phénomène très nouveau dans l’histoire, qui marque peut-être le début d’une vraie Internationale. Or son principal cheval de bataille porte sur l’existence d’une solution de rechange. D’ailleurs, quel meilleur exemple de globalisation différente que le Forum social mondial ? Les médias hostiles appellent ceux qui s’opposent à la globalisation néolibérale les « antimondialistes », alors qu’ils se battent pour une autre mondialisation, la mondialisation des peuples.

On peut observer le contraste entre les uns et les autres, parce que, au même moment, a lieu, à Davos, le Forum économique mondial, qui travaille à l’intégration économique planétaire, mais dans le seul intérêt des financiers, des banques et des fonds de pension. Puissances qui contrôlent aussi les médias. C’est leur conception de l’intégration globale, mais au service des investisseurs. Les médias dominants considèrent que cette intégration est la seule qui mérite, en quelque sorte, l’appellation officielle de mondialisation.

Voilà un bel exemple du fonctionnement de la propagande idéologique dans les sociétés démocratiques. A ce point efficace que même des participants au Forum social mondial acceptent parfois le qualificatif malintentionné d’« antimondialistes ». A Porto Alegre, je suis intervenu dans le cadre du Forum, et j’ai participé à la Conférence mondiale des paysans. Ils représentent à eux seuls la majorité de la population de la planète...



On vous range dans la catégorie des anarchistes ou des socialistes libertaires. Dans la démocratie telle que vous la concevez, quelle serait la place de l’Etat ?

On vit dans ce monde, pas dans un univers imaginaire. Dans ce monde, il existe des institutions tyranniques, ce sont les grandes entreprises. C’est ce qu’il y a de plus proche des institutions totalitaires. Elles n’ont, pour ainsi dire, aucun compte à rendre au public, à la société ; elles agissent à la manière de prédateurs dont d’autres entreprises seraient les proies. Pour s’en défendre, les populations ne disposent que d’un seul instrument : l’Etat. Or ce n’est pas un bouclier très efficace, car il est, en général, étroitement lié aux prédateurs. A une différence, non négligeable, près : alors que, par exemple, General Electric n’a aucun compte à rendre, l’Etat doit parfois s’expliquer auprès de la population.

Quand la démocratie se sera élargie au point que les citoyens contrôleront les moyens de production et d’échange, qu’ils participeront au fonctionnement et à la direction du cadre général dans lequel ils vivent, alors l’Etat pourra disparaître petit à petit. Il sera remplacé par des associations volontaires situées sur les lieux de travail et là où les gens vivent.



Est-ce les soviets ?

C’étaient les soviets. Mais la première chose que Lénine et Trotski ont détruit, sitôt après la révolution d’Octobre, ce sont les soviets, les conseils ouvriers et toutes les institutions démocratiques. Lénine et Trotski ont été à cet égard les pires ennemis du socialisme au XXe siècle. En tant que marxistes orthodoxes, ils ont estimé qu’une société retardataire comme la Russie de leur époque ne pouvait pas passer directement au socialisme avant d’être précipitée de force dans l’industrialisation.

En 1989, au moment de l’effondrement du système communiste, j’ai pensé que cet effondrement représentait, paradoxalement, une victoire pour le socialisme. Car le socialisme tel que je le conçois implique, au minimum, je le répète, le contrôle démocratique de la production, des échanges et des autres dimensions de l’existence humaine.

Toutefois, les deux principaux systèmes de propagande se sont accordés pour dire que le système tyrannique institué par Lénine et Trotski, puis transformé en monstruosité politique par Staline, était le « socialisme ». Les dirigeants occidentaux ne pouvaient qu’être enchantés par cet usage absurde et scandaleux du terme, qui leur a permis pendant des décennies de diffamer le socialisme authentique.

Avec un enthousiasme identique, mais de sens contraire, le système de propagande soviétique a tenté d’exploiter à son profit la sympathie et l’engagement que suscitaient pour beaucoup de travailleurs les idéaux socialistes authentiques.



N’est-il pas vrai que toutes les formes d’auto-organisation selon les principes anarchistes se sont finalement effondrées ?

Il n’y a pas de « principes anarchistes » fixes, une sorte de catéchisme libertaire auquel il faudrait prêter allégeance. L’anarchisme, du moins tel que je le comprends, est un mouvement de la pensée et de l’action humaines qui cherche à identifier les structures d’autorité et de domination, à leur demander de se justifier et, dès qu’elles en sont incapables, ce qui arrive fréquemment, à tenter de les dépasser.

Loin de s’être « effondré », l’anarchisme, la pensée libertaire, se porte très bien. Il est à la source de nombreux progrès réels. Des formes d’oppression et d’injustice qui étaient à peine reconnues, et encore moins combattues, ne sont plus admises. C’est une réussite, une avancée pour l’ensemble du genre humain, pas un échec.
(Propos recueillis par Daniel Mermet, revus et corrigés par l’auteur.)
Noam Chomsky.
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MessageSujet: Re: Je me souviens du 11 septembre   Je me souviens du 11 septembre Icon_minitimeSam 15 Sep 2007 - 17:09

pem a écrit:
On y découvre que la crise nucléaire en Iran n'a pas lieu d'être.

Pour ceux qui regardent "le dessous des cartes" cela transparait nettement dans l'émission sur l'Iran.
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pem




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MessageSujet: Re: Je me souviens du 11 septembre   Je me souviens du 11 septembre Icon_minitimeSam 15 Sep 2007 - 17:10

Je n'ai pas vu cette émission; Il y en a une série en ce moment sur l'Irak je crois.

PeM
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narduccio




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MessageSujet: Re: Je me souviens du 11 septembre   Je me souviens du 11 septembre Icon_minitimeSam 15 Sep 2007 - 17:16

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MessageSujet: Re: Je me souviens du 11 septembre   Je me souviens du 11 septembre Icon_minitime

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